Dragueur de minesUn dragueur de mines est un navire de guerre de faible tonnage qui utilise une drague, dispositif mécanique, magnétique ou acoustique, remorqué dans une zone susceptible d'être minée :
Contrairement au chasseur de mines, le dragueur ne détecte pas les mines et travaille "en aveugle". SécuritéLes opérations de dragage sont particulièrement dangereuses. Les dragueurs sont donc construits en conséquence :
Néanmoins, les dragueurs sont vulnérables, c'est pourquoi en France le dragage des mines à influences, magnétique et acoustique s'effectuait « à la traîne » (derrière le dragueur) et non plus « à l'aplomb » (sous le dragueur) dès le début des années 1960. HistoireAu cours de la Première Guerre mondiale, des chalutiers modifiés pour remorquer une drague mécanique, au lieu d'un chalut de pêche, ont été les premiers dragueurs de mines ; ce fut l'âge d'or des chalutiers armés ou chalutiers militaires. Ils servirent encore durant la Seconde Guerre mondiale avec de nombreux autres chalutiers réquisitionnés. En termes de construction navale, « l'âge d'or » des dragueurs de mines est situé entre 1950 et 1970[réf. nécessaire]. Le développement des électroniques des mises de feu des mines ont rendu le dragage de mines beaucoup moins efficace. La plupart des flottes de guerre ont donc remplacé le dragueur de mines par le chasseur de mines. En BelgiqueJuste après guerre, la Belgique fut dotée, par l'OTAN, de nombreux dragueurs de mines pour neutraliser les milliers de mines mouillées sur les côtes de la mer du Nord.
En FranceAu début des années 1960, la marine nationale possédait 101 dragueurs de mines, financés pour la plupart par l'OTAN dans le cadre du Plan d'Assistance Mutuel :
Plusieurs dragueurs océaniques (MSO), dont cinq ont été refondus en chasseurs de mines ainsi que des dragueurs côtiers de construction française (D), ont consacré toute leur carrière à la guerre des mines. Beaucoup ont été mis en « complément de mobilisation » (en réserve « sous cocon ») ou cédés à des marines de guerre alliées. D'autres ont été affectés à des missions de patrouilleurs en métropole et en outre-mer. Enfin quelques dragueurs de petits fonds (MSI) ont été utilisés comme bateau école pour amariner les élèves de l'école des mousses et de l'école de maistrance et plusieurs dragueurs côtiers (MSC) ont assuré la formation à la conduite nautique des officiers de marine et officiers mariniers navigateurs, jusque dans les années 1990. La marine nationale française ne possède plus de dragueur de mines, toutefois ses onze chasseurs de mines tripartites de classe Éridan[2] sont équipés d'une drague mécanique légère pour neutraliser les mines à orin, un équipement que ne possédaient pas les cinq premiers chasseurs de mines de classe Circé, contemporains et complémentaires des dragueurs de mines. Ils ont été vendus à la marine turque. Avec le Mercure, les 34 dragueurs de mines type D, classe Sirius ont été les premiers et les derniers dragueurs construits en France aptes à la fois au dragage mécanique et au dragage à influences magnéto-acoustiques. À la construction, une soute avait été prévue pour un appareil de détection asdic, mais celui-ci n'a jamais été installé. Autres paysNotes et références
Voir aussiBibliographie
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