Auguste PortalisAuguste Portalis
Auguste Joseph Melchior Portalis, né le à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) décédé le [1] à Plombières-lès-Dijon[2],[3] (Côte-d'Or), est un magistrat et homme politique français du XIXe siècle. BiographieFils du baron Dominique Portalis des Luchets, chef de cabinet du ministre des Cultes sous Napoléon Ier, et de Victoire Portalis (sœur de Joseph Marie Portalis), Auguste Joseph Melchior Portalis est d'abord attaché comme rédacteur au ministère des Cultes. Nommé, en 1823, substitut du procureur du roi près le tribunal de Meaux, il est destitué l'année suivante pour avoir soutenu la candidature de La Fayette. Il entre alors au barreau, mérite en 1826 un prix de la « Société de la morale chrétienne » pour son Mémoire sur la liberté des cultes, et lorsque son cousin, M. Portalis est nommé garde des sceaux, il devient juge au tribunal de première instance de la Seine. Après la révolution de juillet 1830 il est nommé vice-président du tribunal de la Seine, grâce à la protection de Dupont de l'Eure, et peu après, conseiller à la cour royale de Paris. Le , il est élu[4] député du 2e collège du Var (Toulon), contre M. de Lamartine[5]. Cette élection étant annulée, Portalis se représente devant ses électeurs, le 8 septembre suivant, et est réélu[6]. Il prend place à l'extrême-gauche, signe le compte-rendu de l'opposition en 1832. Il échoue[7] aux élections du dans le 2e collège de Seine-et-Marne (Meaux), contre M. Harrouard. Il rentre à nouveau à la Chambre des députés lors des élections du représentant toujours[8] dans le 2e collège de Seine-et-Marne. Il est réélu[9] le . Il continue de siéger à gauche et vote pour les fortifications de Paris, pour les Incompatibilités, pour l'adjonction des capacités, contre la dotation du duc de Nemours, contre le recensement. Les élections du ne lui sont pas favorables : il n'obtint que 389 voix contre 424 à l'élu, M. Lebobe. À la révolution de février 1848, le gouvernement provisoire l'appelle aux fonctions de procureur général près la cour de Paris : il est chargé en cette qualité de l'instruction judiciaire sur les événements du 15 mai, mais demandant à comprendre Louis Blanc dans les poursuites, il est désapprouvé par le ministre de la Justice, et contraint de donner sa démission le 6 juin. Il est élu[10] le représentant de Seine-et-Marne à l'Assemblée constituante : le cinquième sur neuf. Vice-président de cette assemblée, il vote souvent avec la gauche, pour le bannissement de la famille d'Orléans, contre les poursuites contre Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, pour l'incompatibilité des fonctions, pour l'amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs, contre l'expédition de Rome ; il combat la politique de l'Élysée. Il échoue[11] à se faire élire dans le même département lors de l'élection partielle du , à l'Assemblée législative, en remplacement de M. Aubergé décédé, contre M. Pépin-Lehalleur[12] (monarchiste), le général Imbert-de-Saint-Amand[13], M. Henry Greffülhe[14] et M. Auguste Luchet[15]. Il renonce dès lors à la vie politique. Il meurt à Plombières-lès-Dijon le 28 janvier 1855 en sa demeure surnommée propriété Portalis et non à Plombières-les-Bains (Vosges) où il n'avait aucune attache. Cette confusion date du dictionnaire des parlementaires français d'Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny et a été reprise par la plupart des références depuis. Publications
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
Bibliographie
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