Il prend sa source dans le département de la Creuse, à 623 m d'altitude, dans les monts de Guéret, près du lieu-dit « Pétillat », sur le territoire de la commune de Peyrabout[2], puis s'écoule vers l'ouest, puis le nord[1].
La rivière traverse quarante cinq communes situés dans les départements de la Creuse, de Haute-Vienne, de la Vienne, de l'Indre et d'Indre-et-Loire, [1],[Note 1].
Les bassins hydrographiques sont découpés dans le référentiel national BD Carthage en éléments de plus en plus fins, emboîtés selon quatre niveaux : régions hydrographiques, secteurs, sous-secteurs et zones hydrographiques[4].
La Gartempe traverse, d'amont vers l'aval, les vingt[1] zones hydrographiques suivantes :
la Gartempe de sa source au ruisseau du Cher (compris) ;
la Gartempe du ruisseau du Cher (non compris) au ruisseau de Peyroux (non compris) ;
la Gartempe du ruisseau de Peyroux (compris) à l'Ardour (non compris) ;
l'Ardour & ses affluents ;
la Gartempe de l'Ardour (non compris) à la Couze (non comprise) ;
la Couze & ses affluents ;
la Gartempe de la Couze (non comprise) à la Semme (non comprise) ;
la Semme & ses affluents ;
la Gartempe de la Semme (non comprise) au Vincou (non compris) ;
Le Vincou de la Glayeulle (non comprise) à la Gartempe (non comprise) ;
la Gartempe du Vincou (non compris) à la Brame (non comprise) ;
la Brame du Brunet (non compris) à la Gartempe (non comprise) ;
la Gartempe de la Brame (non comprise) au Riou (non compris) ;
la Gartempe du Riou (non compris) à l'Anglin (non compris) ;
l'Anglin du Salleron (non compris) à la Gartempe (non comprise) ;
la Gartempe de l'Anglin (non compris) au Ris (non compris) ;
Le Ris & ses affluents ;
la Gartempe du Ris (non compris) à la Creuse (non comprise) ;
la Creuse du Suin (non compris) à la Gartempe (non comprise) ;
la Creuse de la Gartempe (non comprise) à la Luire (non comprise) ;
Le bassin versant de la Gartempe s'insère dans les zones hydrographiques « La Gartempe de la Couze à la Semme, La Gartempe de l'Anglin au Ris, La Gartempe du Vincou à la Brame, La Gartempe de la Brame au Riou, La Gartempe de sa source au rau du Cher, La Gartempe du rau du Cher au rau de Peyroux, La Gartempe de l'Ardour à la Couze, La Gartempe de la Semme au Vincou, La Gartempe du Ris à la Creuse, La Gartempe du rau de Peyrouxà l'Ardour et La Gartempe du Riou à l'Anglin », au sein du bassin DCE plus large « La Loire, les cours d'eau côtiers vendéens et bretons »[1].
Les principaux bassins versants du département de la Creuse.
Les principaux bassins versants du département de la Haute-Vienne.
Les principaux bassins versants du département de la Vienne.
Les principaux bassins versants du département de l'Indre.
Les principaux bassins versants du département d'Indre-et-Loire.
Échelle du bassin
En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline par bassin hydrographique, au nombre de sept en France métropolitaine, échelle cohérente écologiquement et adaptée à une gestion des ressources en eau. La Gartempe est sur le territoire du bassin Loire-Bretagne et l'organisme de gestion à l'échelle du bassin est l'agence de l'eau Loire-Bretagne[5].
Organisme gestionnaire
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Affluents
La Gartempe possède cent cinquante trois[1] affluents.
Établie à 428 m[6] d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Saint-Victor-en-Marche (Creuse). Elle fut mise en service le [6] à 00h00. C'est une station de type « station à une échelle[6] » et son statut est « station avec signification hydrologique[6] ». Son bassin-versant topographique représente 78 km2[6].
Folles
Établie à 298 m[7] d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Folles (Haute-Vienne). Elle fut mise en service le [7] à 00h00. C'est une station de type « station à une échelle[7] » et son statut est « station avec signification hydrologique[7] ». Son bassin-versant topographique représente 570 km2[7].
Saint-Bonnet-de-Bellac
Établie à 160 m[8] d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Saint-Bonnet-de-Bellac (Haute-Vienne). Elle fut mise en service le [8] à 12h00. C'est une station de type « station à une échelle[8] » et son statut est « station avec signification hydrologique[8] ». Son bassin-versant topographique représente 1 405 km2[8].
Lathus-Saint-Rémy
Établie à 121 m[9] d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Lathus-Saint-Rémy (Vienne). Elle fut mise en service le [9] à 00h00. C'est une station de type « station à une échelle[9] » et son statut est « station avec signification hydrologique[9] ». Son bassin-versant topographique représente 1 721 km2[9].
