Batailleuse (1917)
La Batailleuse est une canonnière[1],[2] de lutte anti-sous-marine de la Marine française, de classe Ardent. Elle a également été classée successivement comme dragueur de mines et comme aviso. ConceptionLa Batailleuse a une longueur de 60,20 mètres, un maître-bau de 7,20 mètres, un tirant d'eau de 2,90 mètres. Ses machines ont une puissance de 2500 ch, la propulsant à la vitesse maximale de 17 nœuds. Son armement se compose de deux canons de 100 mm et de grenades anti-sous-marines. Son équipage est de 55 hommes[3]. HistoriqueLa Batailleuse est construite aux Chantiers et Ateliers de Provence à Port-de-Bouc. Sa construction commence en 1916[4]. Elle est lancée en 1917[1], livrée[4] et mise en service[3] la même année. Première Guerre mondialeEn 1917-1918, la Batailleuse effectue des escortes et des patrouilles en baie de Biscarrosse[3],[4]. Elle finit la Première Guerre mondiale dans ces missions[3]. Entre-deux-guerresÀ partir de 1919, elle est affecté au dragage des mines au large des côtes françaises de la mer du Nord[3],[4]. En 1919, elle est affectée à l’Escadrille de dragage de Gascogne, alors commandée par le lieutenant de vaisseau Raymond Joseph Marie de Sèze. Au plan administratif, la Batailleuse a été considérée comme un bâtiment armé en guerre durant quatre périodes distinctes :
Le 16 juin 1923, lors des obsèques officielles de l’écrivain et officier de marine Pierre Loti, elle remorque à Rochefort-sur-Mer la chaloupe portant le cercueil. Elle est escortée par l’aviso Chamois et par quatre torpilleurs de haute mer, venus spécialement de Brest[4],[5]. La Batailleuse prend en remorque la chaloupe à l’arsenal de Rochefort, où le corps a été embarqué, et la conduit à Boyardville, accompagné d’une soixantaine de personnes. Le cercueil est débarqué à Boyardville et chargé dans un fourgon automobile qui le transporte à Saint-Pierre-d'Oléron où a lieu l’inhumation, dans le petit bois de la « Maison des Aïeules », où Pierre Loti avait fait préparer sa tombe depuis longtemps[6],[7]. Cependant, certaines sources donnent une version différente et attribuent à la Batailleuse un rôle moins important. Le cercueil aurait été embarqué à bord de l'aviso Chamois. La Batailleuse n’aurait fait que transporter les invités et suivre depuis Rochefort le Chamois qui a descendu la Charente, retrouvant à l'estuaire du fleuve les quatre torpilleurs de haute mer (le Sakalave, l'Algérien, l'Arabe et le Kabyle) qui l'y attendaient pour l’escorter jusqu’à l'île d'Oléron et la rade de Boyardville[8]. En 1924, la Batailleuse est reclassée comme aviso. Elle redevient canonnière en 1925 puis de nouveau aviso en 1929. À partir de juillet 1932, elle assure le dragage de la zone entre Saint-Malo et le cap Fréhel. Elle est désarmée le 5 août 1937[3]. Articles connexesNotes et références
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