Corbère-les-Cabanes est une commune rurale qui compte 1 098 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle est dans l'unité urbaine d'Ille-sur-Têt et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Corbériens ou Corbériennes.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Corbère-les-Cabanes fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minuscule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 744 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 3,4 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caixas à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,7 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[15] :
la « colline et grotte de Montou » (75 ha), couvrant 2 communes du département[16] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[15] :
le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[17].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Corbère-les-Cabanes.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Corbère-les-Cabanes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Ille-sur-Têt[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (73,7 %), zones urbanisées (9 %), forêts (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,1 %), terres arables (0,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Corbère-les-Cabanes est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[19],[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[22]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[23]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[24].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Corbera de les Cabanes, anciennement la Cabana[25].
Le nom provient d'une base pré-latine désignant une montagne au sommet arrondi, comme le massif des Corbières situé plus au nord[26].
Histoire
Le hameau des Cabanes se développe à partir du XVIe siècle. Il prend progressivement un peu plus d'importance dans les siècles suivants, ce qui l'amène à demander son autonomie au XIXe siècle. La commune de Corbère-les-Cabanes est alors créée par détachement d'une partie du territoire de Corbère par la loi n°3 586 du [27],[28].
Politique et administration
Canton
Lors de sa création en 1856, la commune de Corbère-les-Cabanes est incluse dans le canton de Millas, qu'elle ne quitte plus par la suite[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 638 personnes, parmi lesquelles on compte 78,4 % d'actifs (66,7 % ayant un emploi et 11,7 % de chômeurs) et 21,6 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 134 emplois en 2018, contre 138 en 2013 et 115 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 431, soit un indicateur de concentration d'emploi de 31,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,7 %[I 12].
Sur ces 431 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 72 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 92,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 2,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
60 établissements[Note 10] sont implantés à Corbère-les-Cabanes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
60
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
5
8,3 %
(8,7 %)
Construction
12
20 %
(14,3 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
13
21,7 %
(30,5 %)
Information et communication
1
1,7 %
(1,9 %)
Activités financières et d'assurance
1
1,7 %
(3 %)
Activités immobilières
2
3,3 %
(6,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
9
15 %
(13 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
12
20 %
(13,9 %)
Autres activités de services
5
8,3 %
(8,5 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,7 % du nombre total d'établissements de la commune (13 sur les 60 entreprises implantées à Corbère-les-Cabanes), contre 30,5 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :
SARL Morell Et Fils, travaux de menuiserie métallique et serrurerie (384 k€)
CAPV, autres travaux spécialisés de construction (168 k€)
Panamia, boulangerie et boulangerie-pâtisserie (109 k€)
Enric Renovation, autres travaux de finition (49 k€)
Can Joan, restauration de type rapide (11 k€)
Agriculture
La commune est dans la « plaine du Roussillon », une petite région agricole occupant la bande côtière et une grande partie centrale du département des Pyrénées-Orientales[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 3].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 54 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 25 en 2000 puis à 18 en 2010[46] et enfin à 14 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 74 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 73 % de ses exploitations[47],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 261 ha en 1988 à 324 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 5 à 23 ha[46].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Les monuments de Corbère-les-Cabanes sont les suivants :
En février 1931, lors d’une violente tempête le clocher du village datant de 1585 s’est abattu, occasionnant des dégâts aux maisons avoisinantes, mais aucune personne n’a été blessée.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Ille-sur-Têt comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).