Montmorillon
Établie à 90 m[10] d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Montmorillon (Vienne). Elle fut mise en service le [10] à 00h00. C'est une station de type « station à une échelle[10] » et son statut est « station avec signification hydrologique[10] ». Son bassin-versant topographique représente 1 866 km2[10].
Son débit a été observé sur une période de 61 ans (1955-2016). Le module de la rivière à Montmorillon est de 21,6 m3/s[10].
La Gartempe présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme très souvent parmi les rivières issues du versant nord-ouest du massif central français, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 29,6 et 41,9 m3/s, de décembre à fin avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à début octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 5,9 m3 au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur des périodes plus courtes.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : L5411810 - La Gartempe à Montmorillon, à 90 m d'altitude et pour un bassin versant de 1 868 km2[10] (le 08/01/2016 - données calculées sur 61 ans - 1955-2016)
Établie à 130 m[11] d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Saint-Savin (Vienne). Elle fut mis en service le [11] à 12h00. C'est une station de type « station à une échelle[11] » et son statut est « station avec signification hydrologique[11] ». Son bassin-versant topographique représente 1 990 km2[11].
Vicq-sur-Gartempe
Établie à 70 m[12] d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Vicq-sur-Gartempe (Vienne). Elle fut mis en service le [12] à 14h20. C'est une station de type « station à une échelle[12] » et son statut est « station avec signification hydrologique[12] ». Son bassin-versant topographique représente 3 849 km2[12].
Ètiage ou basses eaux
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 1,6 m3/s, à Montmorillon, mais ce fait est tout à fait habituel parmi les rivières de la région.
Crues
Le débit instantané maximal enregistré a été de 449 m3/s le , à Montmorillon, tandis que la valeur journalière maximale avait été de 348 m3/s le 7 décembre de la même année. En comparant ces données avec l'échelle des QIX calculés de la rivière, il apparaît que la crue du a une probabilité de se reproduire à peu près tous les quarante ans.
À titre de comparaison avec une importante rivière du Bassin parisien, le QIX 10 de la Marne en fin de parcours, dans la région parisienne, vaut 510 m3/s contre 350 pour la Gartempe, et que son QIX 50 se monte à 650 m3/s (contre 480 pour la Gartempe). Ainsi les débits calculés de crues de la Marne dépassent de seulement quelque 40 % ceux de la Gartempe, alors que son bassin est plus de six fois plus étendu.
Crue de janvier 2008 à Montmorillon
Lame d'eau et débit spécifique
La Gartempe est alimentée par des précipitations abondantes dans la région sud de son bassin. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 376 millimètres annuellement, ce qui est supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, et est assez nettement supérieur à la moyenne du bassin de la Vienne (319 millimètres par an à Nouâtre). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 11,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
État des masses d'eau et objectifs
Pour les cours d’eau, la délimitation des masses d’eau est basée principalement sur la taille du cours d’eau et la notion d’hydro-écorégion. Ces masses d’eau servent ainsi d’unité d’évaluation de l’état des eaux dans le cadre de la directive européenne[13].
La Gartempe fait partie des masses d'eaux codifiée FRGR0409, FRGR0410a, FRGR0410b, FRGR0411a et FRGR0411b et dénommée « La gartempe et ses affluents depuis la source jusqu'à la confluence avec l'Ardour, La gartempe depuis la confluence de l'Ardour jusqu'à la confluence avec le Vincou, La gartempe depuis la confluence du Vincou jusqu'à la confluence avec la Brame, La gartempe depuis la confluence de la Brame jusqu'à Montmorillon et La gartempe depuis Montmorillon jusqu'à la confluence avec la Creuse »[Note 3].
Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne est un document de planification dans le domaine de l’eau. Il définit, pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire-Bretagne. L'état des lieux 2013 défini dans la SDAGE 2016 – 2021 et les objectifs à atteindre pour cette masse d'eau sont les suivants[14],[15],[16] :
Code et libélé
Code masse d'eau
Libellé masse d'eau
FRGR0409
La gartempe et ses affluents depuis la source jusqu'à la confluence avec l'Ardour
FRGR0410a
La gartempe depuis la confluence de l'Ardour jusqu'à la confluence avec le Vincou
FRGR0410b
La gartempe depuis la confluence du Vincou jusqu'à la confluence avec la Brame
FRGR0411a
La gartempe depuis la confluence de la Brame jusqu'à Montmorillon
FRGR0411b
La gartempe depuis Montmorillon jusqu'à la confluence avec la Creuse
État écologique 2013 des cours d'eau
Écologique
Biologique
Physico-chimie générale
Polluants spécifiques
FRGR0409
Moyen
Moyen
Bon état
X
FRGR0410a
Moyen
Moyen
Moyen
X
FRGR0410b
Moyen
Moyen
Moyen
X
FRGR0411a
Bon état
Bon état
Moyen
X
FRGR0411b
Moyen
Moyen
Bon état
X
Objectifs 2021
Écologique
Chimique
Global
FRGR0409
Bon état
Bon état
Bon état
FRGR0410a
Bon état
Bon état
Bon état
FRGR0410b
Bon état
Bon état
Bon état
FRGR0411a
Bon état
Bon état
Bon état
FRGR0411b
Bon état
Bon état
Bon état
Histoire
Le nom de la rivière est attesté sous la forme Vartimpa (sans date[17]), Wartimpae fluvii au VIIIe siècle, Vuartimpe en 825, Guartimpa en 886[18],[19], super fluvium Wartimpae (sans date[20]), super fluvium Guartempa (sans date[21]).
