Appartenant à une famille d'ancienne noblesse originaire de Vicence, Marescalchi naquit à Bologne en 1754. Il fit son droit à l'université de cette ville, embrassa la carrière de la magistrature et devint membre héréditaire du Sénat qui gouvernait cette ville.
Lorsque les Français entrèrent en Italie, il se mit à la tête du parti qui se déclara ouvertement en leur faveur, et fut remarqué par Bonaparte, qui lui témoigna depuis beaucoup d'estime et de confiance.
À son retour, il fut élu directeur-président () ; mais bientôt l'invasion des Austro-Russes l'obligea de se réfugier avec ses collègues en France, d'où il retourna dans sa patrie après la bataille de Marengo.
En , Marescalchi est nommé représentant de la Cisalpine à Paris. Il prit part à la consulte de Lyon en 1801-1802. Elle se réunit dans l'ancienne chapelle du collège jésuite de la Trinité (aujourd'hui chapelle du Lycée Ampère, rue de la Bourse à Lyon). Tout d'abord, une commission propose d'élire, comme président, Francesco Melzi d'Eril, puis Antonio Aldini, mais l'un et l'autre se récusent successivement. Talleyrand intervient alors et suggère aux Italiens d'élire le général Bonaparte, compte tenu de la présence des troupes françaises en Italie et des réticences des autres États à reconnaître la Cisalpine. C'est ainsi que Bonaparte est élu, comme président, par les Italiens.
Le 26 janvier1802, dans son discours d'acceptation prononcé en italien[1], il change le nom de la République cisalpine en République italienne (1802-1805), ce qui déchaîne un tonnerre d'applaudissements, et choisit Melzi d'Eril pour remplir la fonction de vice-président résidant à Milan. Marescalchi avait soutenu de tout son pouvoir la nomination du Premier consul à la présidence.
Après l'acte de la consulta, qui conférait à l'empereur Napoléon Ier le titre de roi d'Italie, le comte Marescalchi devint son représentant en France. Sa marge d'autonomie dans les affaires extérieures du Royaume était, pour le moins, très limitée. On peut cependant observer qu'il a signé, le 20 juin1808, avec Emmanuel Crétet, le traité de commerce franco-italien.
À Paris, Marescalchi loue l'hôtel de Massa. Fastueux, il y multiplie les fêtes et sa maison est le rendez-vous de la noblesse d'Empire. Ses réceptions fastueuses firent date dans les chroniques parisiennes (en effet, il lance les bals masqués ou costumés). En 1809, il reçoit chez lui l'Empereur, à la veille de partir pour Wagram.
Un Grand Orient d'Italie est créé le 20 juin1805 : le prince Eugène en est le grand maître et Marescalchi le grand conservateur.
Une traduction italienne de La Comédienne de François Andrieux (comédie en 3 actes, en vers), qui était destinée à être représentée sur le théâtre de la cour de Modène.
Marié 1779 avec Maria Ginevra Eleonora Pepoli, fille de Cornelio Pepoli, Comte de Castiglione et de Marina Grimani, Ferdinando Marescalchi eut trois enfants :
D'argent, à la fasce de gueules, chargée de cinq fleurs-de-lis d'or, accompagnée en chef d'une aigle de sable, becquée et membrée de gueules, et en pointe d'un lion d'or, tenant entre ses pattes un fer-à-cheval d'argent, les bouts en bas.[2],[3]
Écartelé : au 1, de sinople à la tête de lion arrachée d'or (Comte ministre) ; au 2, d'azur à un rouleau de dépêche à demi déployé d'argent ; au 3, d'azur à une base d'argent ; au 4, palé de sinople à un cachet d'argent.[2]
Eudoxe Soulié, Notice du Musée Impérial de Versailles, vol. 3, Charles de Mourgues frères, , 2e éd. (lire en ligne) ;
Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;
(it) Monica Preti-Hamard, Ferdinando Marescalchi (1756-1816) : un collezionista italiano nella Parigi napoleonica, Argelato, Minerva, 2005, 2 vol. ;
Notes et références
↑Napoléon parlait l'italien assez bien. En effet, il était arrivé en France, à l'âge de 9 ans, italophone et gallophobe. On commença par lui apprendre le français, qu'il devait toujours parler avec un accent en confondant certains mots, mais qu'il finit par écrire superbement, sous réserve de faiblesses d'orthographe bien connues.
↑ a et bAlbert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne)