Escadrille 4
L'escadrille 4 est une unité de l'aéronautique militaire française pendant la Première Guerre mondiale. Elle change plusieurs fois de nom au cours du conflit pour devenir successivement l'escadrille D 4, C 4 et SAL 4[note 1]. HistoriqueL'escadrille 4 est fondée le sous le nom d'escadrille D 4 pour refléter son équipement avec des avions Deperdussin T (en). Elle est fondée soit à Maubeuge[2], soit au centre d'aviation de Saint-Cyr, en région parisienne[3]. Quoi qu'il en soit, l'escadrille est à Maubeuge au début de l'année 1913, avant d'être déplacée au camp de Mailly en , puis à Étampes plus tard dans l'année[2]. Lorsque la Première Guerre mondiale commence, l'escadrille D 4 gagne Belval, à proximité de Charleville-Mézières le et passe le même jour sous les ordres du Grand Quartier Général (GQG)[2]. Elle est ensuite rattachée le à la 5e armée et mène des missions de reconnaissance pour repérer l'avancée allemande[3]. En , l'escadrille D 4 est impliquée dans la bataille de la Marne depuis son aérodrome de Romilly-sur-Seine[3],[2]. C'est au cours de cette dernière qu'elle subit ses premières pertes humaines : l'équipage d'un avion disparaît le derrière les lignes allemandes (les deux hommes sont faits prisonniers)[2]. Elle passe ensuite sous les ordres du 1er corps d'armée, en , puis du 3e à la fin de l'année[2]. À la même période, elle s'installe sur l'aérodrome de Bouvancourt et passe sous le commandement du capitaine Jacques Rochette, qui va le conserver jusqu'en 1916[4]. Elle change également d'équipements : les Deperdussin obsolètes et inadaptés sont remplacés en par des Caudron G.3[4],[3]. Pour refléter ce changement d'équipement, l'escadrille est rebaptisée C 4 le [2]. Elle restera sous le commandement du 3e corps pour le reste de la guerre[2]. Avec son corps d'armée, l'escadrille C 4 est engagée au cours de l'année 1915 dans les 2e et 3e batailles d'Artois, respectivement en mai puis en septembre-octobre. Le , le commandement de l'escadrille passe au capitaine André Wateau, qui le conserve jusqu'au [4]. Entretemps, l'escadrille a été engagée dans la bataille de Verdun[3]. Le 3e corps reste dans le secteur entre fin mars et la mi-juin avant d'être retiré du front[3]. Le capitaine Henri Plantey prend ensuite la tête de l'escadrille[4]. En 1917, l'escadrille C 4 est engagée dans la bataille du Chemin des Dames, pour des missions d'observation et de réglage d'artillerie[3], tandis que son corps d'armée de rattachement n'est pas impliqué dans l'offensive du général Nivelle. En , l'escadrille est rééquipée avec des Salmson 2A2 et des Letord 5[4]. Elle change donc de nom pour devenir l'escadrille SAL 4[2]. En 1918, l'escadrille soutient le 3e corps au cours de la 4e bataille de Champagne, de la seconde bataille de la Marne et de la bataille de la ligne Hindenburg[3]. Lorsque l'armistice du 11 novembre 1918 est signé, l'escadrille SAL 4 est stationnée à Manoncourt-en-Woëvre, en Meurthe-et-Moselle[2]. L'escadrille termine la guerre avec un « palmarès » incertain : entre une[4] et quatre victoires aériennes homologuées[3]. Elle perd 23 hommes (9 tués dans les airs, 6 tués dans des accidents ou par des maladies et 7 faits prisonniers), ainsi que 16 blessés (6 dans les airs et 10 dans des accidents au sol)[3]. Après la fin des combats, la SAL 4 est envoyée le à Haguenau (alors situé en Alsace-Lorraine, territoire allemand), puis à Bühl, dans le Bade-Wurtemberg, le [2]. Le , elle est transférée à la base aérienne de Metz-Frescaty, puis gagne Pars-lès-Romilly le , l'école d'aviation de Pau le et l'aérodrome de Lyon-Bron le . Cinq jours plus tard, elle est dissoute[2]. Après la dissolution de l'escadrille SAL 4, ses traditions (son insigne principalement) sont reprises à diverses occasions : par la 15e escadrille du 32e régiment d'aviation mixte du au , par la 3e escadrille du Groupe de Reconnaissance GR II/52 du au , par la 3e escadrille du Groupe de Bombardement GB II/51 du au , et enfin par la 3e escadrille du Groupe de Bombardement d'Assaut GBA II/51 du au [5]. SymboliqueL'escadrille 4 a utilisé divers symboles au cours de son histoire : d'abord simplement le chiffre 4, puis une étoile rouge ou un chevron couché jaune/bleu/jaune, utilisés simultanément sur les avions de l'escadrille[2]. Liste des commandants
Appareils utilisésPour remplir son rôle d'observation et de reconnaissance, l'escadrille 4 utilise au cours de son histoire les types d'appareils suivants (avec les dates d'adoption entre parenthèses)[4] :
L'escadrille utilise aussi vers 1917 des Sopwith 1½ Strutter (Sopwith 1A2 sous la désignation française) en nombre indéterminé. Avant le début de la Première Guerre mondiale, l'escadrille 4 donne des noms de baptêmes à ses avions : le Deperdussin No 16 est nommé le « général de Coeborn », le No 9 est le « Marengo » , etc.[4] PersonnalitésAntonin Brocard, futur commandant du Groupe de Combat 12 (GC 12) fait partie de l'escadrille 4 au début de la Première Guerre mondiale[4]. Notes et référencesNotesRéférences
Bibliographie
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