Le Gijou est une rivière fort abondante bénéficiant des importantes précipitations de la région des monts de Lacaune notamment. Son débit a été observé pendant une période de 88 ans (1921-2008), à Vabre, localité du département du Tarn[2], située peu avant son confluent avec l'Agout. Le bassin versant de la rivière est de 208 km2.
Le module de la rivière à Vabre est de 4,63 m3/s[2].
Le Gijou présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps, et portent le débit mensuel moyen à des niveaux situés entre 5,50 et 8,37 m3/s, de décembre à mai inclus (maximum en février). Dès fin mai, le débit diminue fortement ce qui conduit rapidement à la saison des basses eaux. Celles-ci ont lieu en été et au début de l'automne, de juillet à octobre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusque 1,4 m3/s aux mois d'août et de septembre, ce qui reste d'ailleurs très confortable.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : O4194310 - Le Gijou à Vabre pour un bassin versant de 208 km2[2] (Données calculées sur 88 ans)
Cependant, le VCN3 peut chuter jusque 0,640 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit 640 litres par seconde, ce qui est toujours loin d'être sévère.
Crues
D'autre part, les crues peuvent être assez importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 46 et 70 m3/s. Le QIX 10 vaut 85 m3/s, tandis que le QIX 20 est de 100 m3/s. Enfin le QIX 50 se monte à 120 m3/s.
Le débit instantané maximal enregistré à Vabre a été de 104 m3/s le et d'au moins 139 m3/s le , puisque telle était la valeur journalière enregistrée ce jour-là. En comparant ce dernier chiffre aux valeurs des différents QIX de la rivière, il apparaît que cette crue de était largement supérieure à la crue cinquantennale définie par le QIX 50 et donc tout à fait exceptionnelle.
Le débit instantané maximal enregistré à Vabre a été de 200 m3/s le [3].
Lame d'eau et débit spécifique
La lame d'eau écoulée dans le bassin du Gijou est de 705 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres par an), mais également à celle de l'ensemble du bassin versant de la Garonne (384 millimètres par an). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 22,3 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.