Gélaucourt est un petit village de la campagne vallonnée du Saintois, à 9 km au sud-ouest de Vézelise et à 8 km à l'ouest de la colline de Sion. Le Rosières, ruisseau venu de Favières et coulant vers le Brénon, traverse la commune[2]. Arrosé par le ruisseau de Velle[3], le territoire communal de 231 hectares comprenait, d'après les données Corine land Cover, en 2011, 69 % de prairies, 2 % de forêt et 13 % de zones agricoles[4]. Il est desservi par la route départementale n° 5.
Les documents historiques mettent en avant la réputation des sources de la commune[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 913 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 15 km à vol d'oiseau[9], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Au , Gélaucourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69 %), terres arables (14,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), forêts (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Lou fié de Velaicort (1267) ; Gillocourt (1295) ; Gelocourt (1398) ; Gilocourt, Giloncourt (1408) ; Gilloncourt (1487) ; Velacourt (1492) ; Gellocourt (1550) sont les graphies recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe[19]. Conformément aux règles d'évolutions de la langue française, la première consonne oscille entre le [v] et le [g].
Les documents historiques citent les écarts suivants :
Fermes ou Cense de Grolot (Groulot), Giroué et une métairie de Vermillère[20] qui se trouve de fait sur le territoire de la commune de Battigny, un moulin et une forge sont évoqués pour lesquels on trouve une mention Moulin René sur les cartes IGN[21].
Histoire
Présence gallo-romaine : le répertoire de Beaupré reprend les découvertes d'Étienne Olry :
« Substructions avec monnaies et armes au lieu-dit Les neuves maisons, ancienne voie, appelée Chemin du Paradis (Olry)[22]»
Ainsi que l'écrit l'abbé Grosse dan son ouvrage de 1836[20], l'origine du village est incertaine, mais étroitement liée à ses voisins Battigny et Puxe :
«On ignore à quelle époque Gelaucourt a été bâti ; la moitié de ce village avait pour paroisse l'église de Battigny, et l'autre moitié, l'église de Puxe. La chapelle de Gelaucourt, dédiée à saint Florentin, n'avait point de titre paroissial. Le duc de Lorraine était seigneur de ce village, pour le comté de Vaudémont depuis 1594. »
On lit d'ailleurs dans ces documents que les habitants devaient nombre de services (garde, fauchage, etc.) tant aux château de Vaudémont qu'aux habitants de Battigny, pour lesquels ils ne recevaient parfois qu'une simple miche de pain.
En 2007, Gélaucourt représentait la France au concours de l'Entente florale européenne, catégorie Villages. La commune a reçu une médaille d'argent[27].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2022, la commune comptait 49 habitants[Note 4], en évolution de −25,76 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Henri Lepage donne quelques indications à caractère économique dans son ouvrage de 1843[32] que l'abbé Grosse avait complété dans le sien :
«.Surf.territ.: 225 hect.; 162 en terres lab., 45 en prés, 5 en vignes. Un moulin …. le reste en pâtis, jardins (Grosse)..»
indiquant tous deux le caractère agricole voire modestement viticole de l'activité.
Secteur primaire ou agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[33]), la commune de Gélaucourt était majoritairement orientée[Note 5] sur l'élevage d'herbivores[Note 6] (auparavant sur l'élevage de Bovins) sur une surface agricole utilisée[Note 7] d'environ 7 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) très variable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail n'est que de 4. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 1 unité de travail[Note 8].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Habitat des XVIIe et XVIIIe siècles.
Commune sans église.( H. Lepage explique qu'il y avait une chapelle dédiée à saint Florentin, bâtie pour la commodité du peuple, qui, au refus du curé de Puxe ou de celui de Battigny pouvait y faire dire la messe par un autre prêtre[32].)
La chapelle Saint-Florentin a été détruite en 1899, une croix marque son emplacement ; son clocher a été dressé sur le toit de la mairie.
La mairie abrite une sculpture en bois représentant saint Florentin et une Vierge à l'Enfant de la même main, datées de 1650 environ, classées monuments historiques.
D'azur au dextrochère de carnation, vêtu de gueules, mouvant du flanc senestre, la main traversée par le dessus d'une flèche d'or la pointe en bas, le tout soutenu d'une biche gisante contournée d'argent.
Détails
Gélaucourt ou Gillocourt signifie la ferme de Gilles; le blason illustre donc la légende de Saint Gilles. Saint Gilles vivait en ermite dans une forêt et se nourrissait du lait d'une biche qui se laissait traire par le saint. Un jour Charles Martel vint à chasser dans la forêt et les chiens suivirent la piste de la biche qui accourut se réfugier près du saint. Un veneur tira, sa flèche atteignit la main de Saint Gilles. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑Charles SADOUL, « Le pays Lorrain », Le pays Lorrain, , p. 131 (lire en ligne) :
« Les esprits se montaient autour de phénomènes supranaturels, comme les reliques de saint
Amon à Saulxerottes ou comme les sources de Gélaucourt. »
.
↑« Fiche communale de Gélaucourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaine et mérovingienne, A. Crépin-Leblond, (OCLC26749408, lire en ligne), p. 66.
↑ a et bHenri Lepage, Le département de la Meurthe. Première partie : statistique historique et administrative, Nancy, Imprimerie PEIFFER, 1843, P 66 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96225005
↑Courbe, Charles., Promenades historiques à travers les rues de Nancy au XVIIIe siècle, à l'époque révolutionnaire et de nos jours. Recherches sur les hommes et les choses de ces temps : par Ch. Courbe. (Préface de Louis Lallement.)., L'auteur, (OCLC457253678, lire en ligne), p. 177-178.