Eugène VermerschEugène Vermersch
Eugène Vermersch, né à Lille le [1] et mort à Londres le , est un pamphlétaire et polémiste socialiste, personnalité de la Commune de Paris. BiographieDirecteur du Hanneton en 1868, il collabore à la Marseillaise en 1870, puis au Cri du peuple en 1871. Il est plusieurs fois condamné par les tribunaux pour ses articles. Il fonde avec Maxime Vuillaume et Alphonse Humbert le Père Duchêne, reprise du nom du journal d'Hébert. Après la Semaine sanglante, il se réfugie en Belgique, puis aux Pays-Bas d'où il est expulsé. Il part alors pour Londres, où il fonde le journal Qui vive !. À cette époque, il joint la section fédéraliste française de l’Internationale, sous l'influence de Bakounine. Après l'échec de son journal, il en fonde trois autres (Vermersch, l'Union démocratique, l'Avenir) qui finiront eux aussi par être abandonnés. Dès lors, il donne des conférences sur l'histoire, travaille au Grelot sous un nom de plume, se répand en accusations contre ses anciens camarades de la Commune (Édouard Vaillant et François Jourde entre autres) et montre une haine féroce pour Émile Eudes, pourtant blanquiste lui-aussi. Selon Verlaine, qui fut longtemps son ami, Vermersch se serait marié en exil (à Bruxelles ou à Londres) et aurait eu un fils[2]. Il fait également la rencontre de Karl Marx et tire les leçons de la Commune tout en faisant son auto-critique. En 1874, il part avec sa famille en Allemagne, puis en Suisse, pour échapper aux disputes des réfugiés communards. Il revoit à cette occasion Vuillaume, mais il est rattrapé par les querelles à Genève et repart pour Londres en 1875. En juillet 1876, il se bat en duel contre le député d'extrême gauche Eugène Razoua[3]. Souffrant de crises de démence paranoïaque de plus en plus violentes, dues en partie à la misère dans laquelle il vit, il est placé dans un asile londonien et y meurt le . Publications
Bibliographie
Liens externes
Références
|