Classe Ardent (canonnière)
La classe Ardent est une classe de canonnières françaises de la Première Guerre mondiale et de l’entre-deux-guerres. Entre 1915 et 1917, 23 navires de ce type ont été construits dans sept chantiers navals. Ces unités sont mises en service dans la Marine nationale en 1916-1917 et prennent part aux hostilités, opérant dans l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. La plupart des unités ont été retirées du service dans l’entre-deux-guerres, et quatre ont survécu jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. ConceptionLes navires de la classe Ardent ont été commandés dans le cadre du programme d’expansion navale français de 1916 et 1917[1],[2]. Ils étaient initialement classés comme canonnières anti-sous-marines (ASM), ou pour reprendre l’expression de l’époque, « canonnières contre sous-marins »[3],[4]. Plus tard, ils ont été reclassés comme avisos de 2e classe[5]. L’état-major de la marine française a commandé en 1916[6],[7] ces 23 navires[8], qui furent nommés « classe Ardent[6] ». Les navires étaient dans l’ensemble identiques aux bateaux de la classe Friponne, dont ils différaient principalement par le type de machines : les navires de la classe Ardent étaient équipés de machines à vapeur[8] (dans de nombreux cas démontés de torpilleurs côtiers déclassés, ce qui fait qu’ils différaient sensiblement les uns des autres en ce qui concerne la puissance et la vitesse[5]) tandis que les canonnières de la classe Friponne étaient équipées de moteurs Diesel[2],[9]. Tous avaient des étraves en forme d’arc, mais ils différaient par la forme des superstructures et les équipements[1]. Les navires étaient des canonnières conçues pour la lutte anti-sous-marine. La longueur totale de la coque était de 60,2 mètres, la largeur de 7,2 mètres et le tirant d'eau de 2,9 mètres[1],[10]. Le déplacement à charge normale variait de 266 tonnes (Agile, Ardent, Emporté, Espiègle, Étourdi, Éveillé, Inconstant et Sans Souci) à 310 tonnes (tous les autres), et le déplacement à pleine charge variait entre 400 et 410 tonnes[1],[5]. Les navires étaient propulsés par une (Agile, Ardent, Emporté, Espiègle, Étourdi, Éveillé, Inconstant et Sans Souci) ou deux (tous les autres) machines à vapeur verticales à triple expansion, d’une puissance totale de 1200 à 2200 ch, entraînant une ou deux hélices[1],[10]. La vapeur était fournie par deux chaudières à charbon du Temple ou Normand[1],[5]. La vitesse maximale des navires était comprise entre 14 et 17 nœuds[1],[10]. Les navires transportaient 85 tonnes de combustible, ce qui leur permettait d’atteindre une autonomie de 2000 milles marins à une vitesse de 10 nœuds[1],[5]. Les canonnières étaient armées de deux canons de calibre 145 mm modèle 1910 L/45 (Ardent, Étourdi et Sans Souci) ou de 100 mm modèle 1897 L/45 (tous les autres) en affûts simples et de deux toboggans pour grenades anti-sous-marines[1],[5]. L’équipage d’un navire était composé de 55 officiers, officiers mariniers et matelots[1],[10]. ConstructionSur les 23 navires de la classe Ardent, trois ont été construits à l’Arsenal de Brest, trois à l’Arsenal de Rochefort, cinq au chantier naval des Chantiers et Ateliers de Provence à Port-de-Bouc, trois au chantier naval des Forges et chantiers de la Gironde à Bordeaux, deux au chantier de la Société Nouvelle des Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer, deux aux Ateliers et chantiers de la Loire à Saint-Nazaire, et cinq à l’Arsenal de Lorient[1],[5]. Leurs quilles ont été posées en 1915-1917 et ils ont été lancés en 1916-1917[11],[5]. Navires de la classe
ServiceLes navires de la classe Ardent ont été mis en service dans la Marine nationale en 1916-1917[11],[5]. Ils ont servi pendant la Première Guerre mondiale dans l’océan Atlantique et la mer Méditerranée[1],[2]. Entre 1918 et 1920, les canonnières ont été converties en dragueurs de mines, avec l’ajout d’un équipement mécanique de dragage[2],[5]. La plupart des navires ont été désarmés dans l’entre-deux-guerres[2],[5]. Quatre unités ont survécu jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Celle ayant la plus longue période de service (jusqu’en 1944) était la Tapageuse, qui a été reprise par la France libre en novembre 1942[1],[5]. Articles connexesNotes et références
Bibliographie
Liens externes
|