Belle Poule (1834)
La Belle Poule est un navire de guerre français en service de 1839 à 1861. C'est une frégate de premier rang, de soixante canons. Elle est la troisième à avoir porté le nom de Belle Poule[1]. ConstructionLa frégate la Belle Poule est construite entre le et le à Cherbourg, d'après les plans de l'ingénieur général M.F. Boucher. La coque est longue de 54 mètres, déplaçant 1 500 tonneaux. Elle est de forme très sobre avec peu de tonture[2]. CarrièreCampagne en MéditerranéeSous le commandement du prince de Joinville, fils de Louis-Philippe Ier, la Belle Poule rejoint en 1839 à Smyrne l’escadre de l’amiral Lalande qui se tient prête à intervenir dans les affaires du Levant. Le retour des cendres de NapoléonEn 1840, le prince de Joinville est chargé par le gouvernement de rapatrier en France le corps de l’empereur Napoléon Ier qui repose à Sainte-Hélène depuis 1821. La Belle Poule est repeinte en noir et reçoit une chapelle ardente. Après un voyage de quatre-vingt-treize jours, la frégate mouille devant Sainte-Hélène. Le cercueil de Napoléon est exhumé le . Transféré sur la Belle Poule, il arrive à Cherbourg le , d’où des vapeurs le conduisent par la Seine à Paris pour être inhumé aux Invalides[3]. Voyages de la Belle PouleDe 1841 à 1843, la Belle Poule est utilisée pour les voyages diplomatiques du prince de Joinville. Elle se déplace ainsi à Amsterdam, Cap-Rouge, Halifax, New York, Philadelphie, Washington et Lisbonne. En 1843, la frégate se rend à Rio de Janeiro pour permettre au prince de Joinville d’épouser la fille de l’empereur du Brésil. Expédition du MarocEn 1844, la Belle Poule rejoint une escadre commandée par le prince de Joinville pour s’opposer au soutien accordé par les Marocains à Abd el-Kader. Cette action est combinée avec l’intervention à terre du maréchal Bugeaud, gouverneur de l'Algérie. L’opération est marquée par le bombardement de Tanger et l’occupation de Mogador (aujourd'hui Essaouira). Service durant le Second EmpireLa Belle Poule effectue de nombreuses croisières dans l’océan Indien. Elle devient un transport de troupes et de munitions en 1854 durant la guerre de Crimée. En 1859, la frégate sert de magasin de poudre à Gênes. Elle termine sa carrière en 1861 avant d’être démolie en 1888[4]. Galerie
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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