Deba (Guipuscoa)Deba
Deba[1] en basque ou Deva en espagnol est une commune du Guipuscoa dans la communauté autonome du Pays basque en Espagne. GéographieDeba est une petite station balnéaire qui bénéficie d'une belle plage baignée par la mer Cantabrique à l'embouchure du fleuve Deba portant le même nom que la ville, à proximité du port de pêche de Mutriku. HistoireLes restes préhistoriques trouvés sur le territoire municipal sont nombreux et attestent une population importante en ces temps là. L'ensemble de peintures pariétales de la grotte d'Ekain, dont un remarquable groupe de chevaux, appartiennent au Magdalénien, est des plus importantes d'Europe. Dans la zone de Sasiola et Astigarribia, ont été trouvés d'importants restes dans la grotte d'Ermitia, appartenant à quatre niveaux culturels : énéolithiques, Azilien, Magdalénien et Solutréen. D'autres restes intéressants ont été découverts dans d'autres grottes comme celle de Praileaitz, où l'on a trouvé des peintures symboliques qui ont été cataloguées provisoirement de l'époque solutréenne, c'est-à-dire quelque 20 000 ans. L'église Saint André d'Astigarribia (es) contient des restes (une fenêtre wisigothe) et est considérée comme l'église la plus ancienne de la province. Le premier siège relatif à la population de Deba se trouve à Itziar, où le 24 juin 1294, à Valladolid, Sanche IV de Borgoña, roi de Léon et Castille, donna cartulaire à la ville avec le nom de Monreal, qui vivaient pendant neuf années durant sur la zone située à 342 m d'altitude, demandant avec insistance au roi le transfert près de la mer, dans la zone plate sur la rive droite du fleuve Deba, près de l'embouchure de celui-ci et profiter ainsi des ressources de la mer et se consacrer à la pêche. Le roi Alphonse XI de Castille autorisa ce déplacement, l'emplacement d'Itziar cessa d'être villa, comme le dit Agustín María de Balzola, vicaire de Deba en 1799 : « a Poblacion de Yziar fue Villa con la denominacion de Mont-Real desde el 24 de Junio de 1294, en que la libró privilegio de tal el Rey D[o]n Sancho el IVº de Castilla en Valladolid, hasta el 17 de Junio de 1343, que D[o]n Alonso XIº concedio en el Real de sobre Algecira otro privilegio, para que se trasladara al sitio, en que oy se halla »[réf. nécessaire]. L'économie se basait sur le commerce passant par le port, où les marchandises qui arrivaient du plateau castillan par Vitoria, s'embarquaient pour l'Angleterre et dont le fer arrivait vers les forges du pays. Ce commerce de Deba avait une importante foire au bétail et a été perdue quand le port a cessé d'être le point de départ pour les marchandises. L'ouverture du passage par Orduña a pris le pas sur Deba, ce qui a fait que le port perdit de l'importance. Il a existé des chantiers navals jusqu'au début du siècle XXe siècle et que l'activité a été maintenue pendant un certain temps. L'arrivée du chemin de fer à ville avec l'établissement d'une importante gare est un moyen pour de la côte basque comme point de vacances et de station thermale ont fait qu'on a développé au début du siècle XXe siècle une importante industrie centrée le tourisme qui arrivait de l'intérieur de l'Espagne et particulièrement à Madrid. Le développement touristique a été maintenu jusqu'aux années 1970 et ensuite, au début du XXIe siècle, elle a été relancée à nouveau. La création de l'alameda, la recrudescence de la plage et l'adéquation des infrastructures hôtelières ont contribué à la création et maintien d'une source de richesse. L'histoire de Deba est concrétisée dans ses monuments entre lesquelles on souligne l'Église d'Itziar, celle qui a été l'église paroissiale de ce primitif noyau que Monreal et celle de Sainte Marie, avec un portail gothique polychrome admirable et un joli cloître. Pendant la guerre d'indépendance, en restant une ville séparée du chemin royal dominé par les garnisons françaises, la plage a été utilisée par la marine britannique pour débarquer des armes et des munitions pour Francisco Espoz y Mina qui envoyait jusqu'en Navarre ses combattants pour transporter les munitions. À une occasion, les Britanniques ont livré un canon et les Navarrais, commandés par Marcelino Oráa (es)[2], sont parvenus à porter le canon, entraîné par des bœufs, en traversant de nuit les montagnes du Gipuzkoa, jusqu'en Navarre. Ce fait inhabituel a été le sujet d'un roman de l'auteur anglais Cecil Scott Forester et qui a été postérieurement porté à l'écran, bien que les arguments tant du roman que du film n'entretiennent pratiquement aucune relation avec la réalité de la prouesse effectuée par les combattants navarrais. Pendant la Première