La terminaison « -sur-Voire » est ajoutée par décret du 4 février 1919 pour éviter les confusions avec Châlette-sur-Loing dans le département du Loiret[3].
Géographie
Généralités
Chalette-sur-Voire est la dernière commune sur la Voire, affluent de la rive droite de l'Aube qu'elle rejoint dans la commune.
Elle est couverte par le Plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondations du bassin de l’Aube (PPRI Aube)[4] prescrit le 16 septembre 2005.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aube, la Voire, la Voire, la Voire et divers autres petits cours d'eau[5],[Carte 1].
L'Aube, d'une longueur de 249 km, prend sa source dans la commune d'Auberive et se jette dans la Seine à Marcilly-sur-Seine, après avoir traversé 82 communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 740 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 733,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Au , Chalette-sur-Voire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (82,4 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), forêts (2,9 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2022, la commune comptait 128 habitants[Note 4], en évolution de −5,88 % par rapport à 2016 (Aube : +0,7 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Au XIXe siècle, les registres d'état civil mentionnent que des Chalettois sont tisserands. Dans la même période, le village est connu par sa spécialité de construction des bateaux destinés à la navigation sur l'Aube[26].
Au XXe siècle, l'activité principale est la polyculture et l'élevage.
Petit à petit, les fermes se concentrent, le nombre d'exploitations diminue, l'élevage est abandonné, la culture des céréales domine. Les Chalettois doivent aller chercher du travail jusqu'à Troyes[27].
Les quelques commerces qui animent la commune jusqu'aux années 1960 (deux bars, une épicerie) ferment.
La société André Kesslick, créée en 1963, ouvre en 1973 un atelier moderne de boucherie à Chalette-sur-Voire. En 2008, la société subit les conséquences de la crise économique et est mise en redressement judiciaire. En novembre 2009, un plan de redémarrage après réorganisation permet de sauvegarder temporairement les emplois. L'entreprise est à nouveau mise en liquidation judiciaire en septembre 2010. Le repreneur ne conserve que 6 salariés sur 35 et le magasin[28].
Moulin à farine construit avant 1845 sur la Voire, à l'entrée Est de la commune, en ruine depuis l'arrêt de l'activité en 1975. Le site du moulin sur la Voire est agréable.Moulin détruit à ce jour faute de danger d'effondrement.
Claude Poncet, originaire de Chalette-sur-Voire, fut le valet de chambre de Napoléon Bonaparte quand celui-ci était élève à l'école militaire de Brienne-le-Château[32].
Pierre Louis Aubry, né le 18 octobre 1786, résidant à Chalette-sur-Voire, caporal au 69e régiment de ligne de 1806 à 1814, fait prisonnier le 14 août 1811 à Madrid, captif en Angleterre jusqu'en 1814 ;
Jacques Bergeon, né le 26 janvier 1794, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 2e escadron du train d'artillerie de 1813 à 1814 ;
Denis Nicolas Berthelot, né à Chalette-sur-Voire le 20 août 1790, décédé à Chalette-sur-Voire le 13 octobre 1872, garde national en 1815 ;
Pierre Auguste Colson, né le 4 septembre 1793, résidant à Chalette-sur-Voire, fusilier chasseur à la Garde Impériale de 1813 à 1814 ;
Martin Pierre Delaunay, né le 24 février 1775, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat à la 86e demi-brigade de 1793 à 1797 ;
Pierre Edme Martin, né le 1er août 1794, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 2e bataillon, 5e compagnie à Dunkerque en 1815 ;
Nicolas Michault, né le 24 août 1779, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 1er régiment de chasseurs à cheval du 3 fructidor an VIII au 5 pluviose an XI ;
Nicolas-Hippolyte Laurent (1807-1851), chef de bataillon, ancien commandant de la Garde Nationale d'Aulnay de 1832 à 1851, est inhumé à Chalette-sur-Voire.
Julien Creux (né le 10 juin 1918 à Brillecourt, agent action du réseau Abélard-Buckmaster (S.O.E.) Commando M, tué le 28 juin 1944)[36] ;
Pierre Gérard (né le 29 avril 1926 à Chalette-sur-Voire, membre du réseau Abélard-Buckmaster (S.O.E.) Commando M, arrêté le 2 juillet 1944 à Brienne-le-Château, fusillé le 22 août 1944 sur le champ de tir de Creney)[37].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Fiche communale de Chalette-sur-Voire », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )