Il fut créé cardinal par Pie IX en 1861, avec le soutien de Napoléon III. Ce dernier lui offre même la fonction de sénateur de l'Empire[1].
André Palluel-Guillard, dans La Savoie de la Révolution à nos jours, XIX-XXe siècle, le décrit ainsi « ...Il participe à la fondation de l'Académie de Savoie d'autant plus activement qu'il est persuadé, à la différence d'Auguste Comte, que la science ne peut aboutir qu'à Dieu et la religion. Ce personnage froid, maigre, au regard lourd, était plus moraliste qu'un théologien, plus administrateur qu'un pasteur. Son autorité et son expérience en imposaient à tous mais s'il était obstiné et catégorique il sut se montrer modéré, patient et diplomate... »[2].
Face au projet d'annexion de la Savoie à la France, Alexis Billiet a une attitude de prudence et de réserve. Pourtant la politique anticléricale de Cavour et les visées du roi de Sardaigne sur les États pontificaux accompagnant le Risorgimento, avec le concours de Garibaldi, auraient pu le pousser à prendre parti. Il disait ainsi : « ... La réunion de la Savoie à la France paraît être en ce moment le vœu d'un certain nombre de personnes. Dans une question aussi grave et aussi délicate, nous croyons devoir recommander à tous les prêtres du diocèse de ne prendre absolument à aucune part aux manifestations que l'on pourrait faire à cette fin.... »[5]. Toutefois, les prêtres seront les premiers agents du projet, ayant souffert de la loi sarde du , dite de l'incamération, à savoir la nationalisation des biens ecclésiastiques.
Quelques mois plus tard, à la suite du traité de Turin du , on consulte lors d'un plébiscite la population savoyarde sur la « réunion » à la France, les 22-. À Chambéry, un cortège réunissant le conseil municipal et les prélats, dont Billiet, qui espère devenir cardinal (dit-on !), guide le peuple, après une messe, aux urnes. Sur les 35 961 votants, 35 892 votent en faveur du rattachement.
Le , la famille impériale se rend en Savoie. Billiet accueille les altesses sur les marches de la cathédrale. Il rappelle que les Savoyards placent les intérêts de la foi avant tout autre et précise : « .... Nous exprimons aussi à Votre Majesté l'espérance qu'elle continuera à user de la haute puissance que le Ciel lui a donné pour protéger l'Église catholique en Italie, en Syrie, en Chine, partout où elle a des épreuves à subir... ».
Aperçus géologiques sur les environs de Chambéry. Mémoires de l'Académie de Savoie. Vol.1. -1825-
Abrégé du catéchisme imprimé par ordre de monseigneur l'évêque de Maurienne -1827-
Abrégé du catéchisme à l'usage des enfants, de la première communion à la confirmation -1834-
Les Brises périodiques dans les vallées des Alpes. Mémoires de l'Académie de Savoie. Vol.II -1843-
Discours d'ouverture de la Société Royale Académique de Savoie. -1844-
Mémoire sur les Tremblement de Terre ressentis en Savoie. Mémoires de l'Académie de Savoie. Vol. IV. -1851-
Influence de la composition géologique du sol sur la production du crétinisme. Lettres de Mgr Alexis Billiet, réponses du M. le Dr Morel, médecin-chef de l'asile de Maréville. Librairie Victor Masson, Paris, 1855. [lire en ligne]
Notice biographique sur Philibert Simon. Mémoires de l'Académie de Savoie. Vol.V. -1863-
Mémoire pour servir à l'Histoire ecclésiastique du diocèse de Chambéry, Puthod, Chambéry. -1865-
Notes et références
↑Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel, Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine », 1996, 2003, 441 p. (ISBN978-2-7010-1330-5), p. 75-76.
↑Jean-Pierre Leguay (sous la dir.), T4 – La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe – XXe siècle, Evreux, Éd. Ouest France, 4 tomes, (ISBN978-2-85882-536-3, BNF34913096), p. 187.