Il a quatre frères, Amédée († 1368), Jean († 1370), Pierre († 1393), Robert (né vers 1342-† 1394), qui lui succèderont à la tête du comté[4].
Seigneur guerrier
Il semble que les historiens du XIXe siècle aient quelque peu douté sur le fait qu'Aymon soit devenu comte, comme l'abbé et historien local Claude-Antoine Ducis, dans un article paru de la Revue savoisienne, en 1875[7]. Dino Muratore, professeur d'histoire à l'Institut Royal de Milan, publie en 1906 un ouvrage Contribution à l'étude du XIVe siècle : Aimon III, comte de Genevois, sa participation à l'expédition du Comte Vert en Orient, son testament, sa mort, permettant de mieux connaître ce seigneur.
Aymon accompagne Amédée dans sa campagne en Orient de 1366, parfois considérée comme une croisade, où ils triomphent des Bulgares et reprennent pour un temps aux Turcs Gallipoli, sur les Dardanelles, et enfin se rendent en mer Noire afin de « libérer » Jean V Paléologue, empereur de Constantinople, cousin d'Amédée[11],[12].
Héritier du comté et succession
C'est au cours de cette aventure qu'Aymon apprend la mort de son père, probablement le [13]. Il est son héritier universel, selon le testament du [13]. Aymon devient comte sous le nom « Aymon III ».
Il meurt, sans alliance, dans l'année. On possède un testament du comte en date du [14]. Il lègue à cette occasion à son frère, Pierre, la seigneurie de Gaillard[15]. Son frère, Amédée, qui lui succède[13].
Famille
Aymon de Genève ne s'est jamais marié[4],[16]. Il semble avoir laissé deux bâtards, Jean et Olivier[4],[16]. Le premier est seigneur de Gandiac, le second est écuyer en 1406 du comte de Savoie, Amédée VIII[16]. Olivier de Genève est fait seigneur de La Corbière, , par le comte de Savoie[16],[17] (châtelainpour l'année 1407). Il fut également son châtelain pour Gruffy de 1417 à 1420[18].
D'après l'historien Pierre Duparc, mentionnant l’Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie du comte de Foras, Olivier de Genève aurait épousé une fille chancelier de Savoie, Antoine Caigne, avec qui il aurait eu deux fils, Girard et Bertrand[16],[17]. Tous deux sont morts sans postérité connue[16].
Notes et références
Notes
↑L'historien Paul Guichonnet rappelle dans son article consacré au « Genève (de) » que la traduction de comes gebennensis est « comte de Genève ». Certains auteurs ont commis l'erreur de parfois le traduire sous la forme « comte de Genevois »[1], notamment le Régeste genevois (1866).
↑Jean-Daniel Blavignac, « Armorial Genevois. Livre cinquième. Armoiries des comtes de Genevois et de Savoie », Mémoires et Documents, Genève, vol. VII, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , p. 17-170 (lire en ligne), p. 98 (Note n°5).
↑Daniel Martin (sous la dir.), L'identité de l'Auvergne : mythe ou réalité historique : essai sur une histoire de l'Auvergne des origines à nos jours, Éditions Créer, , 717 p. (ISBN978-2-909797-70-0, présentation en ligne), p. 251.
↑Amédée de Foras, Chevaliers de l'ordre du Collier de Savoie, dit de l'Annonciade, appartenant au duché de Savoie, de 1362 à 1860, Grenoble, Impr. de E. Allier, , 42 p. (lire en ligne), p. 8.
↑ a et bLouis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. VII, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 148 et 482. Page 148, Louis Blondel donne, par erreur, comme géniteur Amédée III alors qu'en 482, l'erreur n'est pas commise).
Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", vie des hommes et des femmes illustres qui firent les grandes heures des Savoie, Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN978-2-915688-15-3).
Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN978-2-901102-18-2).
Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe - début XVIe siècle, Rennes, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN2-85882-536-X). .
Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p..