Afin de réduire les frais de gestion et d'augmenter le nombre de films à distribuer, l'Union Générale Cinématographique (UGC) conclut un accord avec La Société des films Sirius le , portant sur la création d'une filiale commune détenue à parts égales : la Compagnie française de distribution cinématographique, dite CFDC[1].
La CFDC prend la suite de la Société Paris-Exploitation Cinémas, créée en . Sous l'Occupation, elle avait été spoliée à un exploitant juif en au profit de la Continental Films, société cinématographique française fondée par les Nazis[2]. Mise sous séquestre à la Libération, la Continental Films est alors devenue une entreprise publique sous le nom d'Union Générale Cinématographie (UGC).
Au tournant des années 1970, la CFDC connaît de multiples mouvements actionnariaux. UGC est privatisé en 1971. La participation des Films Sirius au sein de la CFDC est reprise par NEF Diffusion de Claude Nedjar. Pathé se retire du capital puis la Syerra (petite société formée par Nicolas Seydoux, Jean-Pierre Rassam et Jean Yanne en vue de racheter la Gaumont) devient coactionnaire de la CFDC[4].
En , Gaumont reprend les mandats de distribution des films Pathé, Sirius, UGC et Océanic Films au sein de la CFDC. La Syerra et NEF Diffusion quittent la société en [5].
La marque CFDC subsistera jusqu'en 1979, uniquement sous la direction d'UGC. La société deviendra par la suite UGC Distribution en 1986, puis UGC Éditions en 2009, avant de fusionner définitivement avec sa filiale-mère UGC Images en 2016.
↑Annales de l'Assemblée nationale : Documents parlementaires, 1re législature, vol. 5, Imprimerie des Journaux officiels, , 641 p. (lire en ligne), p. 140.
↑« Cession de parts », Le Film, no 6, , p. 44 (lire en ligne).
↑Didier Courtois-Duverger, Un siècle de financement du cinéma : La saga Natixis Coficiné, Le Cherche-Midi, , 343 p. (ISBN978-2-749-12957-0).
↑Michel Pascal, Histoire secrète du cinéma français, Robert Laffont, , 378 p. (ISBN978-2-221-15727-5), p. 81.