Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie
Le Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie (CAA ; en anglais ; Ambazonia Self-Defence Council, ASC, également connu sous le nom d'Ambazonia Military Council, AMC, d'Ambazonia Military Forces, AMF[1], et d'Ambazonia Restoration Forces, ARF[2]), est une coalition de groupes armés séparatistes actifs dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il regroupe notamment le Red Dragon, les Tigres de l'Ambazonie, Seven Karta, les Manyu Ghost Warriors, l'Armée de restauration de l'Ambazonie (ARA)[3], les Forces de défense du Cameroun méridional (FDCM) et les Bui Unity Warriors (BUW)[4]. Collectivement, ces groupes pourraient dépasser les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA)[2]. HistoireCréation et montée en puissanceEn mars 2018, le CAA est créé par le gouvernement intérimaire de l'Ambazonie dirigé par Samuel Ikome Sako. Ce dernier souhaite inclure toutes les groupes séparatistes, y compris les FDA. Cependant, elles refusent de rejoindre la coalition, préférant davantage une coopération qu'une intégration[5]. Le CAA ne semble pas disposer d'une structure de commandement centralisée, bien qu'il regroupe un certain nombre de groupes locaux[3]. En mars 2019, le Conseil de libération du Cameroun méridional (CLDM) est créé. Quelques jours plus tard, il déclare la fin immédiate d'un couvre-feu dans le département du Fako de la région du Sud-Ouest, précédemment acté par le gouvernement provisoire. Bien que le CAA soit loyal envers le gouvernement provisoire et que ce dernier fasse partie du CLDM, le CAA refuse de mettre fin au couvre-feu[6]. Ce refus exprimé par le CAA, est motivé par le manque de consultation de la part du CLDM[7]. En 2021, le CAA devient plus connu sous le nom de Forces de restauration de l'Ambazonie (FRA)[4],[8],[9]. Émergence de luttes internesEn janvier 2022, les FRA commencent à se fracturer à la suite de conflits entre ses membres. Plusieurs commandants du groupe de l'organisation, dont le général No Pity et le général Mad Dog, forment les Bui Unity Warriors (BUW) en opposition aux Bui Warriors du maréchal Insobu[10], un autre groupe au sein des FRA[4]. En février 2022, les luttes internes s'intensifient lorsque le gouvernement intérimaire se scinde à la suite de la destitution de son chef Samuel Ikome Sako. Le général Mad Dog commence à attaquer les forces du commandant en chef des FRA, Oliver Lekeaka[8]. En avril 2022, les hommes du général No Pity tuent le maréchal Insobu[10]. En juillet 2022, Oliver Lekeaka est tué ; soit par l'armée camerounaise, soit par des séparatistes rivaux[11]. Notes et références
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