La démographie de l'Arménie est l'ensemble des données et études concernant la population de l'Arménie.
Démographie post-soviétique
Un rapport[réf. nécessaire] de la Banque mondiale sur la situation démographique des anciennes républiques d’URSS en vient notamment à la conclusion que l’Arménie devrait compter 200 000 habitants de moins à l’horizon 2025. L’Arménie est logée à la même enseigne que les autres républiques de l’ex-URSS, toutes confrontées à de graves problèmes démographiques qui, à moyen terme, devraient entraîner une diminution et un vieillissement de leurs populations. Entre 2000 et 2025, les républiques de l’ex-URSS enregistreront un très net déficit démographique selon ce rapport de la Banque mondiale : la Russie devrait perdre 17,3 millions d’habitants (12 % de la population), l’Ukraine 11,8 millions (24 %), la Biélorussie 1,4 million (14 %), la Géorgie 0,8 million (17 %), la Lituanie 0,4 million (11 %), la Lettonie et la Moldavie, 0,3 million chacune (13,7 %) comme le Kazakhstan (2 %), l’Estonie 0,1 million (9 %). La tendance est inversée en revanche pour les républiques musulmanes de l’ex-URSS, enregistrant une croissance démographique considérable jusqu’à l’horizon 2025, à l’exception on l’a vu du Kazakhstan, dont près de la moitié des habitants sont russes : la population de l’Ouzbékistan devrait ainsi augmenter de 9,3 millions d’habitants, celle du Tadjikistan de 2,6 millions, du Turkménistan de 1,6 million, de l’Azerbaïdjan de 1,5 million et du Kirghizstan de 1,3 million. Les experts de la Banque mondiale estiment que l’espace ex-soviétique est la seule région du monde dont la population connaît un tel vieillissement qui, avec les mauvaises conditions de vie et les failles des réformes économiques, sociales et politiques, menacent gravement les économies locales et les structures étatiques. Le rapport précise que la population en diminution constante des régions étudiées sera également en proie au vieillissement, un habitant sur cinq ayant 65 ans et plus à l’horizon 2025.
Dans un autre rapport, le Fonds des Nations unies pour la démographie (UNFPA) a fait savoir le [réf. nécessaire] que l’augmentation du nombre des avortements et l’extension des maladies sexuellement transmissibles en Arménie avaient encouragé le bureau arménien de l’agence onusienne à commander la réalisation d’un rapport sur le déclin démographique dans le pays. L’étude vise à déterminer les projets de planning familial, ainsi que les besoins croissants en matière d’éducation, singulièrement parmi les jeunes en Arménie. Selon le rapport, la moitié des femmes en Arménie préfèrent avorter plutôt que donner naissance à un enfant, et 5 % des avortements pratiqués seraient justifiés par le refus de donner naissance à une fille. Le recours fréquent aux avortements est directement lié en Arménie au rejet des moyens de contraception. Les recherches les plus récentes indiquent que les indices des naissances et des avortements sont de 52 % et 48 %, une réalité que ne traduisent guère les chiffres du ministère arménien de la santé. Une disparité qui s’explique par le fait que les avortements ne sont pas correctement enregistrés, les professionnels de la santé répugnant à faire état de ce type de prestations. Le recours fréquent aux avortements porte par ailleurs le risque de favoriser des problèmes de stérilité et certaines maladies, ainsi que des difficultés à accoucher. Si le rapport estime qu’une femme aura recours en moyenne à deux ou trois avortements au cours de sa vie, il signale aussi que le taux de mortalité lors des accouchements a considérablement baissé. Garik Hayrapétian, vice-président du bureau de l’UNFPA en Arménie, fait ainsi remarquer que si « il y a sept ans, plus de trente femmes mouraient chaque année en mettant au monde un enfant, on ne compte actuellement que dix à douze cas ».
Le , l'agence de presse Azg a annoncé une hausse de la natalité en Arménie, avec 41 454 naissances en 2008, soit 1 135 de plus qu'en 2007[13].
Population de l'Arménie par groupe ethnique 1926–2011
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
↑(hy) « 2008-ԻՆ ԳՐԱՆՑՎԵԼ Է 41 ՀԱԶԱՐ 454 ԾՆՈՒՆԴ » (41 454 naissances enregistrées en 2008), 31 janvier 2009, [lire en ligne (page consultée le 4 février 2009)].