Fayaoué
Fayaoué est une tribu et le chef-lieu de la commune insulaire d'Ouvéa, située au nord-est de la Grande-Terre de la Nouvelle-Calédonie. Elle est sur la côte ouest de l'île. Organisation coutumièreElle donne son nom au district coutumier dont elle est la grande-chefferie. Son chef, Cyrille Wénéguéi, est ainsi également le grand-chef de ce district. DémographieEn 1996 (dernière année où un recensement ethnique, et par tribu, a été effectué), il y avait 118 personnes résidant à Fayaoué dont 90 appartenant à la tribu (76,27 %), 21 provenant d'une autre tribu (17,8 %) et 7 « autres » (notamment les gendarmes). De plus, il y avait la même année 293 personnes déclarant appartenir à la tribu mais n'y résidant pas, dont 40 (13,65 %) habitant ailleurs à Ouvéa et surtout 253 (dont beaucoup d'actifs, 105 au total, partis trouvés du travail sur la Grande Terre et tout particulièrement à Nouméa, et des élèves ou étudiants, au nombre de 49 pour les 14 ans et plus, scolarisés ailleurs puisque la tribu n'offre que des établissements primaires) hors de l'île. En tout, les membres de la tribu étaient au nombre de 383, dont plus des trois quarts (76,5 %) vivaient en dehors. Sa population est jeune, avec un âge moyen en 1996 de 27,1 ans au total (et 24,7 ans pour les résidents). Les moins de 20 ans représentaient alors 50,85 % du nombre des résidents, et 44,71 % des non-résidents. Les plus de 41 ans pour leur part constituent 21,19 % des résidents et 27,3 % des non-résidents. Le niveau d'étude est bas au sein des habitants de la tribu (un peu moins pour ses membres résidant ailleurs). En 1996, 54 résidents de 14 ans et plus n'avaient aucun diplôme, pour un total de 64 membres de cette classe d'âge (et une proportion de 84,38 %). Et seulement quatre avaient au-moins un baccalauréat (dont trois, deux hommes et une femme, avaient un équivalent Bac+2). Chez les 229 non-résidents de 14 ans et plus, cette non-qualification est moins marquée : ils étaient alors 114 (49,78 %) à n'avoir aucun diplôme, et 12 (5,24 %) à avoir un baccalauréat ou plus. L'alphabétisation en français est également assez limitée : toujours en 1996, 64 résidents (54,24 %) savaient parler, lire et écrire le français. Chez les non-résidents, 73,72 % savaient parler cette langue, 73,04 % pouvaient le lire et 71,67 % l'écrire. La langue vernaculaire locale, langue maternelle des Kanaks de la tribu, est l'iaai. Il y avait en 1996 39 actifs recensés parmi les résidents, dont 18 chômeurs (soit un taux de chômage particulièrement élevé de 46,15 %). Il est à noter toutefois que la catégorie « autres » touchait une portion importante des habitants de 14 ans et plus (ils étaient 23, soit 35,94 %) : il s'agit essentiellement des personnes remplissant des activités traditionnelles et coutumières. ÉconomieL'économie locale est exclusivement rurale, dominée par de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche traditionnels et vivriers. La tribu comporte également un gîte tribal. Services et équipementsFayaoué est le chef-lieu d'Ouvéa, bien que n'abritant pas la mairie (installée dans la tribu de Wadrilla). S'y trouve l'unique bureau de poste de l'île ainsi que la gendarmerie (connue pour avoir été le lieu de départ de la prise d'otages d'Ouvéa en 1988). Une des quatre stations-services de la commune y est présente. La tribu accueille trois écoles primaires, dont une publique (la seule, avec toutefois deux classes annexes de maternelle dans les tribus de Wakat et de Wadrilla) et deux privées catholiques (la maternelle de Saint-Paul et l'école primaire de Saint-Michel). Un temple protestant calviniste de l'Église protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie ainsi qu'une église paroissiale catholique (l'église Saint-Michel) sont situés à Fayaoué. 24 ménages sur 25 étaient équipés en 1996 de l'eau courante (obtenue essentiellement grâce à une usine de dessalement) et étaient raccordés au réseau général d'électricité. Il n'y avait que 10 baignoires ou douches, 7 WC et autant d'automobiles. Voir aussiArticles connexesLiens externes |