Associations lacaniennes de psychanalyse (France)De nombreuses sociétés de psychanalyse d'orientation lacanienne se créent en France, à partir de 1980, date de dissolution de l'École freudienne de Paris. D'autres associations lacaniennes ont une origine indépendante plus récente. HistoriquePlusieurs membres de la Société psychanalytique de Paris annoncent leur démission, lors de l'assemblée générale extraordinaire, réunie le . Il s'agit de Juliette Favez-Boutonier, Daniel Lagache et Françoise Dolto, auxquels se joint Blanche Reverchon-Jouve, signataire de leur manifeste, puis Jacques Lacan, présent dans la salle[1], et fondent la Société française de psychanalyse, dont Juliette Favez-Boutonier devient présidente. La Société française de psychanalyse n'est pas reconnue par l'Association psychanalytique internationale (API), du fait de désaccords liés à la formation, au cadre analytique, et notamment aux « séances courtes », prônées par Lacan, et à la place prépondérante de celui-ci. L'association internationale exige le départ de Lacan préalablement à toute reconnaissance. Cette situation aboutit à une nouvelle scission, au sein de la Société française de psychanalyse cette fois, en 1964. Une nouvelle société, d'abord connue sous l'intitulé de « Groupe d’études et de recherches freudiennes », puis instituée en 1964 sous son nom actuel d'Association psychanalytique de France, se constitue, et demande son rattachement à l'Association psychanalytique internationale, qu'elle obtient, sans désormais revendiquer une allégeance lacanienne. Les opposants à ce ralliement à l'association internationale se réunissent quant à eux dans le « Groupe d’études de la psychanalyse », puis ils rejoignent l'École freudienne de Paris fondée par Jacques Lacan en 1964, en remplacement de Société française de psychanalyse[2]. La psychanalyse est représentée en France par trois écoles de psychanalyse, la Société psychanalytique de Paris, l'Association psychanalytique de France, toutes les deux non lacaniennes, et l'École freudienne de Paris, d'obédience lacanienne, jusqu'en 1969, où une quatrième association, le Quatrième Groupe, association non lacanienne, les rejoint. La dissolution de l'École freudienne de Paris, en 1980, fragmente à nouveau l'univers lacanien, qui continue à essaimer en de nouvelles associations lacaniennes. Un certain nombre de ces associations et instituts de formation sont directement issus de l'École freudienne de Paris, tandis que d'autres écoles lacaniennes ont une origine indépendante. Ces associations sont toutes freudiennes d'inspiration lacanienne. Les sociétés issues de la dissolution en 1980 de l'EFP (École freudienne de Paris), autres que par exemple le CFRP (Centre de formation et de recherches psychanalytiques), « continuent de se réclamer de la législation lacanienne en matière de formation, c'est-à-dire de la procédure de la passe », explique Élisabeth Roudinesco au chapitre final de Histoire de la psychanalyse en France.2 1925-1985, intitulé « Cent ans de psychanalyse : état des lieux »[3]. Ce sont les Cartels constituants de l'analyse freudienne (CCAF), la Convention psychanalytique (CP), l'Association freudienne (AF), l'École freudienne (EF) et l'École lacanienne de psychanalyse (ELP)[3]. Selon Roudinesco, le CFRP « reconduit un mode de fonctionnement, de nomination et de formation calqué sur les procédures de type libéral adoptées par l'APF après 1968 et par le Quatrième Groupe en 1969 » : tout en portant bien « la marque de l'héritage lacanien », il s'en sépare néanmoins en matière de formation psychanalytique[3]. Écoles et sociétés issues de l'École freudienne de ParisÀ la mort de Jacques Lacan, en 1981, les courants se sont multipliés.
Écoles et sociétés lacaniennes non issues directement de scissions
Synthèse graphiqueNotes et références
Voir aussiBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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