Alliaire officinaleAlliaria petiolata Alliaria petiolata
Alliaire officinale
L'Alliaire officinale ou Herbe à ail (Alliaria petiolata) est une espèce de plante herbacée bisannuelle de la famille des Brassicacées, envahissante au Canada[1],[2] et aux États-Unis (où elle ne doit pas être confondue avec plusieurs espèces indigènes qui lui ressemblent (Dentaria), Osmorhiza claytonii, Saxifraga virginica). ÉtymologieDu latin allium : ail et petiolata car les feuilles inférieures ont un long pétiole. DescriptionLes feuilles sont cordiformes, dentées, à odeur d'ail lorsqu'elles sont froissées, les fleurs sont blanches et en forme de croix. Les fruits sont des siliques érigées. Caractéristiques
Sa floraison a lieu d'avril à juin[3].
Habitat et répartitionC'est une espèce annuelle pionnière des clairières et lisières médioeuropéennes, psychrophiles et hémisciaphiles. Elle est présente dans toute l'aire eurasiatique[4]. Dans les Pyrénées, on la rencontre aux étages collinéen à montagnard, dans les lieux frais et ombragés ainsi que dans les dépotoirs[3]. C'est une plante rudérale (haies, broussailles, talus, terrains vagues) et forestière des sols calcaires ou saturés, commune en Europe. UsagesUsage alimentaireSes racines possèdent un goût proche du radis et sont également consommables. Les jeunes feuilles mélangées dans une salade apportent un léger goût d'ail. Les tiges cueillies au printemps ont un goût sucré de chou. On peut également l'employer dans du beurre ou en faire du pistou[5]. Les fleurs ont aussi un goût d'ail et peuvent servir à parfumer tous types de plats[6]. L'alliaire est employée comme condiment[3] pour les céréales et les légumes, grâce à ses graines qui peuvent servir de substitut à la moutarde noire dans l'élaboration du condiment du même nom (moutarde)[7]. Des graines de cette plante sous forme de phytolithes ont été identifiées dans des dépôts de nourriture sur des poteries préhistoriques. C'est la première preuve directe de l’utilisation d'une épice dans la cuisine en Europe entre 6 100 et 5 750 ans avant le présent (cal BP)[8]. Usage médicinalElle est traditionnellement utilisée pour ses vertus diurétiques, contre les rhumatismes[3], l'asthme et la goutte. On prête aussi des vertus antiseptiques à la plante fraîche, alors utilisée en cataplasme[9]. En médecine de guerre au siècle passé, elle est utilisée sous forme d'alcoolature en lavage puis en compresse pour désinfecter et favoriser la cicatrisation d'ulcérations suppurées[10]. Usage en dépollutionL'alliaire est une plante phytoremédiatrice, capable en particulier d'accumuler le zinc et le cadmium présents dans un sol pollué[11],[12]. Voir aussiArticles connexes
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
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