La commune de Dammartin-en-Serve est bordée par le ru d'Houville (ou ru d'Ouville), au sud du village, frontière naturelle avec les autres communes de Montchauvet et Tilly.
Ce cours d'eau est un affluent de la Vaucouleurs qui se jette dans la rive gauche de la Seine.
Il existe également :
- plusieurs mares dont la plus grande est nommée la Mare aux Prévots (en direction de Longnes),
- quelques rares anciens puits en forme d'entrée de serrure (margelle au niveau du sol percée d'une volée de marches).
Géologie et relief
Dammartin-en-Serve est située sur un plateau raviné au sud par le ru d'Ouville (creux de vallée à environ 80 m d'altitude) et montant au nord en pente douce jusqu'à l'altitude de 168 m sur le Tertre de Dammartin (butte sableuse). L'altitude moyenne du centre-ville est de 131 m.
La commune s'étend sur une grande zone argileuse en dessous de laquelle se succèdent des calcaires et des sables riches en fossiles[1].
La route départementale 170, traverse également le village, selon un axe nord-est sud-ouest, le reliant à Boinvilliers et Vert au nord, et à Flins-Neuve-Église et Tilly au sud.
Enfin, un réseau secondaire de type route communale fait le lien entre le bourg et les lieux dits et hameaux (C1 et C2 pour rejoindre le hameau du Tertre et la route départementale 928 par exemple).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 674 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Dammartin-en-Serve est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 95,01 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 1,65 % d'espaces ouverts artificialisés et 3,35 % d'espaces construits artificialisés[12].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Domus Martinus au XIe siècle, Domnus Martinus au XIIIe siècle[13].
Dammartin est un hagiotoponyme caché. D'après les archives locales, le nom de la commune vient certainement de son patron saint Martin et procède du bas latin Domnus Martinus[14], Dom (seigneur, saint) et Martinus, nom indiquant une christianisation de l'époque mérovingienne.
Dammartin s’appelait aussi Dammartin en Pincerais, mais a pris l’appellation de Dammartin-en-Serve en 1881, lors de la création de son bureau de poste.
Le déterminant en-Serve se réfère à la forêt de Serve, autrefois appelée Desserve (Decevre 1222[15]) ou Désœuvre n'existe pratiquement plus, elle est appelée aujourd'hui forêt de Bréval[Note 2]. Serve résulte de la métathèse de [r] dans Sevre, élément issu du latin silva « forêt » mot sporadiquement présent dans la toponymie française du domaine d'oïl cf. Grossœuvre (Eure, Grandis silva 1137/1190 ; Grant suevre 1307)[15] ; Pleine-Sève (Seine-Maritime, Planam silvam 1025), etc.
Histoire
Dammartin-en-Serve connaît un essor économique important au XVIe siècle grâce à la création d'un grand marché et de deux foires.
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
Dammartin-en-Serve n'est jumelée avec aucune commune.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2022, la commune comptait 1 417 habitants[Note 3], en évolution de +19,48 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,4 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 696 hommes pour 645 femmes, soit un taux de 51,90 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[24]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
0,5
2,9
75-89 ans
3,4
12,5
60-74 ans
12,9
20,8
45-59 ans
20,6
20,8
30-44 ans
23,7
15,9
15-29 ans
14,7
26,4
0-14 ans
24,2
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[25]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Enseignement
La commune dispose d'une école primaire (école maternelle, CP, CE1, CE2, CM1, CM2).
Sports
Plusieurs infrastructures existent sur la commune :
un terrain de football (municipal),
plusieurs terrains de tennis non couverts (municipaux),
plusieurs circuits de randonnée balisés accessibles à pied, vélo ou cheval[28].
Économie
Le tissu économique est celui d'une ville rurbaine : c'est-à-dire principalement constitué d'activité de services publics (bureau de poste, écoles intercommunales...), de petits commerces (boulangerie, café, pharmacie, quincaillerie, fleuriste...) et d'entreprises artisanales (peinture, maçonnerie...).
La commune a été le siège social du premier pays d'accueil touristique en région Ile-de-France, appelé le "Pays des Marches d'Yvelines", structure intercommunale qui a existé de 1996 à 2007 dans le but de valoriser patrimoine et économie locale par le tourisme.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin, fondée au XIVe siècle sur une chapelle carolingienne, agrandie au XVIe siècle puis restaurée au XIXe siècle à la suite du passage d'une violente tempête en 1823 qui emporta le clocher (restauration terminée vers 1897).
Anciens contreforts du monastère bénédictin (Moyen Âge).
Ancien lavoir bâti au XVIIIe siècle au bord du ru d'Ouville grâce au don de Marc-Antoine d'Azémar, seigneur du château des Trois-Fontaines à Montchauvet (l'une des sources alimentant le bassin du lavoir).
Musée de l'ancienne sparterie, structure municipale fondée en 1994 par Fabien Barrier et gérée par l'association CRHISODES (Centre de recherches historiques et sociologiques de Dammartin-en-Serve)[29] permet de découvrir le patrimoine local (sites naturels, histoire, vestiges archéologiques...)[30].
Personnalités liées à la commune
Éloi Charles Fieffé (Dammartin-en-Serve, - Paris, ), notaire et homme politique, maire de l'ancien 8e arrondissement arrondissement de Paris (1800-1803) et député de la Seine (1803-1807).
Georges Bruhat (1887-1945), physicien français, professeur à l'École normale supérieure et à la Faculté des sciences de Paris[réf. nécessaire].
↑Dans un article rédigé par Monsieur A. Courtaigne le 2 janvier 1997 pour l'association "In Dianae sylva".
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑Fiche SIGES Seine-Normandie du site du BRGM (consulté le 4 février 2021)
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )