Commune (Espagne)La commune (en espagnol municipio) est, en Espagne, « l'entité de base de l'organisation territoriale de l'État »[1]. La loi 7/1985 du , portant sur la régulation des bases du régime local « Ley reguladora de las Bases del Régimen Local »[2], définit et précise les fonctions des différentes entités locales : commune (municipio), province (provincia), île des archipels des îles Baléares et des îles Canaries, comarque (comarca), aire métropolitaine (área metropolitana) et groupement de communes (mancomunidad de municipios). Présentation généraleLa Constitution espagnole indique dans son article 137 : « L'État distribue son territoire entre les communes, les provinces et les communautés autonomes qui se constituent. Toutes ces entités jouissent de l'autonomie pour gérer leurs intérêts propres[3]. » La loi du indique que la commune « a une personnalité juridique et toute capacité pour la réalisation de ses actions » et que ses éléments constitutifs sont « son territoire, sa population et son organisation »[4]. Organes de gouvernanceLes organes de gouvernance sont[5] :
Élection du maireLe maire est élu par le conseil municipal, parmi les conseillers municipaux ayant occupé la première place de leurs listes respectives. Est élu maire celui qui recueille le soutien de la majorité absolue des conseillers. Si aucun candidat n'atteint cette majorité, le conseiller municipal ayant occupé la première place de la liste qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages est proclamé maire[6]. Communes de grande populationLes communes de grande population sont définies au titre 10 de la loi 7/1985[5] comme étant :
Dans ces communes de grande population, le conseil municipal fait l'objet d'une organisation spécifique[7] et dispose d'attributions particulières[8], c'est également le cas du maire[9], comme du conseil de gouvernement local[10]. Ces communes doivent disposer de districts avec des organes de gestion déconcentrés[11]. Des organes complémentaires existent également comme le Conseil juridique[12], le Conseil social de la cité[13], le Défenseur des droits citoyens[14]. Les communes de grande population sont les suivantes[15] :
Élections municipalesLe nombre de conseillers municipaux dépend (comme en France) de la taille des communes, comme suit :
Les villes de Barcelone (1 600 000 habitants) et Madrid (3 200 000) ont respectivement 41 et 57 conseillers municipaux. Les élections municipales se déroulent le 4e dimanche de mai, tous les quatre ans. Les citoyens des pays de l'Union européenne qui habitent en Espagne disposent d'un droit de vote et d'éligibilité en accord avec la directive européenne 94/80/CE[16]. Les immigrés d'une quinzaine de pays extracommunautaires ont un droit de vote en vertu d'un accord de réciprocité. Il s'agit des pays suivants : Argentine, Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Cap-Vert, Chili, Colombie, Corée du Sud, Équateur, Islande, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Pérou, Trinité-et-Tobago, Uruguay, Venezuela. Terminologie dans les différentes langues officielles d'Espagne
Entités de niveau territorial inférieur à la communeCertaines communautés autonomes ont défini des entités de niveau territorial inférieur à la commune (Entidad de ámbito territorial inferior al municipio ou EATIM et EATIMES au pluriel). On parle également d'entités locales mineures (entidades locales menores). En septembre 2013, il existait en Espagne 3 719 entités de niveau territorial inférieur à la commune[18]. Les provinces qui en ont le plus grand nombre sont la province de León avec 1 232 entités, puis la province de Burgos avec 651, la Cantabrie avec 524, la Navarre avec 348 et l'Alava avec 335. À l'opposé, il n'en existe pas dans les provinces de La Corogne, de Lugo, de Gérone, de Las Palmas, de Santa Cruz de Ténérife, dans la Région de Murcie ni dans les villes autonomes de Ceuta et de Melilla[19]. Création et disparition d'une communeChaque commune doit appartenir à une seule province. Pour créer ou supprimer une commune ou pour modifier le territoire municipal (término municipal), il faut se référer aux législations spécifiques aux communautés autonomes. En aucune manière une modification des limites communales ne peut entraîner une modification des limites provinciales. Dans tous les cas, les municipalités concernées sont consultées ainsi que le Conseil d'État espagnol ou une institution équivalente de la communauté autonome. La demande doit être également communiquée à l'Administration Générale de l'État (AGE). La création de nouvelles communes ne peut être réalisée que sur la base de noyaux de population déjà existants. Les municipalités résultantes doivent pouvoir compter sur des ressources suffisantes et ne pas entraîner une baisse dans la qualité des services publics offerts. L'État et les communautés autonomes peuvent inciter à la fusion de communes afin d'en améliorer la gestion. Communautés de communesLes communes peuvent s'associer librement en communautés de communes (mancomunidades en espagnol), afin de gérer en commun des problèmes locaux (problèmes sociaux, éducatifs, culturels, sportifs, de santé, approvisionnement en eau, etc.). Notes et références
Voir aussiSources et bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Articles connexesLiens externes
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