Bernard Descamps est né en 1947 à Saint-Mandé. Sa famille vit dans un petit pavillon à Villeneuve-le-roi, en bout des pistes de l'aéroport d'Orly. "Les Super Constellation à hélices décollaient au-dessus de la maison, faisant vibrer la vaisselle dans le buffet de la cuisine".
Dans les années 1950, sa famille emménage dans un deux-pièces à Vitry-sur-Seine. Il y passera toute son enfance, et fréquentera l'école primaire Montesquieu et le collège Jean-Jaurès.
Pendant les vacances scolaires, sa mère, originaire de la campagne, emmène ses deux fils dans les Vosges. Elle les initie à l'observation de la faune et de la flore.
Après le lycée Lavoisier à Paris, Bernard Descamps choisit de poursuivre ses études en biologie et intègre en 1966 l'Université Paris VII - campus de Jussieu. Il se spécialise en physiologie animale, puis en physiologie de la reproduction pour son DEA. En 1972, il obtient un poste d'assistant et prépare une thèse de 3e cycle, qu'il ne soutiendra jamais. Parallèlement, il pratique la photographie depuis quelques années. "J'ai toujours fait de la photo, même avant d'avoir mon poste à la Fac. Les premières photos sérieuses que j'ai développées moi-même datent de 1969"[1]. Il rencontre Arnaud Claass, photographe et théoricien de la photographie, en 1972.
La revue suisse Camera publie ses premières photographies en 1974.
La même année, il rencontre Alexander Von Berswordt, directeur de la Galerie m à Bochum (Allemagne). Celui-ci l'expose en compagnie de Florence Henri, photographe du Bauhaus, et lui propose, l'année suivante, une nouvelle exposition au Musée de Leverkusen, avec le célèbre photographe André Kertész, son maître.
Bernard Descamps s'installe avec sa famille en Touraine, et organise des stages photo chez lui, à Chinon. La photographie empiète de plus en plus sur son travail de recherche, et en 1978, il démissionne de son poste de chercheur pour devenir photographe professionnel.
Bernard Descamps travaille essentiellement en noir-et-blanc[2], sur le choix de cadrage à la prise de vue : ses photographies sont systématiquement centrées, symétriques, équilibrées, allant à l'encontre des règles « académiques » de composition (la règle des tiers, le nombre d'or etc.).
Il est représenté par la galerie Camera Obscura à Paris et par la Box Galerie à Bruxelles.
Publications
Sahara, texte de Tahar Ben Jelloun, éditions AMC, 1987
Pygmées, l'esprit de la forêt, texte de Serge Bahuchet, Marval, 1994
Le don du fleuve - Poèmes Peuls, avec Christian Seydou, éditions Filigranes, 1998
Berbère, vallées du haut-Atlas marocain, texte de Catherine Simon, éditions Filigranes, 1999