Francesca-Yvonne Caroutch, née Renaud le à Paris où elle est morte le [1],[2], est une romancière, essayiste, poète et tibétologuefrançaise, membre de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres[3]. Également illustratrice, surtout pour des éditions bibliophiliques, elle expose régulièrement des gouaches, ainsi que des photographies d'insolites voyages en Asie ou de Jardins magiques.
Une dizaine de ses recueils illustrés parurent à tirage très limité, dont La Visitation de l’éclair, La Fête hermétique, Être une île et Fournaise vacante, Feu secret, Contre-feu et Coulée d’or vivant.
Proche, dans sa jeunesse, de François Augiéras, elle écrit à ses côtés dans la revue Structure[5] de son père, Pierre Renaud(d). Elle publie sur cet auteur et peintre dans des revues, des catalogues et des ouvrages collectifs (comme Europe, fin 2006).
Francesca-Yvonne Caroutch a beaucoup voyagé, surtout en Extrême-Orient — comme en Inde, au Népal, au Tibet[6] dès 1981. Étudiant les Védas, elle publie en 1957 son premier article sur l'autobiographie d'un yogi de Paramahansa Yogananda dans Structure. Elle rencontre le 16e karmapa en 1975, assiste à la cérémonie de la coiffe noire, et prend refuge et étudie le bouddhisme[7]. Poursuivant ses recherches sur l’origine orientale de la licorne, elle se rend au Sikkim où elle assiste à la cérémonie de crémation du 16e karmapa, le . À ce sujet, elle publie plusieurs articles et un ouvrage illustré, Renaissance tibétaine (1982). Comme l'avaient fait beaucoup de grands maîtres du bouddhisme tibétain, dès 1954, le 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje, s'enfuit du Tibet à la veille de l'an 2000, pour se fixer au nord de l'Inde. Francesca Yvonne Caroutch publie La Fulgurante Épopée des Karmapas. Les enfants de l’éveil[8] décrivant notamment la périlleuse évasion du Karmapa de quatorze ans à travers l'Himalaya. Cet ouvrage, préfacé par Jacques Lacarrière, comporte de nombreuses photographies (2000).
Francesca-Yvonne Caroutch collabore à de nombreuses revues ; elle publie également sous différents pseudonymes. Elle a traduit des poètes italiens, dont Dino Campana et Giuseppe Ungaretti.
Elle est traduite, entre autres, en italien, japonais, anglais et portugais.
« Nous ne sommes jamais avec elle dans une sorte de syncrétisme maçonnique quelque peu flou et trop facile[10]. »
Depuis ses débuts, elle figure dans de nombreuses anthologies et panoramas, du Dictionnaire Larousse de poésie contemporaine de Jean Rousselot au récent 32 Regards sur la poésie du XXe siècle, études sur 32 poètes réunis et présentés par Laurent Fels aux éditions Poiêtês.
Dans Autour de Francesca Y. Caroutch, édité en 2010 chez Encres Vives, sont réunis de nombreux témoignages sur ses débuts précoces et des échos récents.
Bibliographie
Poésie
Soifs, Nouvelles Éditions Debresse, illustrations de Tonia Cariffa, 1954 (traduit en japonais, à Kyoto)
Les Veilleurs endormis, Nouvelles Éditions Debresse, 1955
L'Oiseleur du vide, Empreintes, 1957
Paysages provisoires, Mica, Venise-New York, 1965 (traduction en anglais de Raymond Federman)
Lieux probables, La fenêtre ardente, diffusion José Corti, 1968
La Voie du cœur de verre, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1972 Prix Louise-Labé
↑Jean-Luc Maxence, Elisabeth Viel, Anthologie de la poésie maçonnique et symbolique : XVIIIe, XIXe, et XXe siècles, 2007, (ISBN2844543820), p. 409 : « Caroutch Francesca- Yvonne [...] Le poète Caroutch trouve sans doute ses origines autour des années 1980, lors de ses pérégrinations en Inde, au Népal, au Tibet, notamment. »