Résistance (mini-série)
Résistance
Résistance est une mini-série française en six épisodes de 52 minutes, créée par Dan Franck et diffusée entre le et le sur le réseau TF1. La série a été nommée aux Globes de cristal en 2015 dans la catégorie du meilleur téléfilm-série télévisée. Elle est diffusée depuis août 2015 au Royaume-Uni sur More4 (télévision numérique terrestre), chaîne du groupe Channel 4. La série est inspirée de faits réels de l'histoire de la Résistance française sous l'Occupation : le Groupe du musée de l'Homme, le procès de la Maison de la Chimie, le mouvement Combat... SynopsisParis en 1940, la jeune Lili a dix-sept ans et rejoint les résistants du Groupe du musée de l'Homme. DistributionActeurs principaux
Acteurs récurrents
Fiche technique
ProductionDéveloppementLe Parisien annonce, en , la préparation d'une mini-série de six épisodes de 52 minutes sur le thème de la Résistance dans le but de la diffuser sur TF1 à l'occasion du 70e anniversaire de la libération de Paris et que le scénario est de Dan Franck, le créateur de cette série produite par Légende Films[4]. Ce projet remonte à 2006 où le producteur Alain Goldman partage son idée sur la Résistance des jeunes à la télévision avec l'écrivain Dan Franck, qui connait « bien la période pour avoir écrit des livres et un téléfilm sur Jean Moulin », et lui demande de se pencher là-dessus[1]. France Télévisions ne peut pas se lancer à cause de la série similaire Un village français qui doit être diffusée sur France 3. Alors qu'elle ne possède aucune série historique, le producteur de Légende Films pense au groupe TF1 et plus tard, Gaumont Télévision et Légende Films en font partie. Malheureusement, avec douze épisodes de 52 minutes, entièrement écrits par l'écrivain Dan Franck dans « une liberté totale », le projet est onéreux pour cette société : TF1 décide de tout arrêter au bout d'un an. Déterminé, le producteur convainc le patron de la chaîne Nonce Paolini et finit par réussir avec une condition de réduire les coûts : « Ce projet était en péril. Tout le monde a fait des efforts pour qu’il puisse aboutir. Dans l’idéal, il en aurait fallu huit. J’ai dû couper pas mal de choses, dont des scènes dans le maquis », raconta-t-il[5]. Le scénariste réécrit alors un scénario plus serré en quelques mois, « jour et nuit », qu'il termine en , les « six épisodes [qui] courent de 1940 à 1944. [Lui] qui suis d’habitude très politique, [il] n’[a] pas mis de politique dans [son] écriture. [Son] but est surtout de montrer le courage de ces jeunes », expliqua-t-il[5]. AuditionsL'ayant rencontrée maintes fois sur les plateaux de La Môme d'Olivier Dahan, le producteur Alain Goldman confie le rôle principal de Lili à l'actrice belge Pauline Burlet[6]. Quant au père de ce personnage, il est joué par Richard Berry[7]. Ce dernier personnage est sous l'inspiration de Jean-Pierre Lévy, le chef du mouvement Franc-Tireur[1]. Après l'avoir découvert dans la série franco-allemande Borgia, César Domboy interprète René dit « le Gosse » — ce personnage est inspiré de la vie de René Sénéchal, un jeune comptable du Nord[1] — et l'explique que « sur le papier son exécution était romantique, mais quand [il] l'[a] jouée, c'était vraiment affreux », tout comme Tom Hudson ayant été séduit par son personnage Jeannot[8] — inspiré de Jean Frydman, ami de Dan Franck, qui jadis était un très jeune résistant de quinze ans[1]. À l'origine prévue pour Isabelle Adjani qui se voit obligée de l'abandonner pour des raisons de santé[9], la production confie le rôle de la comtesse à Fanny Ardant, un personnage torturé par Klaus Barbie[10],[11] et qui a réellement existé sous le nom de la comtesse de La Bourdonnais[1]. Isabelle Nanty joue Paulette, une gérante d'une maison close en plein Paris. Pascale Arbillot est Berty Albrecht, ou Victoria de son nom de résistante en tant qu'éditrice de journaux clandestins en pleine nuit[12]. TournageL'action de la mini-série se déroule à Paris et à Lyon[13]. Le tournage débute le pour l'achever le [5]. L'équipe de la production se déplace, en fin , à Bordeaux pour filmer les scènes dans les décors de la place de la Bourse[11], avant de se rendre à Béthune, à Libourne d'où l'ancienne école de sous-officiers de la gendarmerie se transforme en un tribunal militaire allemand et la salle des mariages de l'hôtel de Ville, en siège de la Gestapo au début de [14], à Paris et à Cormeilles-en-Parisis pour le fort[15]. La ville de Bordeaux et sa région ne font pas partie du déroulement de la série, mais étant donné que l'hôtellerie y est moins onéreuse, la ville a été préférée à Paris. Le réalisateur, Miguel Courtois, explique qu'ils ont « choisi ces lieux de tournage car les bâtiments et les rues sont relativement préservés par la modernité. Dans d'autres régions de France, il y a beaucoup trop de détails anachroniques et cela [leur] coûterait très cher en décoration »[13]. Le dernier tournage a lieu à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, fin , au château de Vaugien[5]. Plus de trois mois de tournage pour un budget de 8 500 000 d'euros, ce projet nécessite 100 décors, 200 sous-décors et 1 500/2 000 figurants pour l'ensemble de cette mini-série[2],[6].
