Ancienne cité numide passée sous l'influence de Carthage, située sur la route reliant Carthage à Théveste, la cité obtient de l'empereur Hadrien (117-138) le statut de municipe sous le nom de Municipium Aelium Hadrianum Augustum Althiburitanum[6].
Prospère aux IIe et IIIe siècles puis siège d'évêché aux IVe – VIIe siècles, la cité est ensuite désertée par ses habitants qui partent s'installer à Ebba Ksour, nom ancien de la ville voisine de Dahmani, ce qui contribue à la préservation de certains bâtiments.
Outre des récits de voyages qui le décrivent, le site n'a vu que peu de fouilles archéologiques. Une campagne qui a lieu en 1895 est menée par des militaires qui dégagent la mosaïque dite Catalogue des navires d'Althiburos. Des fouilles commencées en 1908, interrompues puis reprises en 1912, dégagent une partie du forum, une rue principale et une porte monumentale à une baie, avec une inscription dédiée à Hadrien[7],[8].
Tophet-sanctuaire de Baal Hammon-Saturne, localisé en 2006[9]
Le théâtre romain se situe au sommet d'une colline. Des vestiges partiellement enterrés ne subsistent au milieu de blocs épars qu'une série de 19 arcades dont seul dépassent le sommet, surmontées de cinq arcades du premier étage. René Cagnat et Henri Saladin, à la fin du XIXe siècle, donnaient les dimensions suivantes pour ce théâtre : soixante mètres de diamètre et 35 mètres de largeur de scène[10],[11]. Les actions archéologiques menées à partir de 2007 ont comme objectif le relevé des ruines et la reconstruction du théâtre[9].
Notes et références
↑ a et b(en) David J. Mattingly(en), « Who Shaped Africa? The Origins of Urbanism and Agriculture in Maghreb and Sahara », dans Niccolò Mugnai, Julia Nikolaus et Nick Ray, De Africa Romaque: Merging cultures across North Africa, Londres, Society for Libyan Studies, (lire en ligne), p. 11-26.
↑(en) Joan Sanmartí, Nabil Kallala, Maria Carme Belarte, Joan Ramon, Bouthéina Maraoui Telmini, Rafel Jornet, Souad Miniaoui, Thaïs Fadrique, Daniel López, Núria Morell, Marta Portillo, Sílvia Valenzuela, Jordi Campillo, David Montanero, Francisco Cantero et Moufida Jenène, « Filling Gaps in the Protohistory of the Eastern Maghreb: The Althiburos Archaeological Project (El Kef, Tunisia) », Journal of African Archaeology(en), vol. 10, no 1, , p. 21–44 (ISSN1612-1651, lire en ligne, consulté le ).
↑Nabil Kallala, Joan Ramon Torres, Joan Sanmartí, Moncef Ben Moussa, Maria Carme Belarte et Víctor Revilla, « L'occupation du territoire d'Althiburos, du temps des Numides à la fin de l'Antiquité », dans Claude Briand-Ponsart, Centres de pouvoir et organisation de l'espace : actes du Xe colloque international sur l'histoire et l'archéologie de l'Afrique du Nord préhistorique, antique et médiévale (Caen, 25-28 mai 2009), Caen, Presses universitaires de Caen, (ISBN978-2841334957, lire en ligne), p. 179-204.
Mongi Ennaifer, « La cité d'Althiburos et l'édifice des Asclepieia », dans Bibliothèque archéologique, vol. 1, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, .
Nabil Kallala, Joan Sanmartí, Joan Ramon, Ramón Alvarez, Boutheina Maraoui Telmini et Maria Carme Belarte, « La ville numide d'Althiburos et le monde de Carthage », Rivista di Studi Fenici, vol. XLII, no 1, , p. 127-147 (ISSN0390-3877).