Guerre carliste, des fonctionnaires carlistes choisissaient Deba pour leurs périodes de repos. Pendant la Troisième Guerre carliste, le curé Santa Cruz a combattu à Itziar. Pío Baroja a écrit sur ses événements dans cette terre. Dans la guerre de 1936-1939, les troupes soulevées provenant de Navarre, ont occupé Deba le 23 septembre 1936, en y ayant pour cela pendant des années, une rue dans la commune appelée « 23 septembre » bien qu'elle soit populairement connue comme rue « des Morts ». Ayant été surpris dans Deba par le soulèvement militaire, beaucoup de vacanciers qui pouvaient être considérés « de droite », on n'a effectué aucun acte répressif contre ces personnes par les troupes fidèles à la République. La tentative des troupes républicains de voler l'arc correspondant au pont levadizo, bien qu'étant préparé à l'avance, n'a pas été effectuée grâce à l'intervention énergique d'un citoyen qui vivait dans le bord, sur la rive gauche de l'estuaire. Les troupes rebelles, composées par les « requêtes » navarraises et par les forces italiennes envoyées par Mussolini, sont restées dans Deba en garnison assez longtemps. Des munitions abandonnées par ces troupes dans la plage, ont provoqué un accident tragique parmi des enfants qui les avaient trouvés. Le développement industriel du secteur, qui était le fleuron chez le voisin Eibar, est arrivé à Deba dans la seconde moitié du XXe siècle quand de nombreuses industries ont cherché à étendre leurs installations dans les terrains d'Itziar où a été établi un important centre industriel. ToponymeLa ville tire son nom du fleuve où elle se situe, à l'embouchure. Il existe suffisamment de toponymes homonymes dans la zone nord de la péninsule Ibérique, généralement associés aux rivières. Le terme signifie en sanscrit, Dieu, déité. On[Qui ?] considère qu'il dérive à son tour du terme proto-indo-européen deiwos utilisé pour désigner les dieux. Les propres mots de Dieu ou Zeus sont issus également de ce terme original. Par ce fait, et parce qu'il est le toponyme quasi toujours en rapport avec les rivières en Espagne, on a rapproché Deba avec le nom d'une hypothétique déesse ou numen[3] celte des rivières. Deba fut fondée dans le lieu qu'occupe actuellement le quartier d'Itziar en 1294 et fut baptisé du nom de Mont-Real. En 1343 elle a été déplacée sur sa situation actuelle, dans l'embouchure du rio Deba, changeant par la même occasion de nom, Mont-Real de Deva, finalement le nom de la ville finira par se confondre à celui du fleuve, perdant son appellation de Mont-Real. Traditionnellement le nom de la ville s'écrit Deva bien qu'au dernier tiers du XXe siècle, on commence à l'écrire Deba, appliquant les règles modernes de l'orthographe basque. Deva est son nom en espagnol et Deba est celui en basque. Depuis 1981, c'est la seconde qui est le nom officiel de la municipalité tel que publié en 1989 dans le BOE Situation et accèsSituée dans la partie occidentale quasi extrême de la province, elle appartient à la comarque de Debabarrena. Une partie de son territoire s'étend sur la cuenca de l'Urola et sur les hauteurs d'Itziar (es) et de Lastur. Elle est limitée au nord par la mer Cantabrique, à l'est par Zumaia, au sud par Mendaro et Zestoa et à l'ouest par Mutriku. Héraldique
ÉconomieHistoriquement, l'économie de Deba a été soutenue par le commerce et l'industrie, en plus de l'activité d'élevage et de l'agriculture. Les routes commerciales qui arrivaient alors par mer au port de Deba ou son voisin d'Alzola à Elgoibar se déroulaient aux XVIe et XVIIe siècles. Elle possédaient deux forges et le commerce de la laine espagnole, arrivant de Vitoria-Gasteiz, le fer anglais avait pour conséquence de rendre Deba riche. À l'estuaire se trouvait un chantier naval jusqu'au XXe siècle. Actuellement, comme par le passé, ce sont les industries et les commerces, avec, cette fois-ci le tourisme qui maintiennent l'économie de la ville. Le secteur des services, avec près de 50 %, et l'industrie avec 38 %, sont les piliers économiques. L'élevage et l'agriculture occupent une place encore importante.
PatrimoineLes monuments sont nombreux dans cette ville. Depuis les gisements archéologiques jusqu'aux falaises impressionnantes de sa côte. Les constructions civiles et religieuses sont importantes. Gisements archéologiques
Patrimoine religieux
Patrimoine civil
Il y a quelques fermes de valeur spéciale comme l'Arriolabeñe, datant du XVIe siècle. Personnalités
JumelagesCambo-les-Bains (France) depuis 2000[4] Galerie
Voir aussiSources
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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