Le disthène (agréé par l'Association internationale de minéralogie sous le nom de terme anglais de « kyanite ») est une espèce minérale du groupe des silicates, et du sous-groupe des nésosubsilicates, typique des roches métamorphiques. C'est la phase de basse température / haute pression des polymorphes de Al2SiO5. Dans le cas du disthène avec des traces de Se ; Cr ; Fe ; Mg ; Ca ; K.
Inventeur et étymologie
Il existe deux versions :
Le disthène :
Du préfixe grec δι- (« deux »), et de σθένος (« force »), en rapport avec la différence des propriétés électriques suivant le sens du cristal. L'inventeur en est René-Just Haüy[3], en 1801 ;
La Kyanite (cyanite) :
Du grec κύανος (« bleu »). L'inventeur en est Abraham Gottlob Werner en 1789. Appelée autrefois schorl bleu de Sibérie, on l'a d'abord trouvée sur le versant occidental de l'Oural, ordinairement dans des blocs isolés de quartz blanc[4].
Topotype
Mont Greiner, Zillerthal, Autriche. Déposé à l'Académie des mines de Freiberg, Allemagne No 22491.
Cristallographie
Paramètres de la maille conventionnelle : a = 7,112 Å ; b = 7,844 Å ; c = 5,574 Å ; Z = 4 ; alpha = 90,12° ; beta = 101,1° ; gamma = 105,9° ; V = 293,46 Å3.
Densité calculée = 3,67 (à partir de la masse moléculaire et du volume de la maille).
Gîtologie
Le disthène est un minéral caractéristique du métamorphisme régional, dans certains micaschistes et gneiss. Dans des faciès plus profonds (quand la température augmente), le disthène est remplacé par de la sillimanite de même formule chimique : on parle de transition polymorphique. Le système Al2SiO5 ou système des silicates d'alumine comprend aussi l'andalousite (phase de pression et température basse) comme minéral et il fournit une évaluation des conditions de pression et de température dans les roches métamorphiques riches en aluminium (comme les pélites).
cyanite chromifère (anglais chrome cyanite ou chrome kyanite) : variété chromifère de disthène, trouvée en Nouvelle-Zélande et en Russie, de formule idéale (Al,Cr)2SiO5.
↑Description du cabinet de l'École des Mines, (année ?[Quand ?]), p. 154.
↑Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, tome 36 (1851), par Charles S. Sonnini, p. 377.
↑Morteani, G., Preinfalk, C., and Horn, A.H. (2000): Classification and mineralization potential of the pegmatites of the Eastern Brazilian Pegmatite Province. Mineralium Deposita 35, 638-655.
↑Sabina, A.P. (2003): Rocks & Minerals for the collector; Kirkland Lake - Rouyn-Noranda - Val d'Or, Ontario & Québec. GSC Misc. Report 77, 92-94p.
↑Miguel Calvo et Christian Rewitzer, Atlas de minerales de España. Atlas of Spanish minerals, Saragosse, Espagne, Prames, , 384 p. (ISBN978-84-8321-550-0), p. 318
↑Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°3 - Finistère, Éditions du BRGM, 1973
↑"Les minéraux, leurs gisements, leurs associations", P. Bariand, F. Cesbron et J. Geffroy (1977), Éditions Minéraux et Fossiles, BRGM
↑Bull. Soc. Franç. Minéralo. Cristallo. , 1974, 97, p. 487-490.
↑G. MARI (1979) : Mines et minéraux de la Provence cristalline (Maures.Esterel.Tanneron). Ed. SERRES
↑Dini A., Bramanti A., Mancini S., Orlandi P. (1997) - La lazulite del Monte Folgorito (Alpi Apuane), Pietrasanta, Lucca - Rivista Mineralogica Italiana, Milano, Fasc. 2, 1997