Né le , Claude Lewy étudie au lycée d'Orléans et réalise ses études secondaires avec Jean Zay comme condisciple[4],[2].
À à 18 ans, Claude Lewy devient Secrétaire Général des Étudiants Socialistes (secrétaire de la Fédération nationale des étudiants socialistes[1],[2]); il précède à cette fonction Claude Lévi-Strauss[1], qui le deviendra en 1927, alors que tous deux sont assez proches[2].
Claude Lewy accède ensuite aux postes de chef ou directeur de cabinet au secrétariat à la présidence du Conseil, à la Marine marchande, au Travail et au ministère de l'Intérieur[1].
Pendant les élections législatives de 1932, Claude Lewy participe à l'élection de Jean Zay comme député de la 1re circonscription du Loiret[4]. En effet le premier se désiste au profit du second pendant l'entre deux tours (entre le 1er et le 8 mai 1932), alors qu'ils font tous deux face à de la propagande antisémite : « Le juif Claude Lewy fait voter pour le demi-juif Jean Zay » (citation issue du Journal du Loiret)[4],[5].
Durant le Front populaire, les congés payés passent en 1936 à deux semaines. Pendant son mandat de maire d'Orléans, Claude Lewy crée le Bureau municipal des loisirs, chargé de « faciliter et de diriger les vacances des étrangers dans le Loiret et des habitants d'Orléans vers les autres régions touristiques françaises »[7].
En novembre 1936, avec l'aide de son ami Jean Zay (Ministre de l'Éducation nationale) et de Pierre Dézarnaulds (sous-secrétaire d'État à l'éducation physique à cette époque), Claude Lewy crée la Confédération municipale des sociétés sportives laïques d'Orléans[8]. Dans ses statuts, cette confédération se fixait des objectifs de développement du sport, et en particulier de « donner une collaboration pleine et entière à l'enseignement de l'éducation physique dans l'école et autour de l'école »[8]. C'est Jean Zay lui-même qui inaugure le 14 novembre 1936 cette confédération; en effet, la mise en œuvre de cette confédération contribue au plan Zay-Dézarnaulds, qui s'inscrit dans une politique nationale de santé publique[8].
En 1940, Claude Lewy quitte la France pour s'exiler à Cuba[3], plus précisément à la Havane[1]. Lui succède alors Louis Hippolyte Simonin au poste de maire d'Orléans[6].
De son travail à Cuba, il recevra bien plus tard (vers 1962) la Légion d'Honneur à titre exceptionnel[1] (grade d'officier de la Légion d'honneur).
↑ ab et cJean-Paul Brunet, Les Conseillers municipaux des villes de France au XXe siècle, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, (lire en ligne), p.83
↑ ab et cFrançois Marlin, Jean Zay, un républicain : Biographie d'un homme politique visionnaire, humaniste et réformateur, Éditions Infimes, , 211p. (ISBN979-10-92109-05-4, lire en ligne)
↑« Le Cartel est reconstitué », Journal du Loiret, , p. 2 (3e colonne) (lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cPanthéonisation de Jean Zay, Dossier de presse : L'académie d'Orléans-Tours rend hommage à Jean Zay, ministre de l'éducation nationale (1936-1939), (lire en ligne), p.6-7