Daniel François de La Douespe du Fougerais était issu d'une famille nobleprotestante originaire de Bordeaux. Il est le fils de Benjamin de La Douespe, seigneur de La Parnière, et de Marguerite Françoise Bousseau, dame de La Biffardière.
Comme les milliers de Français partis pour Saint-Domingue au milieu du XVIIIe siècle, Dufougerais partit aux Caraïbes avec un but économique clairement affiché : faire fortune aux Antilles avant de rentrer en métropole. Il s'en expliquait sans fard :
« Après un demeure de trois ou quatre ans dans le Nouveau Monde, j'espère... avec l'aide du Seigneur, retourner à la patrie et là, peut-être appuyé sur quelques petits lauriers de la fortune, vous entretenir avec plaisir de la façon dont se comportent les habitants de ces îles fortunées, leurs mœurs, leur polices. [...] Le projet que j'ai formé de passer à l'Amérique [...] est le fruit de quelques réflexions que j'ai faites sur le peu d'occupation et la vie oisive que l'on mène par force dans le Poitou, où il n'y a absoluement rien à faire »
Deux ans plus tard, en , il offrit son château aux chefs de l'armée catholique et royale pour y établir leur quartier général. Ses infirmités et son âge ne lui permettant pas de combattre, il fut placé dans les conseils d'administration, où il rendit d'importants services, joignant à un grand caractère un excellent jugement. Les colonnes républicaines ayant pénétré jusqu'au camp de l'Oye, le chevalier Dufougerais, obligé de se retirer précipitamment, arriva sur la hauteur des Herbiers et aperçut son habitation livrée aux flammes. Ce bel édifice fut entièrement réduit en cendres, et l'incendie s'étendit aux fermes. La perte fut de plus de 200 000 francs.
Bientôt découvert, il fut conduit dans les prisons d'Angers, condamné à mort par une commission militaire, et fusillé le lendemain. Les motifs de son jugement furent établis sur l'étroite amitié qui existait entre le condamné et les chefs de brigands (expression du jugement) La Rochejaquelein, Marigny, Stofflet, le prince de Talmont, et sur ses efforts constants pour le rétablissement de la royauté.
Auguste ( ✝ - Néris), marié avec Adrienne Jeanne Julie Veytard ( - Paris ✝ - Paris), sœur de Louise Jeanne Veytard. De cette union sont nés :
deux fils ;
Julie Marguerite Florence (née le - Bordeaux), mariée le (Bordeaux) avec Jean Bonnaffé de Lance ( - Bordeaux ✝ - Paris), négociant de la maison Bonnaffé frères et fils, dont postérité.
« De gueules, à quatre clous d'argent, appointés en sautoir.[1] »
Annexes
Bibliographie
Bertrand Guillot de Suduiraut, Une fortune de haute mer : un armateur bordelais au dix-huitième siècle et sa descendance, Bordeaux, Confluences, , 419 p. (ISBN2-910550-77-X) ;
Bernadette Bucher, Descendants de Chouans : histoire et culture populaire dans la Vendée contemporaine, Éditions MSH, , 338 p. (ISBN978-2-7351-0644-8, lire en ligne) ;