Sakalave (contre-torpilleur)
Le Sakalave est l’un des douze contre-torpilleurs de classe Arabe construits pour la marine française au Japon pendant la Première Guerre mondiale. ConceptionLes navires de la classe Arabe avaient une longueur de 82,26 mètres, une longueur entre perpendiculaires de 79,4 mètres, une largeur de 7,33 mètres et un tirant d'eau de 2,39 mètres[1]. Les navires avaient un déplacement de 865 tonnes à charge normale[2]. Ils étaient propulsés par trois moteurs à vapeur verticaux à triple expansion, chacun entraînant un arbre d'hélice, utilisant la vapeur fournie par quatre chaudières de type Kampon Yarrow à combustion mixte. Les moteurs ont été conçus pour produire 10000 chevaux (7400 kW) et une vitesse de 29 nœuds (54 km/h). Au cours de leurs essais en mer, la classe Arabe a atteint entre 29,16 et 30,44 nœuds (54,00 à 56,37 km/h)[3]. Les navires transportaient suffisamment de charbon et de mazout pour une autonomie de 2000 milles marins (3700 km) à 12 nœuds (22 km/h)[4]. Leur équipage se composait de cinq officiers et de 104 hommes d’équipage[5]. L’armement principal des navires de la classe Arabe était un canon Type 41 de 120 millimètres monté devant la passerelle sur le gaillard d'avant. L'armement secondaire consistait en quatre canons de 76 millimètres Type 41 en affûts simples. Deux étaient positionnés à la hauteur de la cheminée centrale, et les autres étaient dans l’axe du navire, plus à l’arrière. L’un de ces derniers canons était monté sur un affûts à fort angle d’élévation et servait de canon antiaérien. Les navires transportaient deux affûts jumelés au-dessus de l’eau pour des tubes lance-torpilles de 450 millimètres. En 1917-1918, un râtelier pour huit grenades anti-sous-marines de 75 kilogrammes a été ajouté[6]. CarrièreLe Sakalave a été commandé à l’arsenal naval de Maizuru[4]. Il a été lancé en 1917 et achevé le 9 novembre de la même année[7]. Mis en service en novembre 1917, il est affecté en Méditerranée et sert à la 11e escadrille de contre-torpilleurs de 1917 à 1918[8],[9]. Ses tâches habituelles sont l’escorte de convois et des mouvements de troupes entre Tarente et Itéa. En juin 1918 il effectue encore une escorte, mais cette fois de sous-marins vers Moúdros[9]. Après la fin de la Grande Guerre, il rallie en 1919 l'Escadre du Nord[8] (2e Escadre) et est basé à Brest. En novembre 1920, il participe à l’évacuation de Sébastopol de l’Armée Wrangel et de la flotte des Russes blancs, qu’il accompagne jusqu’à Constantinople, puis Bizerte[9]. Toujours pendant la guerre civile russe, le , à Anapa en mer Noire, avec son sister-ship Sénégalais et l’aviso Toul de la classe Arras, il endommage au terme d’un bref engagement la canonnière bolchévique KL no 7 et le contraint à s’échouer sur la côte pour ne pas couler. Cette action était risquée car la KL no 7 (ex-Elpidifor no 415, de la classe Elpidifor) était très bien armé, avec 2 canons de 130 mm/55 et 2 canons de 76 mm/30[10],[11]. Il participe à son troisième conflit armé, la guerre du Rif, en 1924-1925[8], et patrouille au large de Ceuta[9]. Désarmé le 14 juin 1936[8], il est radié la même année et vendu pour démolition en 1937[9]. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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