Familles de France est la Fédération nationale des associations locales et régionales des associations familiales Familles de France. Elle est agréée comme association de consommateurs et association d'usagers du système de santé.
Familles de France est créée le et la première assemblée générale de Familles de France se tient à Paris les 15 et 16 novembre de la même année[1]. Le mouvement nait de la fusion de la « Fédération des familles nombreuses », de « La plus grande famille » et de la « Confédération générale des familles (Le Moulin Vert) »[2]. Familles de France souhaite rassembler en un grand mouvement les nombreuses associations de familles indépendantes, souvent créées sous l'Occupation pour répondre aux besoins matériels des familles[1].
En 2002, selon la journaliste Laurence de Charette : « la puissante association souffre de profondes divisions qui menacent aujourd'hui de la pousser à la scission »[3].
Liste des présidents
Douze présidents se sont succédé depuis la création du mouvement[1] :
En 1999, l'association attaque en justice le magazine Joystick pour diffamation. Le magazine avait publié des accusations de racisme et de fascisme envers Familles de France, considérées comme étant diffamatoires par l'association. Joystick est condamné à 40 000 francs d'amende et 40 000 francs de dommages et intérêts au profit de Familles de France[6].
Fin 2012, Familles de France appelle à manifester contre le mariage homosexuel. L'association se déclare uniquement favorable à l'instauration d'un contrat d'union civile entre deux personnes de même sexe[FF 1][source insuffisante].
Controverses
Selon la journaliste de Libération Catherine Maussion, l'association est « spécialisée dans la défense de l'ordre moral »[9]. Alors que selon la journaliste Blandine Grosjean, l'association est « ultraconservatrice » et pratiquant un lobbying politique percutant[4]. Selon Fiammetta Venner, Familles de France est « toujours en accord avec les canons de l'intégrisme chrétien », elle la qualifie d'association intégriste[10]. Selon Lydie Garreau, les associations de « familles de France » seraient contrôlées par des ultramontains et dirigées par des proches de l'Opus Dei[11].
Katarina de Vaucorbeil-Masalovitch, Aux origines du mouvement familial, in revue Familles de France, no 650 et 651, mars et avril 1997, p. 4-14 et p. 4-13. Brève histoire des associations familiales en trois parties : 1871-1914 : Les tribulations du Capitaine Maire 1918 à 1939 : Famille d’abord 1939 à 1945 : Les adhérents "pomme de terre". Le deuxième article concerne plus particulièrement la création de l’UNAF, la naissance de la Fédération des Familles de France et ses premières batailles, puis les grandes figures historiques des associations familiales.
↑Michel Chauvière, Le familialisme face à l'homoparentalité in Homoparentalités, état des lieux, [lire en ligne], 2005.
↑Le Figaro, no 17267, mercredi 16 février 2000 : Bruno Lesouef, le directeur de la revue Joystick publiée par Hachette Disney Presse, a été condamné à Paris à 40 000 francs d'amende, pour avoir publié des accusations de racisme et de fascisme envers la Fédération des familles de France (FFF). Le jugement ajoute que M. Lesouef doit payer 40 000 francs de dommages-intérêts à la FFF. Ces accusations avaient été publiées dans le numéro d'avril 1999 de la revue consacrée aux jeux vidéo, sous le titre « Familles de France, la guère sainte », et il était signé « Ivan le fou ». FFF était critiquée pour avoir obtenu le retrait de la vente de certaines cassettes vidéo violentes.
↑Charlie Hebdo (no 670) du 20 avril 2005, Chronique de Fiammetta Venner « Familles de France. Les cathos intégristes invités à l'école » « Familles de France vient de recevoir l'« agrément national d'association éducative complémentaire de l'enseignement public. ». En clair cela signifie que cette association intégriste va pouvoir intervenir dans les écoles. Régulièrement consultée par l'Assemblée nationale sur les sujets autour des mœurs, Familles de France répond toujours en accord avec les canons de l'intégrisme chrétien »
↑Lydie Garreau, Sexes, morales et politiques : Une reconnaissance progressive du plaisir sexuel (1956-2000), Éditions L'Harmattan, 2001. p. 240.