François-Xavier Marie de Vignet, connu sous le nom de Xavier de Vignet, naît le , à Chambéry[1]. Issu de la famille Vignet, il est le fils Pierre-Louis Vignet, baron des Étoles, chevalier de l'Ordre des Saints Maurice-et-Lazare, avocat général des Pauvres, puis sénateur depuis 1769 au Sénat de Savoie[Note 1], ainsi que syndic de Thonon[3], et de Marie-Christine de Maistre (1755-1814), sœur de Joseph et Xavier de Maistre[4]. Il est le petit-fils de Joseph-Louis Vignet (1697-1737), natif de Thonon, également avocat des pauvres au Sénat de Savoie, à Chambéry[1].
Il est, du côté maternel, le petit-fils aîné du comte François-Xavier Maistre (1705-1789), second président du Sénat de Savoie, natif du comté de Nice (Possession provinciale des États de Savoie), dont il porte les prénoms. Mais son prénom d'usage restera : Xavier.
Il épouse, le , Hélène-Césarine de Lamartine (1799-1824), sœur du poète, Alphonse de Lamartine[1],[4],[5]. Ils auront deux enfants :
Nicolas-Marie-Xavier-Aymon de Vignet (1819-1871), chef de bataillon de l'Armée de l'Est , mort pour la France le [6]. Il avait épousé en 1856 Henriette Collomb d'Arcine (1823-1891), dont il n'a pas eu de postérité.
Alix de Vignet (1823-1907) qui épouse en 1844 le baron Victor de Montfort Saint-Sulpice. Elle fut dame de palais de la reine Adélaïde de Habsbourg-Lorraine
Lamartine garde un souvenir ému du château de La Motte Servolex , donnant sur le Lac du Bourget, où son beau-frère Xavier et sa sœur Césarine prenaient plaisir de le recevoir. Dans ses mémoires, il écrit : « Je vivrais un siècle que je n'oublierais jamais dans le petit castel de La Motte Servolex »[7]...
Le frère cadet de Xavier, le baron Amédée-Louis de Vignet de Vendeuil (1789-1837), Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, est grand intendant du duché de Savoie, chargé d'affaires du royaume de Sardaigne à Paris, puis ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi de Sardaigne à Naples. Il est nommé baron à titre héréditaire par lettres patentes du . Il épouse le , Angèle-Jeanne Clairembault de Vendeuil. Leur fils, Charles-Albert de Vignet (1836-1912), baron de Vignet, obtient par un décret du , l'autorisation d'ajouter à son nom celui de sa mère et à s'appeler désormais de Vignet de Vendeuil[8]. Il est le fondateur de la branche cadette subsistante des barons de Vignet de Vendeuil[9], inscrite à l'ANF depuis 1980[10].
Carrière politique
Le , Xavier de Vignet devient comme son père sénateur au Sénat de Savoie. Il obtient le titre de « comte » par lettres royales du [1]. Il est exilé en la cité d'Aoste avec sa famille, où il rejoint ses cousins de Maistre et de Buttet exilés comme lui, pendant la période d'occupation de la Savoie par la France révolutionnaire, ainsi que sous les Régimes du Consulat et du Premier Empire (1792-1815).
Sous le régime de la Restauration sarde (1816-1831) des rois de Sardaigne, Victor-Emmanuel Ier et Charles-Félix, Xavier de Vignet est désigné pour occuper les fonctions de coordinateur dans la réorganisation administrative des communes de l'ancien département du Léman. Puis, à la mort du roi Charles-Félix, survenue en 1831, il est nommé, par le roi Charles-Albert de Savoie, premier officier au ministères des Affaires étrangères du royaume de Sardaigne dont le siège est situé à Turin. Il prend sa retraite en 1835 à Thonon.
Les armes de la famille de Vignet se blasonnent ainsi : "'argent à deux fasces de sable, chargées la première de deux raisins d'or; la seconde d'un même[12].
Hubert aux Blanches Mains. Mémoires de l'Académie de Savoie 1° série . Vol.III
Le passage des Alpes par Annibal, ibid, 1° série; vol.IX.
Les voies romaines de Lemnicum à Augustum, ibid; 1° série; vol.IX.
Notes et références
Notes
↑Pierre-Louis Vignet (1733-1806) reçoit des lettres patentes du 18 février 1757, pour l'inféodation de la baronnie des Étoles dont il s'est rendu acquéreur. C'est l'année 1757 qui est retenue comme date d'anoblissement de la famille de Vignet. La fonction de sénateur au Sénat de Savoie obtenue en 1769 confirme pour la famille de Vignet l'état de noblesse à titre héréditaire[2].
Références
↑ abcd et eAmédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (vol.5), vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966, p. 314-316.
↑Henri Arminjon, De la noblesse des sénateurs au Souverain Sénat de Savoie, Imp. Gardet, Annecy, 1971.
Laurent Perillat-Corinne Townley. ''Dictionnaire des magistrats du Sénat et de la Chambre des Comptes de Savoie (1559-1848),Chambéry, Union des Sociétés savantes de Savoie-2018-p.485-486.