Les formes citées Wartimpae au VIIIe siècle ou celle de 825, Vuartimpe représentent vraisemblablement un ancien *Wartimpa, devenu régulièrement Guartempa, puis Gartempe (cf. ware > gare ; warde > garde). En marchois, elle s'écrit et se prononce donc Gartempa. C'est un hydronyme obscur, d'origine germanique ou influencé par le germanique sur la consonne initiale.
Le premier élément est peut-être le gaulois var-, variante de ver-, « eau, rivière » que l'on retrouve dans les noms du Var et de la Vière, cependant on ne peut rattacher le second élément -timpa à aucune racine connue, mais peut-être dérivé du proto-Indo-Européen *temp-, « étendre, étirer »[22].
La rivière a donné son hydronyme aux sept communes de Bessines-sur-Gartempe, La Croix-sur-Gartempe, Gartempe, Saint-Ouen-sur-Gartempe, Val-d'Oire-et-Gartempe et Vicq-sur-Gartempe.
La rivière apparaît dans Sur les Bords de la Gartempe, recueil de souvenirs d'enfance de Régine Deforges, qui vécut à Montmorillon.
La Gartempe de la source jusqu'à la confluence avec la Creuse et en aval du pont du Bonhomme (commune de Bessines-sur-Gartempe) sont classés dans la liste 1[Note 4] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[23].
Le cours d'eau est de première catégorie[24] dans les départements de la Creuse et de la Haute-Vienne (sauf en aval du pont du Bonhomme (commune de Bessines-sur-Gartempe). Il est de deuxième catégorie[24] sur le reste de son parcours.
Réserve biologique
Un cours d’eau est considéré comme réserve biologique lorsqu'il comprend une ou plusieurs zones de reproduction ou d’habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthiqueinvertébrée et l’ichtyofaune, et permet leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant[25]. Les réservoirs biologiques, nécessaires au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau, correspondent donc[26] :
à un tronçon de cours d’eau ou annexe hydraulique qui va jouer le rôle de pépinière, de « fournisseur » d’espèces susceptibles de coloniser une zone naturellement ou artificiellement appauvrie (réensemencement du milieu) ;
à des aires où les espèces peuvent accéder à l’ensemble des habitats naturels nécessaires à l’accomplissement des principales phases de leur cycle biologique (reproduction, abri-repos, croissance, alimentation).
Dans le cadre des travaux préparatoires à l'élaboration de ce classement au sein du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, La Gartempe depuis Montmorillon jusqu'à sa confluence avec la Creuse, est répertorié comme réserve biologique, sous l'identifiant RESBIO_321. Les espèces présentes sont : la mulette perlière et la truite fario[27].
↑Les départements sont classés par ordre de la source du cours d'eau au confluent, les communes quant à elles sont classées par ordre alphabétiques.
↑ abcde et fStation « Vigicrues » - Territoire Vienne-Charente-Atlantique (centre de Poitiers).
↑Issu de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du , le découpage en masses d’eau permet d'utiliser un référentiel élémentaire unique employé par tous les pays membres de l'Union européenne. Une masse d'eau de surface est une partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu'un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de transition ou une portion d’eaux côtières.
↑Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
↑Gilles Ménage, Dictionnaire étymologique de la langue françoise, t. I, Briaçon / Paris, MDCCL (lire en ligne).
↑« Le bœuf, le chat et le ruisseau », Le Monde, (lire en ligne).
↑VanderBeken, Acta sanctorum octobris, t. III, Anvers (lire en ligne).
↑Philippe Labbé, Nouae bibliothecae manuscript. librorum tomus primus : historias : Passion de saint Savin et de saint Cyprien, martyrs en Poitou, vol. 2 (lire en ligne).
↑Société des antiquaires de l'Ouest : Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, (lire en ligne), p. 374 et 477.
↑Arrêté du 10 juillet 2012, portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne.