Il est connu pour ses paysages d'hiver d'une grande densité poétique. Ses dessins, saisis au contact direct de la nature, sont à la source de la plupart de ses huiles, aquarelles ou de ses lithographies (réalisées sur pierre et non sur zinc). Pendant plus de 50 ans, il exécute 80 huiles par an, soit 4 000 pièces, 700 aquarelles, 500 lithographies, 100 eaux-fortes et l'illustration de 11 ouvrages de bibliophilie.
Dans son musée personnel, aujourd'hui fermé, à Lachapelle-sous-Chaux, on a pu découvrir un arboretum, un parc animalier et des jardins[3].
Vie privée
Bernard Gantner a été marié une première fois en 1951.
Il eut deux enfants :
• Pierre Gantner qui est devenu professeur de flûte à bec professionnel depuis 2008 et participe à de multiples représentations, auditions au Conservatoire Henri Dutilleux avant de quitter ce dernier en 2019 après la dernière Rencontre des Flûtistes qu’il organisait 2 fois par an, chaque année depuis toujours en février et en juin. Pierre a fait vivre la flûte à Belfort ; c’est lui qui a créé cette discipline dans l’ancien conservatoire (avant le nouveau Conservatoire "Henri Dutilleux" créé en 2015). La flûte à bec n’était pas enseignée ici avant lui. Il réécrit et créé n’importe quelle voix à rajouter si besoin, de sa propre façon d’écrire, et ses partitions sont aussi belles à entendre qu'à regarder. La famille Gantner est une famille artistique aussi bien dans la peinture que dans la musique. Il quitta le conservatoire et fut remplacé depuis 2019.
Venise de Claude Roger-Marx, vingt-cinq eaux-fortes originales de Bernard Gantner, 1962.
Cécile de Benjamin Constant, présenté et annoté par Alfred Roulin, trente-sept eaux-fortes originales de Bernard Gantner, 185 exemplaires numérotés, Les Bibliophiles comtois, Gallimard, 1964.
Entre Vosges & Rhin de Pierre Gaxotte, Gonin André et Pierre, 1967.
Neiges de Claude Roger-Marx, 1967.
Florilège du plat pays d'Émile Verhaeren, Éditions Les Heures Claires, 1969.
Poèmes des quatre saisons de Charles d'Orléans, Éditions Les Heures claires, 1974.
« Gantner peint certes le monde où nous sommes, mais ce n'est pas le monde clos, figé dans son image, que nous apercevons d'ordinaire. Je dirai que c'est le monde à son départ, tel qu'il accède à l'apparence, vierge encore, vaporeux, auroral. Tout se passe comme si le peintre - l'un des plus grands figuratifs d'aujourd'hui - avait voulu capter les choses dans le moment qui précède le regard, où se produit ce qui sans fin affleure en elle, dans l'innocence. » - Roger Munier[10]
« Chez Gantner, l'art du dessin est à placer parmi les grands apports spécifiques de ce temps. » - Roger Bouillot[11]
« Un trait souple sous des couleurs apaisées caractérise cet art de décision et de concision. » - Gérald Schurr[12]