Délimitée au nord-est par la Moselle sur trois kilomètres, la commune se situe entre Épinal et Remiremont. Elle fait ainsi face à sa petite jumelle Archettes à laquelle elle est reliée par un pont.
À l'est, elle est séparée de Pouxeux par des mamelons boisés, Rebaumont, côte de Vrupt. Au sud et à l'ouest, sa limite avec Hadol est plus artificielle. C'est au nord que l'altitude culmine, avec 521 mètres au Rômont, en direction de Dinozé.
Sismicité
La commune est située en zonage sismique 3 "modéré"[1],[2].
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la rigole d'alimentation du réservoir de Bouzey, le ruisseau d'Argent, le ruisseau des Nauves, le ruisseau la Niche, le ruisseau de Rainjumenil et le ruisseau des Noires Faignes[3],[Carte 1].
Le ruisseau d'Argent, d'une longueur totale de 11,2 km, prend sa source dans la commune de Roulier et se jette dans la Moselle dans la commune d'Archettes, en limite avec le territoire communal, après avoir traversé cinq communes[6].
Le ruisseau des Nauves, d'une longueur totale de 10,2 km, prend sa source dans la commune de Hadol et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé deux communes[7].
La Niche, d'une longueur totale de 18,6 km, prend sa source dans la commune de Saint-Nabord et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé cinq communes[8]. Depuis le XVe siècle (1469) la Papeterie d'Arches utilise la Niche pour sa production[9],[10].
Les sources d'Aneuménil, d'Arches, Roche, Supérieure[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 139 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 9 km à vol d'oiseau[14], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[15],[16].
L'essentiel de la population est répartie tout au long de l'ancienne nationale, aujourd'hui RD 157, beaucoup moins passante depuis que la RN 57 épouse le tracé de la rivière.
Voies ferroviaires
L'avenue de la Gare à Arches entre 1880 et 1945.
Gare d'Arches, direction Remiremont.
Gare de Remiremont, desservie par le TGV et des trains TER Grand Est.
Au , Arches est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Arches[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[26],[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[27]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (60,6 %), terres arables (13,6 %), prairies (11,5 %), zones urbanisées (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
L'origine du nom de la commune viendrait d'un lieu de passage où un pont a remplacé un gué. Les arches de ce pont auraient donné leur nom au village.
La première mention du nom d'Arches remonte à 1144[31].
Histoire
Situé sur la rive gauche de la Moselle, le village d'Arches, comme celui d'Archettes qui lui fait face sur la rive droite, doit son nom au pont romain qui enjambait la rivière. Deux voies romaines se rejoignaient en effet à Arches, celle de Bâle à Metz et celle de Langres à Strasbourg via Metz[32].
Le duc Thierry II y fait construire un château fort en 1080[33],[34] et la localité est affranchie par le duc Ferry III en 1263. Ce château devait être abattu sur l'ordre de Richelieu.
C'est en 1492 que le terme "chaume" apparaît dans les actes d'amodiation dressés par le receveur d'Arches des ducs de Lorraine[35].
Des vestiges de fortifications montrent que la localité avait une certaine importance, - elle était d'ailleurs le siège d'une prévôté considérable - mais s'est affaiblie avec la guerre de Trente Ans dont elle sortit réduite à l'état de village. La prévôté y subsista cependant jusqu’en 1754[36].
En 1469, sur le ruisseau Rupt-de-Raon, naissance des premières fabriques de papier à partir de moulins à grain reconvertis, avant officialisation juridique en 1492 (France).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[42].
En 2022, la commune comptait 1 614 habitants[Note 5], en évolution de −1,53 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les autres établissements scolaires sont à Épinal[51] : Lycée Claude Gellée, Lycée professionnel Isabelle Viviani, Ensemble scolaire Notre-Dame-Saint-Joseph, Lycée Louis Lapicque...
L'inventaire national du patrimoine naturel de la commune a permis de recenser 150 taxons terminaux (espèces et infra-espèces)[61] ainsi que les espèces menacées[62].
Économie
La ville d'Arches doit sa renommée internationale aux papeteries qui y fabriquent, depuis 1492, différents types de papier. Par leur pureté et leur solidité, ces papiers sont réservés aux éditions de livres de luxe et à un ensemble de techniques d'arts plastiques comme le dessin, l'aquarelle ou l'estampe. Les papiers les plus connus de la ville sont le vélin d'Arches, le vergé d'Arches et le papier aquarelle d'Arches. C'est aux papeteries d'Arches que Beaumarchais commanda les 70 tonnes de papier nécessaires à l'édition des 70 volumes des œuvres complètes de Voltaire[63]. Les papeteries furent ensuite reprises par les frères Claude-Joseph et Léopold Grégoire Desgranges[64], puis par Claude Krantz[65].
Autres facteurs économiques
Un ensemble de commerces de proximité répond aux besoins de la population[66]
Le projet de création de deux centrales biomasse, l'une à Arches à la place de l'ancienne déchèterie et l'autre à Éloyes, est fortement contesté. Le préfet a finalement refusé l'implantation de ces deux centrales au vu des faibles rendements énergétiques[67].
Église Saint-Maurice : église néo-classique construite au XIXe siècle avec son clocher de 1883 et ses trois cloches. Le traditionnel tintement de 3x3 coups est ici remplacé par une ritournelle sur le thème de l'Ave Maria de Lourdes suivi de la volée avec les trois cloches[68],[69].
Elle renferme un orgue de la maison Jacquot-Lavergne, construit en 1944[70],[71],[72]. La commune d'Arches a racheté l'instrument et a procédé à sa restauration en 2013.
Le moulin à papier d'Arches[73] : vers 1500 le moulin à papier d’Arches fournit le papier de La Chronique de Nuremberg, incunable ouvrage peut-être illustré par Dürer et publié en 1493, aux origines de l’imprimerie[74].
Le pont de la Niche à la papeterie[75], œuvre que l'on attribue aux Romains[76].
D’azur au pont de quatre arches d'or sur une rivière d’argent[87] accompagnée en chef d’un alérion du même.
Commentaires : Le blason reprend naturellement le pont romain et l'alérion lorrain. Il s’agit du blason d’Arches tel qu’il a été reproduit au XVIIe siècle par Dominique Callot, abbé de l’Étanche[88],[89].
Pierre-Henri Mathieu, La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs, , 513 p. (ISBN2-9513453-1-3), chapitre XII p.139 à 154 : Arches.
Pierre-Henri Mathieu, La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs, , 654 p. (ISBN2-9513453-2-1), IIe partie : L'eau, la forêt, la vie à la campagne puis détail des recherches présenté dans chaque commune, p. 144 à 163 : Arches..
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Arches comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑*Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN978-2-87692-093-4, LCCN92160476)
Présentation de l'orgue de la commune : pages 99 à 101
↑Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN978-2-86535-070-4)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 53 Arches