André Weil-Curiel est un des premiers à s'engager dans la France Libre en [2].
Le chef de cabinet du général, le lieutenant Hettier de Boislambert, lui confie la mission de dénombrer, recruter et organiser en France les Français favorables au général. Weil-Curiel rentre donc en France en août 1940. Il parcourt le pays, rencontrant des personnes d’horizons politiques différents, afin de les rassembler et de les orienter vers la France libre[3].
Il participe à la manifestation du 11 novembre 1940[5] qui débute tôt le matin à 5 h 30 quand André Weil-Curiel, Léon-Maurice Nordmann et Michel Edinger, membres du réseau du Musée de l'Homme, déposent devant la statue de Georges Clemenceau en bas des Champs-Élysées une gerbe « en témoignage d'admiration envers l'homme qui ne voulut jamais capituler et ne désespéra pas de la Patrie ». La gerbe est entourée d'un ruban tricolore et accompagnée d'une « carte de visite » en carton d'un mètre de long, portant l'inscription, vite enlevés par les autorités.
La suite de ses activités est moins bien connue et lui a attiré des soupçons. Le colonel Passy, chef du BCRA à l’époque (les services secrets gaullistes), rapporte dans ses mémoires que Boislambert ne tenait aucune archive et que lui-même ignorait la mission de Weil-Curiel. Au retour de celui-ci, il a considéré de bonne foi que Weil-Curiel n’avait pas eu de mission, ce qui aurait pu avoir pour lui de sérieuses conséquences, alors même que ses rapports adressés à la France libre étaient « remarquables »[6]. Accueilli en suspect à son retour à Londres en avril 1942, Weil-Curiel fut envoyé finir la guerre comme lieutenant en Polynésie.
André Weil-Curiel. Règles du savoir vivre à l'usage d'un jeune Juif de mes amis. Préface de Leon-Paul Fargue de l'Académie Mallarmé. Éditions du Myrte: Paris, 1945[9], republication aux éditions Fario, collection Théodore Balmoral, (avec la préface de Léon-Paul Fargue et une note bio-bibliographique de Thierry Bouchard), mars 2023.
André Weil-Curiel. Le Temps de la honte. Éditions du Myrte: Paris, 1945-1947[10]. Titres des trois volumes: I. jour se lève à Londres (24 octobre 1945) ; II. Éclipse en France (13 avril 1946) ; III. Un voyage en enfer (5 novembre 1947).
André Weil-Curiel & Raymond Castro. Spoliations et restitutions. Paris, 1945[11]
Bibliographie
André Weil-Curiel, « Les Contours du gaullisme », Le Monde, 21 juillet 1966[12]
(en) Gilbert Michlin. Of No Interest to the Nation: A Jewish Family in France, 1925-1945. Wayne State University Press, 2004 (ISBN0814338488), (ISBN9780814338483)[15]
↑« La participation des Juifs à la libération du territoire », Le Monde Juif, vol. 152, no 3, , p. 229–296 (ISSN0026-9425, lire en ligne, consulté le )
↑Alain Monchablon, « La manifestation à l'Étoile du 11 novembre 1940. Histoire et mémoires », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 110, no 2, , p. 67–81 (ISSN0294-1759, DOI10.3917/ving.110.0067, lire en ligne, consulté le )
↑Colonel Passy, Mémoire du chef des services secrets de la France libre, , p. 64