À moins d'un kilomètre de la route départementale 4, le bourg de Coursac est situé, en distances orthodromiques, neuf kilomètres au sud-ouest du centre-ville de Périgueux et autant à l'est-sud-est de Saint-Astier.
Au nord, le territoire communal est bordé par l'autoroute A89 dont l'échangeur le plus proche est celui de « Périgueux-centre » (no 15), à six kilomètres et demi du bourg par la route.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Coursac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c4b-c, date du Santonien moyen à supérieur, composée de calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac), faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 782 - Mussidan » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5b :
Campanien 2 : calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 89 m et 225 m[5],[6].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 24,65 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 25,25 km2[3].
Le Cerf, d'une longueur totale de 15,37 km, prend sa source dans la commune de Boulazac Isle Manoire (territoire de l'ancienne commune d'Atur) et se jette dans l'Isle en rive gauche à Razac-sur-l'Isle[15]. Au nord-ouest, il arrose le territoire communal sur 1,8 kilomètre.
Autre affluent de rive gauche de l'Isle, le Naussac prend sa source dans l'ouest du territoire communal qu'il arrose sur près d'un kilomètre et demi.
Le ruisseau des Chabannes, affluent de rive droite du Vern, baigne le sud-ouest de la commune sur près de deux kilomètres dont 400 mètres en limite de Manzac-sur-Vern.
L'étang du Rosier entre Saint-Paul-de-Serre, au premier plan, et Coursac, sur la rive opposée.
Réseaux hydrographique et routier de Coursac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[16]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [17].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[18]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[19].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coulounieix-Chamiers à 8 km à vol d'oiseau[20], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 912,2 mm[21],[22]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[23].
Urbanisme
Typologie
Au , Coursac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[24].
Elle est située hors unité urbaine[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[25]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (36,3 %), zones agricoles hétérogènes (22,9 %), terres arables (21,1 %), prairies (13,6 %), zones urbanisées (4,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Coursac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[32]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[33],[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[35]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[36]. 96,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[37].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1999, 2018 et 2020, par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 1997, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[30].
Toponymie
Coursac doit son nom au nom latin Corsacum, du nom d'un personnage gallo-romain du nom de Curtius, suivi de -acum[38].
En occitan, la commune porte le nom de Corsac[39].
Histoire
Au lieu-dit Font de Meaux, des fouilles préventives durant l'été 2004 complétées par une fouille de l'INRAP en 2005 ont permis de localiser un habitat datant du Néolithique final, et deux enclos circulaires de l'âge du Fer[40].
Pendant des siècles, les ruines d'une villa gallo-romaine ont subsisté. Il n'en reste rien aujourd'hui.
La pierre Panlaire est une borne qui se dresse en bordure de route au croisement des routes conduisant de Coulounieix à Razac et de Coursac à Marsac, près des lieux-dits les Farges et Perlijoux[41]. À l'origine, au XVe siècle, elle marquait la limite des quatre paroisses devenues des communes à la Révolution, à la fin du XVIIIe siècle[41]. Déplacée d'une dizaine de mètres[41], elle se situe désormais sur le territoire de la commune de Coulounieix-Chamiers[42].
La paroisse de Coursac est sous le patronage de saint Martin et elle formait jusqu'en 1790 une seigneurie dont les évêques de Périgueux furent de tout temps les seigneurs. C'est d'ailleurs au hameau de Mourcinq que le , l'évêque Frotaire de Gourdon, en visite dans la paroisse, fut assassiné[43].
Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014 et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton[44].
Intercommunalité
Le 27 décembre 2002, la commune adhère à la communauté d'agglomération périgourdine créée trois ans plus tôt. Celle-ci disparait le 31 décembre 2013, remplacée au 1er janvier 2014 par une nouvelle intercommunalité élargie : Le Grand Périgueux.
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[45],[46].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].
En 2022, la commune comptait 2 326 habitants[Note 6], en évolution de +9,1 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
À l'automne, le Trail des foulées : en 2024 trois trails de 8 à 20 km, marche de 8 ou 12 km, canicross de 8 km et deux courses pour les enfants de 1,5 et 2,5 km (7e édition)[54].
Économie
Emploi
En 2015[55], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 078 personnes, soit 51,1 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (80) a augmenté par rapport à 2010 (61) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 7,4 %.
Établissements
Au , la commune compte 115 établissements[56], dont soixante-deux au niveau des commerces, transports ou services, vingt dans la construction, treize relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, onze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et neuf dans l'industrie[57].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de La Feuillade, qui perdit ses tours peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors d'un incendie. Ce château appartint jadis à plusieurs familles de nobles lignage : la famille d'Aix (de la fin du XVe s. au XVIIIe s.), la Famille de Beaupoil (au XVIIIe s.) et la famille de Chancel (qui le détenait en 1789).
Château de la Jarthe, XVe et XVIe siècles, avec sa chapelle et son pigeonnier inscrits aux monuments historiques depuis 1948[58]. Ce château appartint jadis à plusieurs familles de noble lignage : la Famille du Puy de La Jarthe (des déb. du XIVe s. à 1583) la famille de Chillaud (de 1583 au XVIIe s.), la famille du Saillant (du XVIIe au XVIIIe s.) et la famille de La Roche-Aymon (du XVIIIe s. à 1836).
Château de Manou, qui appartint jadis à plusieurs familles de noble lignage : la famille de Benoit du XVIe s. à 1891, la famille de Scoraille (de 1891 à 1928) et la famille de Marignan (qui le détenait durant la 2e guerre mondiale).
Église Saint-Martin[59]., dont les cloches sont d'origine, les révolutionnaires n'ayant pas réussi à les descendre pour les faire fondre et en faire des canons.
L'église Saint-Martin.
Son portail.
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
Simone Mareuil (1903-1954), actrice de cinéma, y a vécu.
Héraldique
Les armes de Coursac se blasonnent ainsi : « D'azur à trois étoiles d'or, l'une en chef et les deux autres en pointe, à deux épis de blé, aussi d'or, mis en pal, l'un à senestre, l'autre à dextre. »
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Démissionne en tant que maire et devient 1er adjoint. Source : Pascal Protano est le nouveau maire de Coursac, Sud Ouest édition Dordogne du 26 mars 2013, p. 12-13.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 55.