Lorsque le dernier de ses fils, Robert alors pape, hérite du comté, il laisse le gouvernement à sa mère[7]. Il organise son héritage en désignant son neveu, Humbert de Villars, fils de sa sœur aînée Marie, comme successeur des droits et biens du comté de Genève[4]. Lorsque Robert meurt en 1394, le jeune comte, à peine entré en fonction, voit son titre contesté par la comtesse douairière ainsi que ses tantes, Blanche, Jeanne et Catherine[7],[4]. Un procès s'ouvre en 1395[7]. La comtesse douairière réclame l'usufruit sur les États avec la propriété des châteaux de Gruffy et de Thônes (Seigneurie de la Val des Clets)[8]. Ses deux filles héritent également de places fortes[8].
Mahaut d'Auvergne fait son testament, au château de Rumilly, le [7],[9]. Elle meurt le , ainsi que l'indique une annotation commémorative ajoutée, à la date du , dans le calendrier d'un livre d'heures ayant sans doute appartenu à un membre de sa famille[10] et aujourd'hui conservé à la Bayerische Staatsbibliothek de Munich (cote : Codex latinus monachensis [Clm] 10096) : « L’an m.ccc.lxxxxviiii a tel jour trespassa Mahut de Bollone contesse de Geneve »[11],[12].
Ses deux filles survivantes, Blanche et Catherine, sont désignées comme héritières de ses bien et droits, le titre de comtesse de Genève sera portée par Blanche[7].
Famille
Le couple comtal a dix enfants[2], cinq garçons et cinq filles[4] :
Aymon († 1367), succédant à leur père, dont deux bâtards ;
Pierre († 1393), succédant à son frère. ∞ (1374) Marguerite de Joinville (1354 † 1418), comtesse de Vaudémont, veuve de Jean de Bourgogne, sans enfant ;
Robert (né vers 1342-† 1394), antipape sous le nom de Clément VII), et succédant à son frère à partir de 1393 ;
↑Jean-Daniel Blavignac, « Armorial Genevois. Livre cinquième. Armoiries des comtes de Genevois et de Savoie », Mémoires et Documents, Genève, vol. VII, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , p. 17-170 (lire en ligne), p. 98 (Note n°5).
↑Daniel Martin (sous la dir.), L'identité de l'Auvergne : mythe ou réalité historique : essai sur une histoire de l'Auvergne des origines à nos jours, Éditions Créer, , 717 p. (ISBN978-2-909797-70-0, lire en ligne), p. 251.
↑Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 379.
↑Le manuscrit porte une autre note concernant la mort de Blanche de Genève, le 21 mars 1416.
↑Marie-Laure Savoye et Jean-Baptiste Lebigue, « Des origines des manuscrits français de l’ancienne bibliothèque palatine », résumé de conférence prononcée le 19 janvier 2015, sur « Ou grant livraire » : Carnet de recherche de la Section romane de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, (consulté le )
↑(de) Elisabeth Remak-Honnef (dir.) et Hermann Hauke (dir.), Katalog der lateinischen Handschriften der Bayerischen Staatsbibliothek München : Die Handschriften der ehemaligen Mannheimer Hofbibliothek - Clm 10001-10930 ausgenommen die Codices Lullani (Clm 10493-10658) und die Sammlung Camerarius (Clm 10351-10431), Wiesbaden, Harrassowitz, , 316 p. (ISBN3-447-03167-0 et 978-3-447-03167-7, OCLC311358445), p. 71-72.
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.