Barville (Vosges)
Barville est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Barvillois. GéographieLocalisationLa commune est à 2,0 km de Attignéville et 12,8 de Neufchâteau[1]. Communes limitrophes
Géologie et reliefLa commune se compose de 352,65 hectares de territoires agricoles (41,34 %) et 500,68 hectares de forêts et milieux semi-naturels (58,70 %)[2]. Espaces naturels[3] :
Hydrographie et les eaux souterrainesHydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Vair[7],[Carte 1]. Le Vair, d'une longueur totale de 65,3 km, prend sa source dans la commune de Dombrot-le-Sec et se jette dans la Meuse à Maxey-sur-Meuse, en limite avec Greux, après avoir traversé 23 communes[8]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rollainville », sur la commune de Rollainville à 4 km à vol d'oiseau[11], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15]. UrbanismeTypologieAu , Barville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,7 %), terres arables (24,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), prairies (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Voies de communications et transportsVoies routières
Transports en communLignes SNCFTransports aériens
ToponymieLe nom de la localité est attesté sous les formes Bearvilla au Xe siècle (Perrin, p. 695); Borville en 1225 (Hist. de la maison du Châtelet, pr., p. 1); Barville en 1248 (Morière, Cat. des actes de Math. II, p. 312); Berville en 1465 (arch. des Vosges, vi H 10, fol. 17 v°); Barvilla XVIe siècle (arch. de la Meuse, B 353, fol. 229 v°); Barrivilla en 1768 (pouillé Chatrian, p. 313); Barville-sur-Vair en 1779 (Durival)[22],[23]. Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » dont le premier élément Bar- représente un anthroponyme selon le cas général[23],[24]. Il est cependant difficile à identifier[23] étant donné la diversité des formes anciennes. Cependant Ernest Nègre propose le nom de personne germanique Berardus (-us est la désinence latine utilisée dans les textes rédigé en latin médiéval, c'est pourquoi il faut comprendre Berhard, Berard cf. nom de famille Bérard) qui aurait été traité comme *Bedardus[24]. Remarque : Il est nécessaire que Berard se soit altéré en *Bedard pour pouvoir justifier de l'amuïssement de la consonne intervocalique Bear-. En effet, [r] ne faiblit pas en cette position, contrairement à [d] qui s'amuït régulièrement en langue d'oïl. Il n'y a pas d'homonymie avec les autres Barville dont les formes anciennes sont différentes mais une simple homophonie. Histoire
En 1584, les terres de la Baronnerie du Châtelet comprenaient les châteaux et villages de : Coussey, Attignéville, Autigny la Tour, Harchéchamp, Fruze, Pompierre, Rouvres la Chétive et Sartes[25]. Barville, encore loin d'être considéré comme un village regroupait sur ses hauteurs l'église (ou chapelle) et le logement du chapelain qui fut remplacé par la cure datant de 1610 renommée par la suite "le manoir de Barville". Ce lieu de culte dépendait depuis 1226 de l'abbaye de l'Étanche que les Dames Secrètes de Remiremont avaient octroyé en contrepartie de céder deux tiers des dîmes et le droit de présentation à la cure. La chronique précise que plus tard Louis XIV aurait séjourné à la cure pendant son passage pour rejoindre l'Alsace en guerre et s'y serait confessé.
Au XIIIe siècle, Thierry dit le Diable, fils cadet de Ferry Ier seigneur de Bitche, devint la souche de la famille du Châtelet. Sur ses terres, Thierry bâtit une grosse tour sur une éminence de terrain dominant le Vair et formant une presqu'île entourée par un des méandres du Vair. Cette tour fut appelée "le Chastelet" et c'est elle qui donna son nom aux descendants de son constructeur. Elle devient à son tour un donjon et chasteil dudit "Chastelet" en 1384. Puis, un bourg s'éleva au pied de la forteresse à son tour entouré d'une muraille. Celle-ci avait également ses tours : tours communes de la ville, tour carrée en 1735, tour de la Chancellerie et la tour de Lorraine séante à l'un des coins du bourg du Chastelet. Sur les hauteurs du bois actuel de Barville se trouvaient des croix de pierre. C'est là que se trouvait la potence où l'on pendait les malfaiteurs, criminels et ceux qui commettaient le crime de déplaire au seigneur. On dit encore, quand on passe à cet endroit, qu'on passe devant "la justice".
L'origine de la création du village est inconnue mais on peut croire que son évolution s'est accélérée dans le courant du XIVe siècle avec sa séparation du seul fief reconnu du Châtelet. Les actes de baptêmes, mariages et sépultures commencent en 1654. On y retrouve mentionnées les maisons de Bassompierre, d'Anglure (comte de Bourlémont), de Maillard, d'Hennezel, du Vignot, des Evrard et de La Borde. Barville faisait partie de la baronnie du Châtelet, de la grande famille éponyme de Lorraine. La cité dépendait au XVIIIe siècle de la maison de Bassompierre. Sur son territoire se dressait le château du Châtelet, chef-lieu de la baronnie. Sous Napoléon Ier, Mathieu de Barville revient au village pensionné après 14 campagnes. Il est nommé maire du village en 1814. Un général nommé Royer habitait le Châtelet et fut anobli comme baron par l'empereur. À la révolution de 1848, les plaques de cheminées portant les fleurs de lys sont retournées afin de se conformer au décret. En 1870, Rol Émile succède à Mathieu de Barville, alors âgé de 87 ans ce qui est exceptionnel à cette époque, et restera maire pendant 14 ans. A la déclaration de la guerre, Passetemps Théodore et Colnet Charles s'engagèrent comme francs-tireurs au camp de la Vacheresse. Le 15 août 1870 l'armée de Mac-Mahon passe en débandade et le 16 août les Allemands envahissent le village.
Politique et administrationBudget et fiscalité 2023En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation[28]. AdministrationPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31]. En 2022, la commune comptait 80 habitants[Note 3], en évolution de −11,11 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %). EnseignementÉtablissements d'enseignements[34] :
SantéProfessionnels et établissements de santé[35] :
Cultes
ÉconomieEntreprises et commercesAgricultureTourismeCommerces
Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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