Gamma Ursae Minoris a une magnitude apparente de +3,00. Elle est à environ 480 années-lumière de la Terre et est de type spectral A3, signifiant que sa température de surface est comprise entre 7 500 et 11 000kelvins. Elle est classée comme variable de type Delta Scuti et sa luminosité varie de 0,05 magnitudes sur une période de 3,43 heures. Elle est 1 100 fois plus lumineuse que le Soleil et possède un rayon égal à 15 fois celui du Soleil[2].
Nomenclature
Pherkad est le nom aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[3]. Emprunté par Piazzi sous les formes Phercad Maior et Minor pour γ1 et γ2 UMi, ce nom est le singulier de l’arabe الفرقدين (al-Farqadān), « les Deux Gazellons », qui désigne le couple formé par β UMi et γ UMi chez les anciens Arabes[4], et qui servait, dans la tradition, à guider les voyageurs à travers les déserts de la péninsule Arabique. Après que, dans les Commentari de sa traduction des « Tables sultaniennes » (زيجِ سلطانی, Zīğ-i Sulṭānī) d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde eut employé la transcription Pherkad[5], Giuseppe Piazzi s’en saisit pour nommer Pherkad maior et Pherkad minor les étoiles γ1 et γ2 UMi[6], repris par Richard Hinckley Allen (1899) [7].
Le couple formé par β UMi et γ UMi présente dans les catalogues d’autres noms :
Alpherkadein, qui est l’arabe الفرقدين (al-Farqadayn) (forme accusative), « les Deux Gazellons », cité par Richard Hinckley Allen[8] et repris dans divers catalogues, et la forme française Facardin, nom pittoresque influencé par Facardin, forme francisée de Faḫr al-Dīn, le célèbre émir druze du XVIIe siècle[9],[10].
Il porte également de nom de Gardes ou « Gardiennes du Pôle »[2].
↑(la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 103.
↑ Richard Hinckley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 459.
↑(en) Richard Hinkley Allen, Star-names..., op. cit., p. 459.
↑Marcel Devic, Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale (arabe, turc, persan, hébreu, malais), Paris : Impr. Nationale, 1876, p. 44.
↑, Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 111.