À Paris, Galanis fréquente les milieux intellectuels et rencontre Jean Moréas, André Derain, Henri Matisse et Aristide Maillol. Son esthétique est plus proche de celle de Maillol que de Matisse. Il est le premier artiste d'origine grecque à être reconnu comme un membre à part entière de l'avant-garde européenne. En 1912, il participe avec les cubistes à l’exposition de la Section d’Or. Son œuvre peint est essentiellement composé de paysages, surtout du Midi, et de natures mortes, dont il expose trois numéros au Salon des indépendants de 1914. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage dans la Légion étrangère et, à Corfou, il acquiert la nationalité française.
À son retour, Galanis abandonne le dessin de presse et s’adonne à la gravure. D’abord la xylogravure puis les eaux-fortes. Pour la gravure sur bois, il use d’une technique des illustrateurs du XIXe siècle : le vélo, burin à deux ou six tranchants permettant de tracer simultanément deux ou six lignes parallèles.
Au début des années 1920, très connu en France, Galanis prépare des représentations à Bruxelles, Londres et New York. En 1922, une première exposition personnelle lui est consacré à la galerie La Licorne et soulève l'enthousiasme des critiques et conforte sa réputation. Le Nu assis est parmi les œuvres exposées. Dans sa préface du catalogue de l'exposition, André Malraux décrit son travail comme « étant capable de provoquer des émotions comparables à celles de Giotto »[9].
Son fils Jean-Sébastien Galanis, engagé dans la France libre, disparaît en mer sur le cargo Lisieux lors de la Seconde Guerre mondiale. Démétrios Galanis meurt le à Athènes. Son épouse meurt l'année suivante.
Démétrios Galanis a illustré de plus de cent livres de bibliophilie.
Francis Jammes, Le Deuil des primevères, G. Crès, 1920, 188 p.
Gérard de Nerval, Les Nuits d'octobre, Nouvelle revue française, 1920, 79 p.
Jane Hugard, Joies et Peines Mes compagnes : poèmes, 1922, 250 ex.
André Suarès, Le Bouclier du Zodiaque, Illustré de 4 gravures et de nombreux ornements sur bois, Paris, Éditions de la nouvelle revue française, 1920, 440 exemplaires.
Geneviève Fauconnier, Pastorale, 15 compositions, in 16e, 2500 exemplaires, Stock, 1942, 386 p.
Martial de Brives, Les Louanges et les Bénédictions tirées du Parnasse séraphique de Martial de Brives, R.P. Capucin avec des figures et des ornements gravés sur bois par D. Galanis, Marseille, Robert Laffont, 1943, XLVIII p.
Marcel Arland, Terre natale, NRF, 1945, 230 p.
Prosper Mérimée, Carmen, Éditions Littéraires de France, 1945, 166 p.
↑Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez (préf. Christian Galantaris), Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers 1673-1950, vol. 2, Dijon, L'Échelle de Jacob, , 2565 p. (ISBN978-2-913224-19-3, OCLC422119252), p. 975.
↑Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et Métiers Graphiques, 1985, pp. 128-129.
↑Dominique Lobstein (préface de Serge Lemoine), Dictionnaire des Indépendants 1884-1914, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2003, p. 708.
↑no 107 du , Les pharmaciens, 14 pages de gravures en noir et en couleurs ; no 201 du , Le tzar rouge ; no 469 du , Pâques pauvres, 14 pages de gravures en noir et en couleurs, texte par Henri Bachelin.
↑Hebdomadaire fondé en 1896 dont seule la couverture est illustrée.
↑Par exemple Histoire du Champagne, 1904, Un choix de gentleman, pour Mumm.
↑André Malraux, « La peinture de Galanis » 1922, in Écrits sur l'art, I, Œuvres complètes, IV, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, p. 1170. « Galanis avait inspiré à Malraux son premier texte sur la peinture, et c'est à ce peintre qu'est consacré le dernier » (André Malraux, « Hommage à Demetrius Galanis », 1976, in Écrits sur l'art, II, Œuvres complètes, V, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, note p. 1552.
↑Respectivement à 20c, lilas, 30c, vert-bleu, 40c, outremer, 50c, orange-rouge, impression en typographie rotative (feuille de cent avec coin daté). Bulletin officiel, no 27, .
↑Dictionnaire de l'estampe en France, Paris, Arts et métiers du livre / Flammarion, 1985, p. 128.
Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez (préf. Christian Galantaris), Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers 1673-1950, vol. 2, Dijon, L'Échelle de Jacob, , 2565 p. (ISBN978-2-913224-19-3, OCLC422119252), p. 975.
André Malraux, « La peinture de Galanis » [1922], in: Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1169-1172.
André Malraux, « À propos des illustrations de Galanis » [1928], in: Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1172-1176.
André Malraux, « Hommage à Demetrius Galanis » [1976], in: Écrits sur l'art, II (Œuvres complètes, V), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1224-1225.
Pierre Mornand, « Galanis », Le Courrier Graphique, 1948, pp. 3-10.