Épisodes
Univers de la sérieChaque personnage dans cette mini-série est réel ou inspiré pendant la Seconde Guerre mondiale. Personnages réels
Personnages inspirés
AccueilAudiencesLes trois premiers épisodes ont été projetés en avant-première en fin au Festival Séries Mania à Paris[18]. Les deux premiers épisodes ont été diffusés le sur RTS Un en Suisse[3] avant d'être diffusés en France. Sur TF1 débutent « timidement »[19] les deux premiers épisodes de la série en première partie de soirée du , en réunissant 5 200 000 téléspectateurs en moyenne, soit 22,8 % de part de marché : la chaîne est en tête des audiences. Derrière la mini-série historique se trouvent un nouvel épisode inédit de la troisième saison de la série américaine Rizzoli et Isles qui rassemble moyennement 4 800 000 téléspectateurs, soit 18,9 % du public et l'émission culinaire Cauchemar en cuisine avec Philippe Etchebest, regardée par 3 700 000 téléspectateurs[20],[21]. La semaine suivante, c'est-à-dire le , l'audience de la série baisse en accueillant 3 970 000 téléspectateurs, soit 14.7 % de part d'audience, battue par l'émission L'amour est dans le pré sur M6 avec 5 458 000 spectateurs, soit 22.0 % de part d'audience et Rizzoli et Isles sur France 2, 4 622 000 habitués, soit une part d'audience de 16.9 %[22]. Les deux derniers épisodes, diffusés le , n'ont été vus que par 3 550 000 téléspectateurs en moyenne, soit une part d’audience moyenne de 15 %[23]. Accueil critiqueRésistance
Avant la diffusion de la première partie de soirée, Le Figaro TV partage son avis : « une série de prestige, écrite par Dan Franck pour le 70e anniversaire de la Libération. Gros budget, grands comédiens, sujet magnifique »[25], tout comme Sylvain Merle du Parisien : « un récit passionnant signé Dan Franck, qui s'est appuyé sur des histoires vraies »[26]. Par contre, Samuel Douhaire du Télérama a su expliquer « pour les spectateurs habitués à la subtilité du traitement historique dans Un village français, cette succession d'aventures spectaculaires (fussent-elles authentiques) pourra sembler un poil manichéenne — conséquence du choix du producteur de ne pas aborder la dimension politique, et notamment les rivalités entre les réseaux de résistants. Mais l'ampleur chorale du récit, inattendue pour une fiction diffusée sur TF1, l'efficacité des scènes d'action et le charme des jeunes comédiens, la très convaincante Pauline Burlet en tête, rendent cette Résistance plutôt séduisante »[27]. Frédéric Lohézic du Télé 7 jours prévient également que, « par rapport à Un village français, cette fiction se focalise sur ces jeunes de toutes conditions au service de la liberté. Instructif et émouvant »[28]. Le site AlloCiné lui attribue une note moyenne de 3,1/5 pour 49 notes dont 13 critiques en huit jours[29]. DistinctionsProduits dérivésSorties en DVD et disque Blu-rayLes DVD et Blu-ray sortent le en France. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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