Cet ambre est appelé succinite en raison de sa teneur importante en acide succinique (entre 3 et 8 %)[2]. Il est le plus utilisé pour la fabrication de bijoux. Ses couleurs vont du jaune au noir en passant par le rouge, le bleu, le blanc[3]. Les rivages de la mer Baltique renferment les gisements d'ambre les plus vastes et les plus connus.
Origine
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L'ambre de la Baltique provient presque exclusivement de l'exclave russe de Kaliningrad, et plus particulièrement de la mine d'Iantarny, qui fournit à elle seule, 90 % de la production mondiale. Des années 1950 à la chute de l'URSS, son extraction représente jusqu'à 80 % des ressources financières de la région. Depuis, le site périclite et se retrouve aux mains d'un conglomérat monopolistique au fonctionnement opaque ; la matière première n'est que très peu transformée localement mais exportée en Pologne, et en Lituanie notamment à Vilnius dans le Musée-galerie de l'Ambre. En 2007, la production officielle est de 280 tonnes, une quantité apparemment exagérée[4].
On pensait depuis les années 1850 que cet ambre était le résultat d'une fossilisation de la résine de Pinus succinifera, mais des recherches dans les années 1980 ont abouti à la conclusion que plusieurs espèces étaient concernées. Plus récemment, des études de l'ambre et de la résine d'arbres actuels par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier ont laissé penser que des conifères de la famille des Sciadopityaceae en étaient responsables[5]. Le seul représentant actuel de cette famille est le pin parasol japonais Sciadopitys verticillata.
Une étude en 2009 a estimé la production d'ambre de ces forêts de conifères à plus de 100 000 tonnes[5].
Les Polonais ramènent de leurs rivages et de la mer Baltique, de l'ambre, dit « or de la Baltique » (en polonais « bałtyckie złoto »), selon une technique particulière au filet, ou par pompage dans le sol[6],[7],[8].
Paléobiologie
Faune fossile
De nombreux animaux conservés dans l'ambre de la Baltique ont été décrits[9]. Les insectes constituent plus de 98 % de ces animaux, tandis que les autres arthropodes, annélides, mollusques, nématodes, protozoaires en représentent environ 0,5 %. Les vertébrés en composent également 0,5 % sous forme principalement de fragments de fourrures de mammifères, de plumes et de restes de reptiles dont des mues[10] :
(en) Hanna Czeczott, « The flora of the Baltic amber and its age. First part » [« La flore de l'ambre de la Baltique et son âge. Première partie »], Prace Muzeum Ziemi, no 4, , p. 119–145
↑(de) Ritzkowski, S., « K-Ar-Altersbestimmungen der Bernsteinführenden Sedimente des Samlandes (Paläogen, Bezirk Kaliningrad) », Metalla, Bochum, vol. 66, no Sonderheft, , p. 19–23
↑L’AMBRE DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE, RESSOURCES GÉOLOGIQUES ET UTILISATION ARCHÉOLOGIQUE, BULLETIN DU MUSÉE D’ANTHROPOLOGIE PRÉHISTORIQUE DE MONACO, no 49, 2009
↑(en) Weitschat, W. et Wichard, W., Atlas of Plants and Animals in Baltic Amber, Pfeil, (ISBN978-3-931516-94-9)
↑(en) W. Weitschat et W. Wichard, Biodiversity of Fossils in Amber from the Major World Deposits, Siri Scientific Press, , 80–115 p. (ISBN978-0-9558636-4-6), « Chapter 6: Baltic amber »
↑W. M. Wheeler, « The ants of the Baltic amber », Schriften der Physikalisch-Okonomischen Gesellschaft zu Konigsberg, vol. 55, no 4, , p. 56-59
↑ ab et cB. E. Heterick et S. Shattuck, « Revision of the ant genus Iridomyrmex (Hymenoptera: Formicidae) », Zootaxa, vol. 2845, , p. 169
↑(en) N. N. Yunakov et A. G. Kirejtshuk, « New genus and species of broad-nosed weevils from Baltic amber and notes on fossils of the subfamily Entiminae (Coleoptera, Curculionidae) », ZooKeys, vol. 160, , p. 73–96 (DOI10.3897/zookeys.160.2108)
↑ abc et dG. A. P. Gibson, « Description of three new genera and four new species of Neanastatinae (Hymenoptera, Eupelmidae) from Baltic amber, with discussion of their relationships to extant taxa », ZooKeys, vol. 20, (DOI10.3897/zookeys.20.161, lire en ligne)
↑ a et bM.S. Engel, « A new fossil snake-fly species from Baltic amber (Raphidioptera: Inocelliidae) », Psyche, vol. 102, nos 3–4, , p. 187–193 (DOI10.1155/1995/23626, lire en ligne)
↑A.W. Skalski, « Studies on the Lepidoptera from fossil resins. Part II. Epiborkhausenites obscurotrimaculatusgen. et sp. nov. (Oecophoridae) and a tineid-moth discovered in the Baltic amber », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 18, no 1, , p. 153–160 (lire en ligne)
↑(en) T.D.A. Cockerell, « Fossil Hymenoptera from Florissant, Colorado », Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, vol. L, no 2, (lire en ligne)
↑Stworzewicz E., Pokryszko B. M. (2006). "Eocene terrestrial snails (Gastropoda) from Baltic amber". Annales Zoologici56(1): 215-224. abstract, abstract
↑ ab et c(en) GM Dlussky et DA Dubovikoff, « Yantaromyrmex gen. n. – a new ant genus (Hymenoptera Formicidae) from Late Eocene ambers of Europe », Caucasian Entomological Bulletin, vol. 9, , p. 305–314 (lire en ligne)
↑(en) J Heinrichs, AR Schmidt, A Schäfer-Verwimp, C Gröhn et MAM Renner, « The leafy liverwort Notoscyphus balticus sp. nov. (Jungermanniales) in Eocene Baltic amber », Review of Palaeobotany and Palynology, vol. 217, , p. 39–44 (DOI10.1016/j.revpalbo.2015.02.006)
↑(en) J Heinrichs, L Hedenäs, A Schäfer-Verwimp, K Feldberg et AR Schmidt, « An in situ preserved moss community in Eocene Baltic amber », Review of Palaeobotany and Palynology, vol. 210, , p. 113–118 (DOI10.1016/j.revpalbo.2014.08.005)