Buffaud & Robatel était une entreprise lyonnaise de construction d'engins moteurs à vapeur et air comprimé. Elle est issue de l'entreprise Buffaud Frères qui fut fondée en 1830.
Historique
En 1830, l'entreprise est créée, à Lyon par Pierre Buffaud, charpentier de marine. Elle est installée sur les bords du Rhône à Saint-Clair, quai d'Herbouville pour fabriquer les premiers moulins flottants amarrés sur le Rhône, des charpentes en bois, puis en métal.
En 1860, Les deux fils de Pierre Buffaud, Jules et Benoît fondent l'entreprise Buffaud Frères, qui fabrique des essoreuses, centrifugeuses et appareils de teinture[1].
1874, mort de Jules et reprise de l'entreprise par Benoît Buffaud
En 1878 l'entreprise devient B. Buffaud & T. Robatel, à la suite de l'association de Tobie Robatel (1850-1935), ingénieur de l'École centrale de Lyon (1867) et devenu gendre de Benoit Buffaud[2].
En 1892 fabrication d'omnibus à vapeur pour la firme Scotte (un exemplaire acheté par M. Malartre en 1962 est au musée de Rochetaillée)
En 1895, à la mort de Benoît Buffaud, l'entreprise devient Ateliers T. Robatel, J. Buffaud et Cie, son fils Jean-Baptiste[3] l'ayant remplacé. Jean Buffaud décède la même année.
L'entreprise va développer de nouvelles fabrications sous licences (Buss, Masson, Mékarski, Ortmans, Scotte[4], Weinrich), les moteurs à vapeur et appareils pour l'industrie chimique appliqués au textile sont construits.
Buffaud & Robatel a aussi réalisé des locomotives et automotrices à vapeur et à air comprimé entre 1890 et la Première Guerre mondiale, ainsi que des châssis de tramways et matériel roulant ferroviaire, des moteurs diesel, des installations complètes de brasseries, des laboratoires pour les Frères Lumière, des moulins industriels, de nombreuses pompes, presses hydrauliques, ascenseurs, moissonneuses, charpentes et ouvrages métalliques (Tour métallique de Fourvière 1892 - 1894)
Le train Scotte n°10 au Paris-Rouen 1894 (omnibus de M. J. Scotte, Epernay 51).
Le train Scotte à voyageurs en 1897.
Le train Scotte en 1898 (premier omnibus à traction mécanique - Société des Chaudières et Voitures à Vapeur système Scotte).
↑[PDF] Bulletin mensuel de l'Association des anciens élèves de l'Ecole centrale lyonnaise, Lyon, s.e., 1907-1933.., n° 214, janvier 1926, pp. 25-27, « M. Tobie ROBATEL », sur patronsdefrance.fr (consulté le )
↑[PDF] Bulletin mensuel de l'Association des anciens élèves de l'Ecole centrale lyonnaise, Lyon, s.e., 1907-1933.., n° 264, Mai 1931, pp. 42-43, « Notice nécrologique de Jean-Baptiste Buffaud », sur sippaf.ish-lyon.cnrs.fr (consulté le )
↑La 3714 a été construite par Buffaud-Robatel sur le modèle des 3701 à 3713 de l'entreprise Cail pour des lignes autour de Jouy-le-Châtel des chemins de fer départementaux de Seine-et-Marne. La 3714 différait principalement de ses sœurs Cail 3701 à 3713 par des roues à rayons au lieu de roues pleines. Elle termina sa carrière sur la section Jouy-le-Châtel - Nangis de son ancien réseau qui avait été conservé pour les saisons betteravières. La sucrerie de Nangis (toujours en activité) était embranchée sur le réseau SNCF et le réseau SE.
Le nom de baptême de la machine « Beton-Bazoches » vient de la petite ville du même nom au nord du réseau SE de Seine-et-Marne.
Cette machine (et ses sœurs Cail) ont été conçues pour rouler cabine à l'avant, car c'était une obligation préfectorale sur ce réseau nommé « tramway » (comme l'indique la plaque sur la machine) et qui comportait de nombreuses sections sur la chaussée aux traversées de villages. Cette 031T est en réalité une 130T inversée.
Acquise en 1965 pour un musée des chemins de fer secondaires à Verneuil qui n'aboutira pas, puis en 1970 pour un réseau touristique en Lozère, également sans suite, cette machine est rachetée par le tout jeune CFBS en 1971, qui la restaurera jusqu'en 1981. Elle servira régulièrement jusqu'en 1998, où elle sera à nouveau restaurée, car elle tracte encore régulièrement les rames du CFBS.
↑Jean-Louis Rochaix, « Béton-Bazoches bientôt centenaire », Voie libre - Le magazine des secondaires à voie étroite et métrique, no 55, , p. 30-33 (ISSN1285-5081)
Bibliographie
Jean Cuynet, Jacques Reichard, Le Tacot. Les chemins de fer du Doubs, Sainte-Croix (Suisse), Presses du Belvédère, 2004.