Au , la Tchéquie comptait 10 578 820 habitants[13].
La population totale du territoire qui est aujourd'hui la République tchèque a peu varié du début du vingtième siècle (9,3 millions) à 1939 (11,2 millions). Après la perte d'environ trois millions d'habitants pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale (8,8 millions en 1947), la croissance démographique a repris, mais de plus en plus faible puis quasi nulle. Avec la fin du régime communiste, la population baissait légèrement de 10,36 millions en 1990 à 10,19 millions en 2003, avant de reprendre modérément.
Depuis l'expulsion des Allemands des Sudètes en 1945 et la partition, en 1993 de la République fédérale tchécoslovaque en deux pays indépendants, la population de la Tchéquie est dans sa grande majorité (94 %) ethniquement ou linguistiquement tchèque.
Le pays, avec près de 70 % de la population ne se déclarant d'aucune religion, est l'un des plus athée d'Europe. Le phénomène est ancien, lié au rejet de l'Église catholique perçue comme la religion d'État de l'Empire austro-hongrois. La population juive, autrefois importante, a été exterminée ou assimilée.
Évolution de la population
Avant 1960
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
De 1960 à 2015
Évolution de la population de 1960 à 2015[13],[14]
Au début de la 2e guerre mondiale, la population résidant dans ce qui est aujourd'hui la Tchéquie atteint son plus haut niveau (11,2 millions). En raison des persécutions des slaves et des juifs et l'expulsion des résidents allemands après la guerre, la population diminua d'environ trois millions, s'était réduite à 8,8 millions en 1947. La croissance de la population reprit de plus en plus lentement (0,7 % par an de 1947 à 1960, 0,3 % par an de 1960 à 1980) pour rester pratiquement stationnaire de 1980 à 1994 (0,01 % par an), avec un maximum à 10,36 millions en 1990.
Comme la plupart des pays de l'ex-bloc communiste, la population a d'abord connu un déclin depuis 1990, du fait d'une baisse de la natalité due, entre autres, à la suppression des politiques natalistes généreuses d'une part et aux incertitudes liées à la transition économique d'une économie étatisée à une économie capitaliste d'autre part. Ce déclin est resté très faible, avec une baisse de 170 000 résidents en treize ans, jusqu'en 2003 (10,19 millions). La croissance démographique a ensuite repris.
Projection démographique
Projection démographique (année de référence 2015)[15],[16]
Année
Population (au 1er janvier) - Projection de référence
2020
10 652 407
2030
10 691 890
2040
10 552 301
2050
10 478 190
2060
10 307 640
2070
9 983 111
2080
9 777 734
Migration et composition culturelle
Les chiffres suivants sont à prendre avec précaution. La loi reconnait la citoyenneté (par définition tchèque) et la nationalité : tchèque (mais pas morave qui sont considérés comme tchèques par le législateur en particulier et les ethno-linguistes en général), slovaque, polonaise, hongroise, allemande, rom, etc.
Si l'indication de la nationalité est obligatoire sur la plupart des papiers d'identité, les chiffres ci-dessous sont issus du recensement de 2001 au cours duquel les habitants pouvaient librement se déclarer membre de telle ou telle nationalité.
En termes d'évolution (entre le recensement de 1991, non indiqué ici, et celui de 2001), on notera les faits suivants:
1991 est marqué par un bouillonnement identitaire voire une crispation identitaire (qui mènera entre autres à la scission de la Tchéquie et de la Slovaquie), avec le recul, ceci se calme ;
Le pourcentage de ceux qui se déclarent Moraves passe de 13,2 à 3,7 % ; il en va de même pour ceux qui se réclament de la minorité silésienne qui perd les trois-quarts de ses effectifs entre les deux recensements ;
Le pourcentage de ceux qui se déclarent Slovaques passe lui aussi de 3,1 à 1,9 %, non qu'un vaste mouvement de retour vers la Slovaquie ait eu lieu après la scission mais les Slovaques résidant en Tchéquie ont tendance à se considérer Tchèques, après un certain temps ;
la minorité vietnamienne, issue de l'immigration pour des raisons éducatives, de travail ou humanitaire entre « pays-frères » sous le communisme, s'émancipe et se revendique, passant de rien (alors qu'ils étaient déjà là en 1991) à 0,2 % (ou 17 400 membres) en 2001.
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.