La commune, tournée vers la vallée du Rhône, est située en bordure du plateau de la Semine. Ce plateau domine la vallée du Rhône en aval du défilé de l'Écluse au nord et à l'ouest, avec la ville de Bellegarde-sur-Valserine (Ain) située au nord-ouest, et la vallée des Usses au sud. À l'est s'étire la montagne du Vuache, une chaîne dorsale de 13 km de long sur 1,5 km de large, d'altitude 700 à 1 101 m (mont Vuache), délimitant l'extrême sud-ouest du bassin genevois.
La commune est située à 36 km au nord-ouest d'Annecy, à 11 km au nord de Frangy, à 10 km au sud-est de Bellegarde-sur-Valserine et à 28 km de la douane de Bardonnex.
La commune issue de la fusion des communes de Clarafond et Arcine, compte plusieurs hameaux : Bange, Beauchâtel, Fruitière, Traînant.
Urbanisme
Typologie
Au , Clarafond-Arcine est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[3],[4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (44,8 %), zones agricoles hétérogènes (37,3 %), terres arables (10,1 %), zones urbanisées (2,7 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), prairies (0,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le nom vient du latin « clara », « claire, limpide », et du vieux français « font » (Xe siècle (latin fons, fontis), « source, fontaine, eau de source ».
Le nom de Clarafond a évolué au fil du temps : Clarofonte en 1275 et 1344-1365, Claire Fontaine en 1338, Clarifontis en 1377, Clara Fons et Clarus Fons au XIVe siècle.
En 2006, elle a pris le nom de Clarafond-Arcine, à la suite de la fusion avec la commune d'Arcine (qui était associée à Clarafond depuis 1973)[6].
Peu après l'an mil, l'abbaye de Saint-Claude a des droits seigneuriaux à Arcine. En 1296, le comte de Genève inféode la maison-forte d'Arcine à François de Lucinges. En 1398, François de Verboux achète la seigneurie d'Arcine au dernier des Lucinges.
Le Rhône n'était pas navigable entre le Crêt d'Eau et le Vuache. C'est pourquoi un chemin venait du port du Regonfle sur le Rhône (à Bassy), traversait Arcine et se dirigeait vers Chevrier et Genève.
Fin XVIe s., des bandes huguenotes rodent.
Au XVIIIe siècle, la Semine, région peu fertile, était plus pauvre que les environs. Il y avait beaucoup de broussailles. En 1754, la production agricole froment, seigle, orge et légumes secs. Mais le froment est vendu à l’extérieur. On produisait aussi un mauvais vin blanc. On comptait 84 bœufs, 46 vaches seulement (donc peu de lait et peu de fromages), 34 veaux, 3 chevaux, 60 moutons (laine) et 20 cochons. Les mauvaises années la nourriture est rare. En 1725 le repas des ouvriers qui travaillent à l’église le matin, et de raves avec du pain et du vin pour le soir. Le peuple mange du pain de blé noir et des fruits, des noix. De 1742 à 1749, occupation des troupes espagnoles. De 1753 à 1755, des enfants mangés par les loups.
Au début du XXe siècle, les maisons étaient couvertes en chaume.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
mars 2008
Pierre Beauquis
...
...
mars 2008
mars 2014
Guy Bordon
...
...
mars 2014
2018
Jean-Marc Lagriffoul
avril 2018
En cours
Sylvie Taragon
Élections
Régionales 2004 1er tour
Résultats complets
Inscrits
498
Votants
312
62,65 %
Exprimés
284
91,03 %
LCR/LO
15
5,28 %
PS/PCF/PRG
53
18,66 %
Verts
51
17,96 %
DVD
6
2,11 %
UDF/UMP
96
33,80 %
FN
61
21,48 %
MNR
2
0,70 %
Politique environnementale
En 2014, la commune de Clarafond bénéficie du label « ville fleurie » avec « une fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[8].
Population et société
Démographie
Les habitants, en langue savoyarde, s’appelaient les Clarafouni.
La population a évolué de la façon suivante :
1411 : 50 feux (= unité fiscale ; environ 3,5 personnes par « feu ») ;
1481 : 36 feux ;
1517 : 53 feux ;
1581 : 50 feux ;
1607 : 20 feux solvables ;
1730 : 360 habitants ;
1756 : 200 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2022, la commune comptait 1 053 habitants[Note 3], en évolution de +3,54 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
François Burdeyron, historien local, spécialiste de la Semine et des passages du Rhône. A écrit de nombreux ouvrages conservés aux archives départementales de Haute-Savoie et aux archives d'État de Genève.
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 331-335, « Le canton de Frangy », p.343, « Arcine », p.354, « Clarafond ».
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15