Conclave de 1846
La mort du pape Grégoire XVI le entraine la convocation du conclave papal de 1846. Cinquante des 62 membres du Collège des cardinaux se rassemblèrent donc au palais du Quirinal, une des résidences papales à Rome dans laquelle les deux premiers conclaves du XIXe siècle avaient eu lieu. Le conclave débuta le dans le but d'élire non seulement un nouveau chef de l'Église catholique romaine mais également celui qui serait le chef d’État regnant sur les États pontificaux, un ensemble de territoires situés autour de Rome et dans le Nord de l'Italie. Des divisions sur le gouvernement des États pontificauxLa question centrale qui détermina l'issue du conclave de 1846 fut celle du gouvernement des États pontificaux. Le Collège des cardinaux était divisé en deux camps en désaccord[1]. Les plus conservateurs désirait la continuation du caractère absolu de la souveraineté du pape sur le gouvernement des États pontificaux, dans la ligne de la politique intransigeante menée par le pape Grégoire XVI et son secrétaire d'État, Luigi Lambruschini, alors que les libéraux de la modération et des signes d'ouverture, ces derniers privilégiaient deux candidats (Tommaso Pasquale Gizzi et Giovanni Maria Mastai-Ferretti)[1]. Lors des premiers tours de scrutin, Lambruschini reçu la majorité des voix, mais ne parvint pas à rassembler sur son nom la majorité requise des deux-tiers (plus une voix) des votes. Au troisième tour, de scrutin, le candidat libéral, Mastai-Ferretti, archevêque d'Imola, que l'on savait menacé du veto autrichien passa de 13 à 18 voix, puis par accessit à 27. Après son quatrième tour par accessit cette majorité de voix dépassa les deux tiers et il fut élu pape, avec une marge de quatre voix[1] avant l'arrivée du cardinal porteur du veto. Il prit le nom de règne pontifical de Pie IX, également connu sous le nom de Pio Nono (en italien). Les votes[2].Matin du 15 juin, premier tour
Scrutin du 15 juin
Matin du 16 juin, troisième tour
Scrutin du 16 juin
Tentative avortée d'empêcher l'élection de FerrettiComme cela sera le cas dans d'autres conclaves, y compris celui de 1903, plusieurs souverains catholiques revendiquèrent le droit d'opposer leur veto à l'élection d'un cardinal susceptible d'être élu, obligeant les cardinaux à se porter sur un autre candidat. L'empereur Ferdinand Ier d'Autriche avait chargé le cardinal Karl Kajetan Gaisruck, l'archevêque de Milan (faisant alors partie de son empire), d'opposer son veto à l'élection du cardinal libéral Ferretti. Cependant Gaisruck arriva trop tard pour participer au conclave[1]. Au moment où il finit par arriver à Rome, Ferretti avait été élu, il avait accepté son élection et elle avait été proclamée publiquement. Événements postérieursLe pape Pie IX fut couronné de la tiare pontificale le . Il est le pape dont le règne a duré le plus longtemps après celui de Saint-Pierre, siégeant sur le trône pontifical pendant 32 ans. Initialement perçu comme libéral, après le discours prononcé à l'occasion de la proclamation de la République romaine, Pie fut rétabli au pouvoir par les troupes de la Deuxième République française et devint résolument conservateur. En 1870, ce qu'il restait des territoires pontificaux fut annexé par roi d'Italie Victor Emmanuel II. Rome devint la capitale du royaume d'Italie et le palais du Quirinal, le palais du roi d'Italie. Pie IX, en signe de protestation, se retira dans la Cité du Vatican où il vivait en tant que « prisonnier au Vatican » (tel qu'il s'était auto-proclamé). Il mourut en 1878. Données sur le conclave
Références
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