Félix CoquereauFélix Coquereau
Félix Coquereau est un prêtre catholique français, né le à Laval et mort le à Paris 7e[1]. Il fut aumônier en chef de la Marine nationale de 1843 à 1856. BiographieOrigineFélix Coquereau est le fils d'Étienne-Jacques, chevalier Coquereau, capitaine en retraite et conseiller de préfecture[note 1] et de Joséphine Frin de Corméré[note 2].
Droit et théologieAprès des études littéraires faites à Laval, au lycée de Nantes, il est rhétoricien à 15 ans, puis il termine à 17 ans sa philosophie à Rennes[note 3]. Il emploie trois années à des cours de droit à Paris. Il obtient sa licence en droit et revient avocat dans sa ville natale. Il se retire subitement du monde pour aller faire sa théologie au séminaire de Malestroit dans le diocèse de Vannes[note 4]. Ordonné prêtre à Rennes, en 1833 par Claude-Louis de Lesquen[note 5], il revient à Laval avec l'espoir d'y exercer son ministère[note 6]. L'abbé Coquereau remplit les fonctions de simple vicaire à Sablé, qu'il quitte bientôt pour aller se fixer au Mans pendant deux ans comme prêtre habitué où il s'adonne à l'étude de l'Écriture et des Saint-Pères en vue de la prédication dont il veut faire sa carrière. ParisCette ville étant devenue un théâtre trop restreint pour ses prétentions oratoires, il vient, en 1835, à Paris, où il acquiert une certaine réputation soigneusement entretenue par des journalistes bienveillants. Pendant deux ans, il occupe sans interruption les chaires de Saint-Philippe du Roule, et des Missions, de Saint-Eustache et de Saint-Germain-des-Prés, de l'Assomption, de Saint-Thomas d'Aquin, et de Saint-Roch. Sa réputation va croissant. Profitant du repos que lui laisse Paris, il parcourt les provinces : il prêche le carême à Brest, en 1837[note 7], à Nantes en 1838, à Lorient en 1839. Il entre au service de la Marine royale en 1840. AumonierGrâce à la protection de Nicolas-Théodore Olivier, curé de l'église Saint-Roch de Paris[note 8], de quelques officiers de marine de Brest[note 9] et aussi dit-on de la reine[note 10], il est nommé en 1840, aumônier de la Belle-Poule, frégate qui allait à Sainte-Hélène chercher les cendres de Napoléon Ier. À son retour, il publie le récit de ce voyage dans Souvenirs de Sainte-Hélène (1841, Paris, in-8). Chanoine du chapitre de Saint-Denis, en 1843, Félix Coquereau part l'année suivante, en qualité d'aumônier de l'escadre, qui sous le commandement du prince de Joinville, va bombarder Tanger et Mogador, pendant que le maréchal Thomas-Robert Bugeaud attaque sur terre le Maroc[note 11]. Plus tard, à La Spezia, il quitte le vaisseau amiral pour aller s'enfermer dans un navire de l'escadre où une épidémie de variole s'est déclarée. Le second Empire maintient à l'abbé Coquereau les faveurs que la monarchie de Juillet lui a prodiguées. Lors de la réorganisation du service religieux à bord des vaisseaux de l'État, en 1850, il est nommé aumônier en chef de la flotte et fait en cette qualité la guerre de Crimée (1854). Au mois de , il accompagne à Rome le cardinal Patrizi, venu à Paris baptiser le prince impérial et reçoit la croix de commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Au , en résidence à Paris, il est chanoine du 1er ordre du Chapitre impérial de Saint-Denis ; de même aux , 1863 et 1864. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1841, promu officier de cet ordre en 1844, commandeur en 1856, et grand officier en 1864. Malgré ses attaches à l'Empire, il proteste dans l'Ami de la Religion[2] contre la paternité de la brochure : Rome et les évêques, que lui attribuent les journaux et en particulier la Chronique de l'Ouest. Il meurt à Paris le , laissant deux frères[note 12]. Il est inhumé dans la même ville au cimetière du Père-Lachaise (53e division)[3]. Il lègue à sa ville natale son portrait peint en 1866 par Vincent Vidal[4]. Le portrait du prélat fut également peint par Raymond Lasnier[réf. nécessaire]. DistinctionsPublications
Œuvres numérisées par GallicaNotes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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