Amirat est un village du haut-pays grassois situé dans le centre-ouest du département des Alpes-Maritimes à la lisière des Alpes-de-Haute-Provence, à 27 km au nord de Grasse et 9 km au sud de Puget-Théniers[1].
Géologie et relief
Rochers Notre-Dame, vus de Castellet-Saint-Cassien (situés sur la commune d'Amirat).
Ce petit village[2], situé sur un territoire montagneux (Rochers Notre-Dame, Chadastier, col du Buis, col du Trébuchet[3]...), avec vue dominante sur la vallée du haut Estéron[4], se compose de trois quartiers :
Les Agots, avec une belle maison dite le château, l'église paroissiale Sainte-Anne et le gîte d'étape ;
Amirat village, avec la mairie et la chapelle Notre-Dame ; de sa belle place vous aurez une vue panoramique sur la vallée ;
Maupoil, avec la chapelle de Saint-Jeannet (du XVIe siècle).
Sismicité
Commune située en zone de sismicité aléa moyen[5],[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 090 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 4,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Mas », sur la commune du Mas à 6 km à vol d'oiseau[10], est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 236,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 32,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,5 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Au , Amirat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs, Amirat fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (88,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[20].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Amirati en 1125[21], Willelmi de Amirad en 1126 dans le cartulaire de l'abbaye de Lérins ; castrum de Anmirat en 1204.
De l'occitanAmiradou (« belvédère, (poste de guet) »). Ce toponyme rappelle que ce village avait quelque chose d'admirable avec des Admiror, Admirantus qui rappellent cette hypothèse.
L'ancien village, installé sur les pentes méridionales des Rochers de Notre-Dame, avait certainement par sa situation, quelque chose d'admirable.
Histoire
Amiratum est cité en 1043[22],[23]. Le comte Aldebert, sa femme et leurs enfants donnent l'église Saint-Cassien, église initiale d'Amirat et aujourd'hui au Castellet-Saint-Cassien, située sous le castrum d'Amirat, et tout ce qui en dépendait, à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Amirat est au XIe siècle un habitat fortifié. Le village est alors situé sur les roches de Notre-Dame et sur la pente méridionale.
Le village d'Admirato est cité au XIIIe siècle et au début du XIVe siècle. L'église est citée en 1376. Mais la crise du XIVe siècle va entraîner sa dépopulation. Il n'y a plus d'habitants en 1400.
Au moment de la dédition de Nice à la Savoie, en 1388, le village choisit de rester fidèle au comte de Provence.
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :
total des produits de fonctionnement : 135 000 €, soit 1 856 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 142 000 €, soit 1 939 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 145 000 €, soit 1 987 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 262 000 €, soit 3 587 € par habitant ;
endettement : 81 000 €, soit 1 108 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 6,85 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,31 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 25,33 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017[28].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2022, la commune comptait 49 habitants[Note 3], en évolution de −32,88 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +2,85 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Saint-Auban : pp. 790 à 792 : Amirat
Amirat, sur departement06.fr/patrimoine-par-commune/
Philippe de Beauchamp, Le haut pays méconnu. Villages & hameaux isolés des Alpes-Maritimes, p. 133-134, Éditions Serre, Nice, 1989 (ISBN978-2-86410-131-4) ; p. 159
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]