La démographie du Viêt Nam se caractérise par une population jeune, une forte diversité ethnique et un regroupement de la population dans les plaines littorales, principalement les deltas du fleuve Rouge et du Mékong.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à 1954, la population a crû chaque année de 1,5 %, puis de 4 % de 1954 à 1960. De 1960 à 1975, la hausse s'est stabilisée à 3 % avant de retomber à 2,2 % jusque dans les années 1990. Depuis lors, la croissance annuelle de la population s'établit à 1 %. Ces taux élevés n'ont été égalés, dans l'Asie du Sud-Est, que par les autres pays de la péninsule indochinoise, le Cambodge et le Laos. Ils ont conduit à un doublement de la population en 32 ans.
Ils s'expliquent par un recul constant de la mortalité depuis 1945, jusqu'à atteindre les 7 ‰ actuelle — avec toutefois d'importantes disparités selon les ethnies — et en particulier une mortalité infantile relativement faible par rapport aux autres pays asiatiques. Parallèlement, les taux de fécondité et de natalité se sont maintenus à des niveaux élevés jusque dans les années 1970, respectivement à hauteur de 6 naissances par femme et de 40 ‰. Passé cette date, la natalité a subi un repli constant jusqu'à atteindre les 17 ‰ actuels. Le Viêt Nam a donc achevé sa transition démographique.
Évolution démographique
Selon le recensement 2019 du Département général des Statistiques, la population du Vietnam est de 96 208 984 personnes (47,88 millions d'hommes et 48,32 millions de femmes).
La même année, on dénombrait au Vietnam 28 870 079 habitations, soit 3,6 personnes en moyenne par toit.
La densité moyenne de la population est de 290 habitants au km2.
La population urbaine représente 34,4% du total, contre 65,6% en zone rurale[13].
Le Viêt Nam est un pays connu pour sa diversité ethnique. La population vietnamienne est majoritairement composée de Viêt, officiellement appelés Kinh (85,3%), et de 53 ethnies minoritaires, principalement représentées dans les montagnes du Nord (30 à 40 % de la population) ou dans les provinces de Cao Bằng, Hà Giang, Lạng Sơn, Lai Châu et Sơn La. Parmi ces ethnies, quatre comptent plus d'un million de représentants (Tày, Thai, Muong et Khmer), treize comptent de 100 000 à 900 000 représentants et 36 en comptent moins de 100 000. Certaines comptent seulement quelques centaines de représentants, comme les Brâun, environ 300.
On trouve également des langues hmong-mien (trois ethnies représentant 1,5 million de personnes).
Il y a également des langues taï-kadaï (12 ethnies représentant 4 millions de personnes).
Enfin, les langues austronésiennes sont parlées par 830 000 individus réparties en cinq groupes : Jaraï (317 000 individus), Êdê (270 000 individus) et Cham (100 000 individus), héritiers du royaume de Champā.
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.